Chapitre 8. Maxime : Ce soir, je suis invincible.

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Il m'a protégée, sans raison apparente.
Qu'est-ce qu'il cherche vraiment ?
Je le déteste, lui et ses mystères.
Mais jouer avec ses nerfs, ça, je ne m'en priverai pas.

— Elle ne va nulle part avec toi, déclare Cole d'une voix glaciale, ses yeux fixés sur le gars.
— C'est elle, elle voulait juste un tour de moto, mec. Rien de plus.
— C'est elle qui t'a dit ça ? Demande Cole en se rapprochant du mec.
Je sens mon cœur battre plus fort, je suis reconnaissante qu'il intervienne pour me défendre.
Je me sens étrangement sécurisée derrière lui, comme si sa présence imposante agissait comme un rempart contre le monde extérieur. Je laisse échapper un soupir de soulagement, reconnaissant silencieusement sa tentative de me protéger.
Pourquoi diable me protège-t-il ainsi ?
Il est clair comme de l'eau de roche que nous nous détestons cordialement. Chaque échange entre nous est empreint de sarcasme et de mépris. Alors pourquoi cette soudaine démonstration de protection ?
Est-ce par simple instinct, une sorte de réflexe primal pour empêcher une situation déjà tendue de dégénérer davantage ? Ou y a-t-il une motivation plus profonde derrière ses actions ? Peut-être qu'au fond de lui, il ressent un semblant de responsabilité envers moi. Ou peut-être qu'il veut simplement éviter un scandale embarrassant.
Je secoue la tête, incapable de comprendre ses motivations.
Le mec s'approche de Cole.
— Elle m'a demandé de l'accompagner. T'as un problème avec ça ?
Quoi ? Mais c'est complètement faux !
— Oh, crois-moi, j'en ai un sacré, dit Cole en serrant les point. Et si tu savais ce qui est bon pour toi, tu ferais mieux de dégager d'ici avant que ça ne dégénère.
— Oh, tu veux jouer au dur maintenant ? dit Josh en esquissant un sourire narquois. Écoute, je suis juste en train de rendre service à la demoiselle. Pas la peine de te la jouer tout puissant.
Cole s'approche de Josh a son tour, il le dépasse largement. Cole est plus grand, plus large.
— Tu te rends compte que tu joues avec le feu là ? Maxime, viens avec moi.
Josh rigole.
— T'es trop mignon, Cole, dans le rôle du cousin protecteur...
Oh merde... Je suis dans la merde...
— Cousin ? Qu'est-ce que tu racontes ?
J'ouvre la bouche, comme pour dire quelque chose mais je la referme.
Cole se retourne lentement vers moi, et son expression est un mélange de confusion et d'incrédulité. Ses sourcils se froncent légèrement, signe de son incompréhension face à ma réaction. Ses yeux, habituellement durs et froids, semblent maintenant empreints de curiosité.
Josh admire la scène, puis se met à pouffer de rire.
— Merde, désolé Cole, elle m'a dit que c'était ta cousine, c'est pour ça que je l'ai laissé monté.
Cole se retourne face à Josh.
— Dégages Mec, ou je te jure que je te casse la gueule, lance Cole les dents serré.
Le mec esquisse un sourire triomphant avant de s'éloigner, visiblement satisfait de son échange tendu avec Cole. À mesure qu'il s'éloigne, je sens un poids se soulever de mes épaules, un soulagement palpable. C'est comme si une menace imminente s'éloignait avec lui, me laissant respirer à nouveau. Pourtant, malgré ce soulagement, je reste tendue, sachant que la situation avec Cole est loin d'être réglée.
L'atmosphère devient subitement plus calme, laissant un écho de tranquillité flotter dans l'air alors que la foule se disperse dans la chapelle pour continuer à faire la fête. Dans cette tranquillité relative, il ne reste que Cole et moi, seuls au milieu de ce silence éphémère.La lueur douce des lumières qui dansent sur les murs de la chapelle crée une atmosphère chaleureuse et presque envoûtante. Mais pour moi, ce n'est rien de romantique. C'est juste une pause dans le tumulte de la soirée, un moment de répit avant que la réalité ne reprenne son cours.
