Chapitre 16. Maxime : Contre-soirée.

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Qu'est-ce qu'il me fait, pourquoi je commence à le voir autrement ?
C'est insensé, il reste Cole, avec ses mystères et ses silences.
Je dois me ressaisir, garder la tête froide.
Il est hors de question que je perde le contrôle avec lui.

Mes lèvres goûtent à nouveau au goût des siennes, ses lèvres sont tendres et pulpeuses, je sens le désir monter en moi. Je mordille sa lèvre inférieure et la température continue de monter. Mon baiser ne fait pas preuve de douceur comme le sien. Non. De fougue. Je continue en glissant ma langue, il grogne a ce geste, puis, la sienne ne tarde pas à rejoindre la mienne. Il entoure ma taille de ses bras et avec facilité m'attire à lui. De manière naturelle je m'assoie à califourchon sur Cole, nos lèvres continuent cette danse sinueuse, je balance mon bassin vers l'avant et je sens son penis tout dur contre mon entrejambe, à ce contact je sens des papillons chatouiller mon clitoris. Seuls nos vêtements sépare ce contact, je me déhanche sur Cole au rythme de notre baiser, mon clitoris se frotte a son sexe et je ressens un bien fou. Cole grogne :
— Putain, tu me rends fou.
Je pousse un petit cri quand d'un seul mouvement, Cole me retourne. Je me retrouve sur le dos et Cole, lui, au-dessus de moi. Nos lèvres se sont décrochées, c'est au tour de nos yeux maintenant. Cole m'observe d'un regard intrigué, un regard que je n'avais jamais vu auparavant, il me strupte, m'analyse, ses deux ses yeux plongent dans les miens, le temps semble s'arrêter. Mon regard jonglent d'une prunelle bleu a l'autre, je n'avais d'ailleurs jamais remarqué la couleur de ses yeux, d'un bleu charbonneux, entre le noir et le bleu. Une couleur qui nous aspire, je me noie, malgré moi, dans son regard. Comme si toute les tensions n'existait plus, je pourrais lâcher prise et m'ouvrir à ses magnifique yeux.
Bon sang Maxime, ressaisis toi !
Mais non, non je ne veux pas me ressaisir. Je me reconcentre sur Cole, qui m'observe toujours. Il est appuyé sur ses coudes au-dessus de moi une main sur mes cheveux. Il fronce légèrement les sourcils, ses yeux glissent de mes cheveux, a mon nez, puis mes lèvres et termine par mes yeux. Son pouce commence à caresser mon front, il le suit des yeux et replonge son regard dans le mien, avec un air perplexe.
Mais à quoi pense t-il ?
Sans un mot il met un coup de bassin, je pousse un petit cris de surprise, le choc sur mon clitoris lance des courants électriques dans tout mon corps. J'ai envie de lui arracher ses vêtements. Il met un deuxième coup de bassin et je gémis sentant l'excitation monter, Cole observe mes réactions, en même temps qui met un troisième coup de bassin. Je balance ma tête en arrière pour savourer le plaisir qu'il me procure. Puis Cole, glisse sa tête au creux de mon oreille, dépose des baisers langoureux dans mon cou en même temps qu'il presse son sexe contre mon clitoris qui chauffe, la température de mon corp augmente.
— Cole, je murmure dans son oreille.
Puis sans attendre davantage, Cole glisse sa main sous mon tee-shirt, agrippe ma poitrine et presse mes seins d'une main. Il soulève mon tee-shirt et plonge son visage sur ma poitrine, y dépose des baisers sensuels, je sens le désir m'envahir. Il joue avec mes tétons avec sa langue. Ce contact, me chatouille et m'exite en même temps. Je pousse des soupirs de gémissement tandis qu'il mordille mes tétons. Il soulève encore plus mon tee-shirt et je l'aide à le retirer. Il observe ma poitrine, comme la première fois.
— Putain... il soupire.
