Chapitre : 24. Maxime : Une longue histoire.

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Alors comme ça, Cole joue au prince charmant ?
Sa Lamborghini Urus, version carrosse moderne.
Je devrais être Cendrillon,
Mais la magie, ça ne dure pas éternellement.

Il se redresse face à moi, son regard intense et direct, bien plus proche que je ne l'avais anticipé. La nuit est fraîche, mais je ressens une étrange chaleur sous son regard. Cole croise les bras, se tenant droit, les muscles de sa mâchoire encore tendus.
— Qu'est-ce que tu veux savoir, exactement, Maxime ? Pourquoi j'ai frappé Chase ?
Je fais oui de la tête, je déglutis, hésitant entre continuer à le taquiner ou prendre la conversation au sérieux. Ses yeux ne quittent pas les miens, et malgré son ton un peu dur, je sens qu'il n'esquive plus la discussion. Cole s'approche de moi, son regard ancré dans le mien, plein de certitude. Il ne semble pas hésiter, comme s'il avait pris une décision.
— Peut-être que je suis un peu perdu, dit-il, sa voix basse et chaude. Peut-être que ça ne devait pas me toucher, mais savoir que Chase t'a embrassée m'a piqué.
Je recule instinctivement, sentant mon dos se heurter à la voiture. La proximité de Cole est presque électrisante, et je ne peux pas m'empêcher de sentir la tension entre nous. Il avance d'un pas, m'enfermant dans un espace où chaque mot devient lourd de sens.
— Peut-être que c'était juste mon égo, ou peut-être que... non, au final, continue-t-il, son regard toujours fixé sur moi.
Sa voix est plus qu'affirmative, elle est chargée d'une intensité qui me laisse sans voix. Je cherche à comprendre, à percer le mystère qui entoure ses mots.
— Qu'est-ce que tu veux dire par là ? je lui demande, un peu plus durement que prévu, mais je ne veux pas qu'il se dérobe.
Je veux savoir, vraiment savoir ce qu'il ressent. Il s'approche encore, un léger sourire sur les lèvres, comme s'il trouvait tout cela amusant.
— Je pense que tu sais exactement ce que ça veut dire, dit-il avec une expression sérieuse.
Le souffle me manque, et je sens mon cœur s'emballer. C'est à la fois troublant et enivrant, et je me rends compte que je suis accrochée à ses paroles, comme si elles contenaient une vérité que je ne peux pas ignorer. La tension monte, et je me demande si c'est le moment de faire un pas en avant ou de rester en retrait.
— Peut-être, mais je veux quand même t'entendre le dire, je réponds, me forçant à maintenir son regard.
Je sais que je joue avec le feu, mais je ne peux pas m'empêcher d'avoir envie de connaître ses véritables sentiments. Cole plisse légèrement les yeux, une lueur amusée dans son regard, comme s'il prenait plaisir à ce jeu.
— Tu es toujours aussi directe, hein ? dit-il avec un léger sourire.
Il tourne autour du pot, mais je sens qu'il est sur le point de laisser échapper quelque chose d'important.
— Peut-être, je réponds, ça ne te plait pas ?
Cole fixe mes lèvres et se penche dessus.
— Si, extrêmement, il dit avant d'écraser ses lèvres sur les miennes.
Je retrouve enfin le goût de ses lèvres, j'encadre son visage de mes mains et l'attire à moi pour rendre notre baiser plus profond. Lui, dépose ses mains au creux de mes reins, une main descend vers mes fesses, il joue avec comme un enfant joue avec de la pâte à modeler. Je gémis à travers ses lèvres. A ce moment précis je réalise qu'il ne me tardait que ça de toute la soirée, me retrouver seule avec lui. L'embrasser passionnément en ressentant ses papillons dans mon ventre. Retrouver ses mains sur mon corps et tout ce que ça implique.
Puis Cole se détache et se penche vers mon cou me déposant des long baisé langoureux, son souffle chaud effleurant ma peau. Avec un sourire à la fois mystérieux et complice, il murmure à mon oreille :
— J'ai repoussé la blonde parce que, depuis peu, je préfère les brunes.