Cole se retourne soudainement et ses yeux sombres se posent sur moi, scrutant mon visage avec une intensité qui me met mal à l'aise. Je ne peux m'empêcher de me demander ce qu'il voit en moi, ce qu'il pense vraiment de moi à cet instant précis. Est-ce qu'il est toujours en colère ? Ou bien y a-t-il quelque chose de plus dans son regard, quelque chose que je ne peux pas comprendre ?
— Tu es complètement folle, il me dit calmement. Qu'est-ce qui t'a pris de te jeter dans la gueule du loup comme ça, Maxime ? Il me demande en haussant le ton.
— Je sais ! Je m'exclame. Mais j'avais mes raisons, tu m'as dit non et...
— Et quelles étaient ces raisons ? Tu voulais te faire remarquer ? Ou tu es juste stupide ? Il me coupe en me criant dessus.
— Ce n'est ni l'un ni l'autre, Cole. Tu ne voulais pas que je monte avec toi, alors j'ai dû me débrouiller seule.
— Ah ouais ! Bah, tu t'es super bien débrouillé ! Sérieux ? C'est comme ça que tu te débrouilles ? En jouant aux allumeuses ?
— En jouant aux allumeuses ? Je répète en m'énervant.
— Oui tu m'as bien entendu !
Il m'énerve ! Il faut que je me casse et que j'aille retrouver Alyssa !
— Très bien, je dis en partant et en prenant soins de lui mettre un coup d'épaule en passant à sa hauteur.
Puis je sens la pression de sa main entourer mon avant bras... Il a la main chaude, et je sens la chaleur se propager dans mon corp. J'observe son emprise comme pour être sûr de ce qu'il vient de faire ? Il m'attire à lui avec rapidité, ne se rendant pas compte de sa force, il me fait perdre l'équilibre, je me rattrape avec une main sur son ventre. Putain. Je peux sentir a travers son tee-shirt ses abdominaux. Il est sacrément bien foutu... Si je pouvais ne serait-ce que passer ma main sous son tee-shirt, pour sentir chaque cellule de son corps se presser contre le mien...
— Ça va ? tu kiff ou quoi ? me dit Cole, me sortant de mes pensées.
Non mais sérieux ! A quoi je pensais là ? Plus jamais de la vie je m'égare de cette manière !
— T'as craqué ! je dis en retirant ma main. Qu'est ce que tu veux encore ? je demande en désignant sa main qui tient toujours mon bras.
Il lâche son emprise, et m'observe attentivement.
— Je te ramène au manoir, aller viens, il dit en partant.
Quoi ? Non, pas déjà.
— Quoi ? Mais tu ne vas pas rentrer déjà ! je crie me dirigeant vers lui.
Il rigole et s'arrête pour me faire face.
— Non, je te ramène et je reviens après, il me lance.
— Mais je crois pas t'avoir dit que je voulais partir, je lui lance en haussant un sourcil.
— Et moi je crois pas t'avoir invité ni laissé le choix, il répond sèchement.
J'y crois pas ! Il n'a peut-être pas tort sur certaines choses, mais quand même ! Je m'approche de lui pour lui faire face.
— Je partirais pas d'ici, Cole.
— Si tu montes pas dans ma voiture c'est moi qui t'y met de force, il dit d'un ton sérieux en faisant un pas vers moi.
— Oh, tu ne feras pas ça, je réponds en faisant un pas vers lui également.
— Tu veux vraiment parier ? il demande un sourire aux lèvres et en comblant le vide qui nous sépare.
Son corp est à quelques centimètres du mien. Les pensées de tout à l'heure refont surface. Tu sais maxime, quand tu imaginais son corp se presser contre le tiens ? Je fais taire mon subconscient, et refais face à la réalité, c'est-à-dire Cole face à moi.
— Non pas la peine, Cole, tu as beau jouer au dur, tu n'oseras pas agir de force avec moi.
Il rigole comme pour se moquer de moi.