Puis, il se redresse, attrape le col arrière de son tee-shirt et le retire d'un geste simple en le faisant passer par-dessus sa tête. Et je ne peux m'empêcher de contempler ses abdos, comme sculpté dans la pierre. Il se recule et lentement retire mon short, je lève mes fesses pour lui faciliter la tâche, ses doigts glissent le long de mes jambes lorsqu'il retire mon short. Je suis nu, il ne reste  plus que ma culotte en dentelle vert sapin. Je me redresse et déboutonne son pantalon, qui commence a lui être trop serrer a cause de son sexe. Il grogne quand mes mains effleurent son caleçon, et se grognement me fait frissonner. Je glisse alors mes mains dedans, empoigne son membre et débute une série de va et vient, je sens sa chaleur dans le creux de ma main. Puis il m'attrape mon poignet, retire ma main, saisit de son autre main mon deuxième poignet et les plaques au-dessus de ma tête, à ce geste, je sens des papillons s'envoler dans tout mon corps. Je suis comme prise au piège quand il dépose ses lèvres sur les miennes, j'ai l'impression qu'un vide vient d'être comblé, je gigote mes hanche, il m'excite et la chaleur dans mon corp n'en peut plus, il faut que je le sente en moi. On enchaîne une longue série de baisers langoureux, où nos langues se mêlent à cette danse endiablée. D'une main il saisit son sexe et le sort, il décale ma culotte au niveau de l'entrée de mon intimité, je sens mon clitoris bruler de désir, le bout de son sexe s'apprête à me pénétrer quand il se stop net.
— Merde, il rale, j'ai pas de capote. Fait chier !
Et merde ! Je réfléchis mais je n'ai rien non plus dans ma chambre. J'ai besoin de le ressentir en moi, je suis tellement frustrée !
— On s'en fout, je soupire rempli de désir.
— Non, non, il dit sourire au lèvre, désolé beauté mais...
— Max ! Je suis rentrée, le coupe une voix familière.
Ma mère. Double merde.
Déjà ?
Je lance un regard stupéfait à Cole. Il faut qu'il dégage, il ne faut pas que ma mère le voit là, et elle je sais qu'elle va apparaître d'une minute à l'autre. j'ai pas le temps de réfléchir, il faut agir vite !
— Putain, rhabille toi vite ! je murmure à Cole.
Je me dégage de son emprise, sort du lit, je ramasse son tee-shirt et lui lance à la figure. Cole affiche un sourire satisfait, presque amusé.
Ça l'amuse ? Vraiment ? Il se fous de moi ? Il veut se faire tuer par ma mère ou quoi ?
— Je rigole pas, rhabille toi ! j'insiste.
Cole se lève, nonchalant et au ralentis, il enfile son tee shirt et se penche pour ramasser son pantalon, il commence à l'enfiler quand j'entends des pas en direction de ma chambre.
Et merde, elle va apparaitre, d'une seconde à l'autre.
Sans attendre plus et voyant Cole ne faire aucun effort, je me précipite vers lui et le pousse vers la fenêtre. Je vois a son sourire que cette situation et mon stress l'amuse. Il escalade quand même la fenêtre en caleçon et tee-shirt, ses chaussures sont encore dans ma chambre. Mais pas grave, je lui ferme la fenêtre au nez et ferme mes rideaux, je pousse ses chaussures sous mon lit, attrape mon tee-shirt et l'enfile. Et bam.
Toc, toc, toc.
— Oui, je réponds essoufflée.
Sans attendre de plus, la porte s'ouvre et ma mère apparaît dans l'encadrement de la porte.
— Coucou ma puce, lance ma mère toute souriante.
— Coucou maman, comment ça va ? Le boulot ?
— Ça va, je suis épuisé, je me suis attaqué à la chambre de leur fils aujourd'hui, je te raconte même pas, ça m'a épuisée...
Oh tiens ? C'est comique, ça. Cole Winslow serait-il bordélique ?
— Ah oui ? je dis, sur un ton amusé.
— Oh que oui, sinon tu veux manger quoi ce soir ?
— Comme tu veux tout me va ! je réponds.
Allez maman, c'est pas le moment, dépêche toi !
— Oeuf brouillé et bacon ? elle demande.
— Oui ! je m'exclame, très bien !
— Parfait, elle dit, bon a toute à l'heure, elle continue en refermant la porte.
— Oui à toute maman.
Je n'avais pas réalisé combien le temps avait filé. Il me semblait qu'à peine quelques minutes s'étaient écoulées, mais la soirée est déjà bien avancée. Visiblement, le temps passe vite en présence de Cole, même si je m'efforce de ne pas l'admettre.
Lorsque j'ouvre la fenêtre et que je l'aperçois, toujours planté là, un sourire moqueur sur le visage, je ne peux m'empêcher de lever les yeux au ciel. Mon regard tombe alors sur sa paire de chaussures, oubliées sous mon lit. Évidemment, elles sont à lui.
Sans dire un mot, je les ramasse et les balance par la fenêtre dans sa direction.
— T'as oublié ça, dis-je, feignant l'indifférence.
Cole attrape les chaussures avec une facilité déconcertante, un sourire amusé éclairant son visage.
— Je me demandais quand tu allais t'en rendre compte, dit-il en les enfilant lentement, son regard toujours ancré dans le mien.
Cole, tout en finissant d'enfiler ses chaussures, me lance un regard amusé.
— Tu sais, je crois bien que c'est la première fois qu'une nana me met dehors comme ça.
Je croise les bras, un sourire sarcastique sur les lèvres.
— Faut bien une première à tout, non ?
Il se redresse, l'air de prendre un air faussement vexé, puis se penche légèrement vers moi.
— Peut-être. Mais ça ne veut pas dire que je vais arrêter,  réplique-t-il, un éclat taquin dans les yeux.
Je le regarde, essayant de garder mon masque d'indifférence, mais au fond, son petit jeu commence à me faire perdre pied.
— Peut-être que tu devrais, dis-je, mi-sérieuse, mi-taquine.
Il recule d'un pas, le sourire toujours accroché à son visage.
— Peut-être, mais tu sais quoi ? Je crois que t'aimes bien ça.
Je le dévisage, cherchant une réplique, mais il a raison, et ça me perturbe plus que je ne veux bien l'admettre.
— C'est ça, rêve toujours, dis-je finalement, en lui lançant un regard de défi.
Cole rit doucement, un son qui résonne dans la nuit calme.
— Bonne nuit, Maxime. On verra qui rêve demain.
Puis, il tourne les talons, me laissant avec une étrange sensation dans la poitrine, mi-frustrée, mi-impatiente. Je prends une grande inspiration pour me calmer. Je m'assois contre le mur en essayant de me concentrer sur autre chose, mais l'image de son sourire moqueur ne cesse de s'imposer dans mon esprit.
Je rejoins ma mère à table pour le dîner. Elle parle de sa journée, du jardin, de ses plans pour le week-end. J'acquiesce, je souris au bon moment, mais en réalité, je ne l'écoute qu'à moitié. Une seule pensée occupe tout l'espace : Cole. C'est comme s'il avait pris possession de mon esprit, refusant de le libérer. C'est absurde.
Je passe en mode automatique, je fais la vaisselle, je prépare mes affaires pour le lendemain, mais chaque geste est accompagné d'une image de lui. Son regard, son sourire, la façon dont il a clos la distance entre nous... Sérieusement, pourquoi est-ce que ce type prend autant de place dans ma tête ? Je devrais pouvoir passer à autre chose, mais non, il est là, en train de squatter tous mes neurones.
Je vais me coucher, enfilant mon pyjama sans vraiment y penser. Les draps sont frais, mais alors que je m'allonge, je ne peux m'empêcher d'imaginer ce que ce serait s'il était là, juste à côté de moi. Mais non, même là, il me suit. Est-ce que je suis vraiment en train d'imaginer Cole, allongé ici, à côté de moi ? Franchement, c'est ridicule. Mon cœur s'emballe à cette idée, et je me tourne sur le côté, serrant mon oreiller comme si ça pouvait chasser ces pensées idiotes.
Mais c'est impossible. Ses mots, ses gestes, son sourire... tout revient en boucle. Je ferme les yeux, espérant que le sommeil m'emportera loin de ces pensées, mais c'est lui que je vois, encore et encore.
C'est insupportable, cette façon dont il envahit tout mon être. Je me déteste un peu pour ça, mais en même temps... il y a quelque chose dans cette obsession qui me donne l'impression d'être en vie, d'être connectée à quelque chose de plus grand que moi. Peut-être que je ne devrais pas lutter contre ça... ou peut-être que si. Mais ce soir, je suis trop fatiguée pour faire autre chose que me laisser bercer par ces pensées, aussi dérangeantes soient-elles.
Alors je m'endors, avec une image claire dans mon esprit : Cole, juste à côté de moi, son sourire taquin illuminant mes rêves.
***

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