Ses mots résonnent dans mon esprit, mêlant surprise et amusement. Je tourne la tête vers lui, cherchant dans ses yeux cette étincelle de provocation. Cole semble à la fois sérieux et taquin, et je me rends compte à quel point il est envoûtant dans ces instants.
Je souris, un éclat de défi dans les yeux, avant de lui répondre :
— Je dois rejoindre Jade.
Cole me lance un regard plein de promesses, son sourire arrogant toujours présent.
— Quand Jade sera retournée à Seattle, c'est moi qui prendrai sa place, dit-il d'une voix basse et assurée, comme s'il était déjà certain de son pouvoir sur la situation.
Je lève les sourcils, un sourire amusé aux lèvres.
— On verra ça, rétorquer-je, ma voix empreinte de jeu et d'assurance.
Je lui adresse un dernier regard avant de me détourner, me dirigeant vers la dépendance.
Je pénètre dans la dépendance avec un mélange d'excitation et de nervosité. Jade est déjà installée dans le lit, ses cheveux éparpillés sur l'oreiller. À peine ai-je franchi la porte qu'elle lève les yeux vers moi, un sourire sur son visage. Je ne peux pas retenir un éclat de rire nerveux en m'approchant d'elle.
— Tu ne devineras jamais ce qui vient de se passer ! m'écriai-je, le cœur battant.
— Quoi ? Raconte-moi tout !
Je me précipite à ses côtés, les mots jaillissant de ma bouche à une vitesse folle. Je lui parle du baiser, de ses mots, de la façon dont il m'a regardée comme si j'étais la seule personne au monde. Chaque détail semble plus fou que le précédent, et je peux voir les yeux de Jade s'écarquiller d'excitation.
— Oh mon dieu, Max ! Tu ne peux pas laisser passer ça ! s'exclame-t-elle, visiblement ravie par mon récit.
Je lui raconte tout, chaque instant, chaque émotion, la tension qui flottait dans l'air. Elle écoute attentivement, et je sens mon cœur s'apaiser un peu en partageant ce moment avec elle. Une fois que j'ai tout déballé, nous nous installons confortablement dans le lit, la lumière tamisée de la chambre créant une atmosphère chaleureuse.
— Tu penses qu'il est sérieux ? demande Jade, son ton plus grave.
Je hoche la tête, mais je ne suis pas sûre.
—- J'en sais rien.
Elle sourit, puis, dans un élan de camaraderie, elle tend la main et prend la mienne.
— Peu importe ce qui se passe, je suis là pour toi. Tu peux tout me dire.
Je me sens apaisée par ses mots. Nous nous installons confortablement, et je ferme les yeux, espérant que le lendemain m'apportera des réponses. Alors que je glisse dans le sommeil, une pensée me traverse l'esprit : Je passe mes journées à le repousser avec mes sarcasmes, à essayer de le faire réagir, mais chaque mot qu'il prononce me fait vaciller. Parfois, j'ai l'impression qu'il est plus qu'un simple fils à papa dans son manoir, qu'il a des pensées et des rêves cachés. Et ça me rend dingue. Je ne peux pas croire que je commence à m'intéresser à lui, alors qu'à la base, je voudrais juste l'envoyer balader.
Est-ce que je suis devenue complètement folle ? Est-ce que je vais vraiment tomber amoureuse de quelqu'un que je déteste ? Chaque regard qu'il me lance, chaque sourire qu'il esquisse, tout ça me rend dingue. Je me dis qu'il n'est qu'un beau gosse qui sait jouer de son charme, mais il y a un petit quelque chose derrière tout ça qui me tord l'estomac. J'ai envie de le frapper et de l'embrasser en même temps. C'est n'importe quoi. La fatigue finit par me gagner, et mes yeux se ferment lentement, malgré mes tentatives désespérées de rester éveillée.
En m'endormant, je me prends à rêver. Peut-être qu'un jour, il se rendra compte de tout. Mais au fond, je sais que ce ne sont que des rêveries. Je soupire, m'enfonçant dans les draps, en espérant que, demain, je pourrai oublier ce qu'il a réveillé en moi. Les pensées s'estompent lentement, et je glisse dans un sommeil troublé, hantée par l'image de Cole et ce mélange insupportable d'attraction.

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