— Qu'est ce qui te fais penser ça ? il demande, curieux.
Peut-être parce qu'il vient de me défendre, alors qu'il me déteste ?
Je me dis que s'il vient de me défendre, c'est qu'il ne peut pas être complètement mauvais. Même s'il me déteste, il n'est pas capable de me laisser tomber. Quelle chance, hein ? Je veux y croire, même si une partie de moi sait que je ne devrais pas me fier à lui. Mais ici, sous ce ciel étoilé, dans ce moment étrange et tendu, je ne peux m'empêcher de penser que peut-être, juste peut-être, il peut être gentil. Ou peut-être que je suis juste en train de me faire des films, comme une idiote.
— Je sais pas, je dis, ça doit être mon intuition, je dis un sourire satisfait sur mes lèvres.
— Mmh.
Il se recule, m'observe, ouvre la bouche pour dire un truc, puis la referme, il me regarde, me sourit.
— Bah ton intuition c'est de la merde, il dis sechement avant de se jeter sur moi et de me soulever dans un geste fluide semblant sans effort pour lui.
Je lâche un cri de stupeur, et je me retrouve tête en bas, comme un sac à patate sur son épaule.
Quand Cole me soulève, c'est comme si le monde entier basculait sous mes pieds. Mon cœur bat la chamade, et je sens chaque battement résonner dans tout mon corps. Sérieusement, Maxime, tu te fais soulever par le grand méchant loup et ton cœur fait des loopings ? Ridicule.
— Mais t'es un grand malade toi ! je crie.
— Ah ouais ? Je croyais que j'oserais pas te mettre de force dans la voiture ? Ne crois pas que, parce que je t'ai défendu avec l'autre connard, je serais tendre avec toi. C'était juste pour éviter de me justifier auprès de ta mère, il dit en marchant vers la voiture.
Son étreinte est ferme, ses bras forts et sécurisants. Oh, super, il est costaud. Comme si ça changeait quoi que ce soit. Il sent toujours ce même mélange de cèdre et de patchouli, et ça me fait tourner la tête. Génial, maintenant je vais associer cette odeur à l'humiliation. Je tente de rester calme, de ne pas montrer à quel point ça me perturbe. Mon esprit sarcastique veut se moquer de moi-même pour avoir une réaction aussi idiote, mais là, je n'arrive même pas à trouver les mots.
Je peux sentir son souffle contre ma peau, et ça me donne des frissons. Comme si je n'avais pas déjà assez de problèmes. C'est comme une décharge électrique qui court le long de ma colonne vertébrale. Je tente de me ressaisir, de me rappeler que je le déteste, qu'il me déteste. Mais en cet instant précis, c'est comme si toutes les barrières s'effondraient. Génial, Maxime, bravo pour la dignité.
Une partie de moi a envie de le repousser, de lui dire que je n'ai pas besoin de lui, que je peux très bien me débrouiller toute seule. Parce que, franchement, à quel point suis-je pathétique là ? Mais une autre partie, une partie plus profonde et plus vulnérable, se sent étrangement en sécurité dans ses bras. Et ça, ça me fout vraiment en rogne.
Je ferme les yeux un instant, essayant de me concentrer sur autre chose que cette proximité dérangeante. Mais tout ce que je ressens, c'est lui. Son odeur, sa chaleur, sa force. C'est perturbant, déstabilisant. Et je déteste ça. Je déteste la façon dont il me fait sentir.
Mais en même temps, je ne peux pas nier que quelque part, dans un coin reculé de mon esprit, je suis reconnaissante. Parce que malgré tout, il est là. Parce que malgré toute la haine, il y a ce moment où il m'a défendu, ce moment où je peux presque croire que tout pourrait être différent. Mais je suis Maxime, et je ne crois pas aux contes de fées. Surtout pas avec Cole.
— Ok, je commence, j'ai compris que tu ne rigolais pas, donc c'est bon tu peux me lâcher maintenant, je dis alors qu'on s'approche de la fête et donc de sa voiture.
— Comme tu dis, je ne rigolais pas, et encore moins quand je te disais que je te ramenais au manoir, tu n'as rien à faire ici.
— Mais, je... je me coupe quand je vois un groupe de mec s'avancer vers nous.
Le groupe de mecs s'approche, et je les entends appeler Cole. Génial, des renforts. Juste ce dont j'avais besoin. Cole se tourne vers eux, enfin, et me relâche. Ses mains glissent le long de mon corp, et je suis de retour sur le sol. La réalité me frappe à nouveau, et sans vraiment y penser, je me glisse instinctivement derrière lui. Super, Maxime, tu te caches maintenant ?
Je reconnais quelques visages parmi eux, des types que Cole connaît visiblement bien. Ils ont l'air détendus, souriants, pas du tout conscients de la tension palpable dans l'air. Évidemment, pourquoi seraient-ils inquiets ? C'est juste Cole, leur leader, qui joue les chevaliers blancs.
— Cole, mec, on t'attendait pour fêter ta victoire ! lance l'un d'eux, l'air excité.
Cole jette un regard en arrière vers moi, puis se tourne complètement vers eux. Je sens mon cœur battre plus fort alors que je me retrouve partiellement dissimulée derrière lui. Parfait. Maintenant je ressemble à une gamine effrayée qui se cache derrière son grand frère. Sauf que ce n'est pas mon frère. C'est Cole. Le gars que je suis censée détester.
— J'arrive, je dois juste la ramener avant, dit Cole en me regardant.
Les mecs me remarquent enfin, et leurs regards passent de la surprise à quelque chose de plus... intéressé. Oh génial, maintenant je suis une attraction de foire. Merci Cole.
— Et elle, c'est qui ? demande un autre, curieux.
— C'est personne, répond Cole au tac au tac.
Je ressens le regard du groupe de mecs sur moi, à me reluquer comme le dernier jouet à la mode.
— Elle est mignonne personne, dit un mec un sourire satisfait sur les lèvres, laisse la rester avec nous.
Ils me dégoûtent.
Cole ne répond pas immédiatement, il se contente de fixer les gars avec une intensité qui les fait reculer légèrement. Puis il se tourne vers moi, son expression indéchiffrable.
— Non, personne ne touchera a cette meuf, dit Cole d'un ton sec.
Je reste là, plantée derrière lui, essayant de comprendre pourquoi je ne me suis pas déjà enfuie en courant. Peut-être parce que, malgré tout, je me sens un peu plus en sécurité près de lui que seule au milieu de ces gars. Ou peut-être parce que, même si je ne veux pas l'admettre, une part de moi est curieuse de voir comment tout cela va se dérouler.
— Ok mec, on a compris, mais je suis quand même sur qu'elle kifferait participer à la fête, pas vrai ma belle ? lance un mec.
Maintenant que Cole a dit aux mecs de ne pas s'approcher de moi, je sais qu'il ne m'arrivera rien. Cole est un peu comme le roi de la jungle ici, le gars que tout le monde respecte, même craint. Alors, je prends une grande inspiration, rassemblant tout le courage que j'ai.
— Oui, j'aimerais rester, je dis.
Cole se tourne brusquement vers moi, les sourcils froncés, son regard froid et en colère.
— Non, Maxime, tu ne restes pas, dit-il d'une voix basse mais menaçante.
Puis, un des mecs du groupe, un grand type avec une casquette à l'envers et un sourire un peu trop confiant, s'avance. Il regarde Cole avec une lueur de défi dans les yeux..
— Allez, Cole, laisse-la rester au moins une heure, dit-il en insistant. Elle peut bien s'amuser un peu, non ?
Je sens la tension monter entre eux, et je me fais toute petite, espérant que Cole cèdera. Cole le fixe avec une froideur qui pourrait glacer l'enfer.
— C'est hors de question, répond-il sèchement, serrant les poings. Elle n'a rien à faire ici.
Mais le gars ne lâche pas l'affaire.
— Sérieusement, mec, c'est juste une heure. Tu veux qu'elle s'ennuie à mourir ou quoi? Regarde-la, elle mérite de s'amuser un peu.
Je jette un coup d'œil à Cole, qui serre la mâchoire, visiblement en conflit. Je me prépare à ce qu'il rejette l'idée catégoriquement, mais il hésite, juste un instant.
— Cole, je dis, essayant d'adoucir l'atmosphère. Une heure.
Il me regarde, ses yeux glacés mais son expression indéchiffrable. Puis il pousse un soupir exaspéré.
— Une heure, grogne-t-il finalement.
Le mec avec la casquette sourit, visiblement satisfait.
Je souris et me détourne du groupe, laissant Cole et ses amis derrière moi. Je me dirige vers la fête, mes pas s'accélérant avec l'adrénaline. Je suis enfin libre de profiter de la soirée. Pourtant, à peine quelques mètres plus loin, leurs voix parviennent à mes oreilles.
— Maintenant qu'elle est partie, qui c'est, cette fille ? demande le type à la casquette, la curiosité piquant son ton.
Je me fige, tendant l'oreille, le cœur battant un peu plus vite.
— Ce n'est pas tes affaires, réplique Cole d'une voix glaciale.
Je me retourne légèrement pour voir leur réaction. Le type lève les mains en signe de paix, mais je devine que sa curiosité est loin d'être satisfaite. Cole, lui, est une énigme. Son regard, aussi dur que de l'acier, ne laisse rien transparaître. Pourquoi ne veut-il pas répondre ? Il me deteste, alors pourquoi il ne leur dit pas tout simplement ce que je suis vraiment, c'est-à-dire la fille de la femme de ménage ? Je secoue la tête, chassant ces pensées. Peu importe. Ce soir, c'est ma soirée. Je continue mon chemin vers la chapelle, là où les lumières multicolores et la musique battante m'attendent. Un vent chaud me fouette les cheveux, et je prends une grande inspiration, prête à plonger dans la fête. Les souvenirs de Seattle me reviennent, ces nuits où Jade et moi faisions la fête jusqu'à l'aube. Ce n'était pas le même genre d'ambiance, mais l'excitation était la même. Je me faufile parmi les danseurs, les rires et les conversations animées.
Je repère Alyssa près de l'entrée de la chapelle, sa silhouette colorée facilement identifiable parmi la foule. Elle agite une main vers moi, son sourire éclatant sous les lumières multicolores. Je me précipite vers elle, laissant les tensions de la soirée se dissiper.
— T'étais passé où ? elle me demande.
Je lui souris.
— Je t'expliquerais, je réponds.
Elle me rend mon sourire et me tend un verre, et je le prends sans hésiter. L'alcool brûle un peu en descendant, mais ça fait du bien. On rit, on parle un moment, puis une chanson de Beyoncé commence à jouer, les basses vibrent à travers le sol.
— Maxime ! Viens danser !
Je la suis au milieu de la piste improvisée, entourée de pierres blanches de la chapelle illuminées par des lumières de toutes les couleurs, comme dans une boîte de nuit. Alyssa bouge avec une grâce naturelle, ses cheveux colorés tourbillonnant autour d'elle. Elle n'a pas l'air de savoir à quel point elle est belle. Je me laisse emporter par la musique. Les paroles de Beyoncé résonnent en moi, et je commence à danser, mes mouvements libérés par l'alcool et l'adrénaline de la soirée. Je me balance au rythme, laissant la musique guider mes pas. Alyssa et moi, on rit, on crie les paroles, on se lâche complètement.
Autour de nous, les gens dansent aussi, des filles se déhanchent, des couples s'embrassent, et l'air est saturé de parfum et de fumée de cigarette. Un vent chaud fouette mes cheveux, ajoutant une touche de magie à l'instant. Tout semble irréel, comme si on était dans un rêve. La foule devient une mer de mouvements et de couleurs. Je me perds en ce moment. La voix puissante de Beyoncé, les basses qui résonnent dans ma poitrine, les rires de mon amie.
C'est pour ça que je suis venue. Pour me sentir vivante, pour me rappeler qui je suis vraiment.
Et ce soir, je suis invincible.

IntrépideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant