Chapitre 21. Maxime : L'ordre sacré des choses.

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Je ne crois pas aux poings qui protègent,
Ni à la rage qui cache un cœur.
Joues les héros si tu veux,
Mais ta violence, Cole, ne sauve personne.

Elle nous regarde l'un après l'autre, ses yeux scrutant la scène comme si elle essayait de comprendre ce qu'il vient de se passer. Elle observe la statuette en mille morceaux par terre. Cole se redresse, visiblement mal à l'aise, son visage se fermant immédiatement.
— Je... Je ne savais pas que.... continue-t-elle, ses mots mesurés, mais son regard perçant me fait sentir que ce moment va rester gravé dans sa mémoire.
Je me recule encore plus, évitant son regard. Ce n'était pas du tout ce que j'avais prévu. Cole, quant à lui, reste immobile, visiblement tendu par l'intrusion, mais il ne dit rien.
— Je repasserai plus tard, finit-elle par dire, refermant lentement la porte derrière elle, nous laissant de nouveau seuls, mais cette fois avec une atmosphère bien plus lourde qu'avant.
Je laisse échapper un souffle nerveux, ne sachant pas quoi dire. C'était la première fois que je me sentais aussi mal à l'aise face à quelqu'un d'autre. Cole, toujours silencieux, me fixe, mais je n'ose pas le regarder en retour.
— Super timing... je murmure sarcastiquement, plus pour moi-même que pour lui, essayant de relâcher la tension, même si mon cœur bat encore à tout rompre.
Cole reste silencieux, jetant un dernier regard vers la porte, comme s'il anticipait un nouveau retour.
La présence de Madame Winslow m'a frappée comme une douche froide. Tout d'un coup, c'est comme si je voyais tout avec une clarté nouvelle. Ce baiser, ce moment volé avec Cole... C'était une erreur. Je me suis laissée emporter, encore une fois. J'ai perdu le contrôle de mes émotions, comme si ce jeu avec lui avait le pouvoir de me faire oublier la réalité. Mais ça ne mène à rien.
Je recule doucement, mon regard évitant celui de Cole. Il m'observe toujours, mais je sens déjà une distance entre nous, une barrière invisible que je suis en train de créer. Je ne peux pas continuer à me laisser entraîner dans ce tourbillon, ce faux sentiment d'adrénaline et d'attirance.
— Je dois y aller, je lance brusquement, la voix froide, presque distante.
Je ne lui donne aucune explication, parce qu'au fond, je sais que je n'ai pas besoin d'en donner. C'est évident : je suis en train de m'enfuir. Encore une fois.
Cole reste silencieux, ne faisant aucun geste pour me retenir. Je sens une légère vexation monter en moi — un écho de frustration. Il aurait pu dire quelque chose, montrer un signe, n'importe quoi... Mais non, rien. Et quelque part, c'est peut-être mieux ainsi. Moins de complications.
Sans un mot de plus, je me détourne et quitte la pièce, mon cœur lourd de déception et d'amertume. Ce jeu est terminé.
Je dévale les escaliers à une vitesse qui pourrait être qualifiée de fuite stratégique. Mes talons claquent sur le marbre comme un battement de cœur affolé, mais tout ce qui compte, c'est de quitter ce manoir au plus vite. En passant devant Madame Winslow, je lui lance un regard d'excuse rapide, le genre de regard qui dit "désolée pour l'intrusion dans ce monde parfait que je n'aurais jamais dû perturber."
Mais avant que je puisse atteindre la porte et regagner ma liberté, mon élan s'arrête net. Là, debout, comme une figure sculptée dans la pierre, se tient Monsieur Winslow.
Il est immense. Un colosse. Cole tire définitivement son charisme intimidant de cet homme. Cheveux poivre et sel, visiblement peu fan des sourires, avec un regard aussi perçant qu'un couteau sous la gorge. Chaque détail chez lui crie autorité.
Je me fige instantanément, presque par réflexe. Superbe, exactement ce dont j'avais besoin. Comme si embrasser son fils sous le nez de sa femme n'était pas assez embarrassant, il fallait que je fasse face à l'empereur Winslow lui-même.
Je tente de dire quelque chose, n'importe quoi pour justifier ma présence, mais les mots restent coincés dans ma gorge. Ses yeux sombres me scrutent de haut en bas, et pendant un bref instant, je me sens comme une gamine prise en flagrant délit.
C'est clair, cet homme ne plaisante pas. Il me regarde comme s'il venait de découvrir une tâche sur son costume impeccable.
— C'est la dernière fois que la femme de ménage entre dans la chambre de mon fils pour faire quoi que ce soit.
Je me fige. Pardon ? La femme de ménage ? C'est moi qu'il appelle comme ça ? J'ai un moment de blanc, le temps de digérer ses mots.
— Je ne veux pas que ce genre de choses se reproduise, c'est bien compris ?
Oh... c'est comme ça que tu me vois alors ? Mon esprit s'emballe. Je ne suis qu'une gêne, une intrusion dans sa bulle dorée. Je ne peux m'empêcher de penser : La femme de ménage, sérieusement ? Il a vraiment dit ça, lui ? Et en plus de ça, c'est à peine s'il me regarde. Juste assez pour m'abaisser un peu plus.
Je tente de garder mon calme, mais à l'intérieur, la colère monte. C'est quoi son problème ? Il a peur que je "contamine" son fils avec ma pauvreté ou quoi ? S'il savait... je suis déjà en train de m'en vouloir pour tout ce qui s'est passé avec Cole. Mais là, ce type vient littéralement de me prendre pour une intruse qui n'a même pas le droit d'être dans la même pièce que son précieux héritier.
Je le fixe, mais il n'a pas besoin de répondre. Pour lui, je suis déjà rangée à ma place. Alors, sans un mot, je lui adresse un regard appuyé. Un mélange de défi et de mépris.
Je prends une grande inspiration, essayant de ne pas laisser mon indignation éclater. Je fixe Monsieur Winslow avec un sourire poli, presque moqueur. Je sais que c'est une situation délicate, mais il est hors de question que je me laisse intimider. Très bien, jouons ce jeu.
— Bonjour, je suis désolée mais vous devez faire erreur, Monsieur Winslow, je commence doucement, ma voix glaciale mais polie, je n'étais pas là pour faire le ménage. Ce n'est pas vraiment dans mes compétences, en fait c'est celle de ma mère. Et ne vous inquiétez pas, monsieur Winslow, je ne comptais pas m'éterniser dans votre somptueux manoir, je dis avec une douceur calculée, feignant l'innocence. Je ne suis pas vraiment habituée à ce genre de... luxe.  Je penche légèrement la tête, en jouant l'innocente. Je ferai en sorte de ne plus déranger l'ordre sacré des choses ici. Après tout, c'est important que tout reste... à sa place. N'est-ce pas ?
Je le regarde droit dans les yeux, mon sourire toujours en place, en ajoutant doucement, mais avec une touche d'ironie :
— Je suis sûre que Cole saura trouver lui-même ses... distractions à l'avenir.
Je le fixe avec défi, savourant la chance de lui rendre la pareille pour toute cette arrogance.
— Bonne journée, monsieur.
Le luxe et la grandeur de cette maison ne sont rien comparés à mon propre sentiment d'indépendance. Et franchement, je n'ai pas besoin de ce monde pour me définir.
Monsieur Winslow me regarde, visiblement surpris par ma réponse. Peut-être qu'il ne s'attendait pas à ce que je réponde avec une telle assurance. Il reste là, bouche bée, incapable de formuler une réponse. Je sens un étrange mélange de satisfaction et de soulagement en le voyant réagir ainsi.
Je passe la porte d'entrée, la fraîcheur de l'air extérieur me frappant légèrement après la chaleur du manoir. Je marche rapidement vers ma dépendance, mon esprit encore tourmenté par tout ce qui vient de se passer. La rue est calme, et je me sens à la fois libérée et fatiguée.
En passant devant la fenêtre de la chambre de Cole, située au premier étage, je jette un coup d'œil furtif. Je le vois appuyé contre le mur, observant. Nos regards se croisent un instant, mais je choisis délibérément de l'ignorer. Je n'ai plus envie de me mêler de ce monde complexe et compliqué.
Je continue mon chemin, mes bottines résonnant sur le pavé. Une fois arrivée dans ma dépendance, je ferme la porte derrière moi et prends une grande inspiration, essayant de me remettre de tout ce tumulte. Ma mère est là, préparant quelque chose en cuisine, mais je me contente de lui faire un signe rapide avant de me diriger vers ma chambre. Les événements de la journée m'ont épuisée, et je suis prête à me réfugier dans la tranquillité de mon propre espace.
La soirée se déroule paisiblement, loin du tourbillon émotionnel de la journée. Ma mère me propose d'aller au cinéma, une idée qui me semble parfaite pour me changer les idées. Nous partons ensemble, bras dessus bras dessous, et choisissons un film léger, une comédie romantique qui nous arrache quelques rires.
Pendant le trajet du retour, on discute de tout et de rien, éclatant de rire à plusieurs reprises. Ça fait du bien. Rien que nous deux, loin des drames. La nuit est fraîche, mais agréable, et l'air semble plus léger, comme si toutes mes préoccupations s'étaient momentanément envolées.
Une fois rentrée à la dépendance, je dis bonne nuit à ma mère avant de me retirer dans ma chambre. J'enfile rapidement mon pyjama et m'allonge dans mon lit, les couvertures tirées jusqu'au menton. Je repense brièvement à Cole, à Monsieur Winslow, à Chase... mais c'est déjà trop d'effort pour mon esprit épuisé. Je ferme les yeux et, sans même m'en rendre compte, je m'endors presque aussitôt, bercée par le calme de la nuit.
Quand j'ouvre les yeux, c'est Alyssa que j'aperçois dans ma chambre, ne comprenant pas je regarde mon réveil, 8 heures du matin, j'émerge difficilement, encore perdue dans le brouillard de mes rêves.
— Réveille-toi, petite marmotte, dit-elle en ouvrant les rideaux sans pitié. Il est 8 heures !
Je cligne des yeux, mi-endormie, mi-surprise, et lui demande ce qu'elle fait là si tôt. Elle m'explique, tout sourire, qu'aujourd'hui, c'est journée pique-nique et shopping dans une grande ville voisine. Rien que l'idée me fait sourire instantanément, et je file me préparer avec enthousiasme.
Je choisis mon habituelle tenue confortable mais stylée : un pantalon de costume taille basse, avec un tee-shirt moulant court à manches longues, laissant subtilement apparaître mon ventre. Un petit coup de lisseur sur mes cheveux, un maquillage léger pour souligner les traits, et je suis prête à affronter cette journée.
On sort dehors, où Ethan nous attend déjà dans sa voiture — une belle Audi RS Q8, typique de l'enfant de riche américain, évidemment. Alyssa saute sur le siège passager avec son énergie habituelle, tandis que je m'installe à l'arrière... et là, surprise. Je découvre Jade, ma meilleure amie de Seattle, assise sur la banquette arrière, un sourire rayonnant sur son visage.
Ça fait quatre mois qu'on ne s'est pas vues, et pendant une seconde, je reste plantée là, bouche bée.
— Jade ?! je m'exclame, mon cœur battant la chamade, l'émotion m'envahissant.
Elle rit en me voyant dans cet état.
— Surprise !
Je me précipite dans la voiture et la serre dans mes bras, incapable de croire qu'elle est là. Sa chevelure blonde s'entremêle à la mienne. Elle m'observe avec ses grands yeux verts. L'excitation me gagne d'un coup, je suis trop heureuse de voir Jade ici, je n'en reviens pas ! À peine installée dans la voiture, je me tourne vers Alyssa et Ethan, un sourire jusqu'aux oreilles.
— Alyssa, Ethan, je vous présente Jade, ma meilleure amie de Seattle ! dis-je, presque trop fière de mon moment.
Alyssa éclate de rire en se retournant vers moi.
— Tu sais, Max, si elle est là, c'est que les présentations sont déjà faite.
Ethan, sans quitter la route des yeux, ajoute avec un sourire amusé :
— Ouais, on a fait un petit bout de chemin ensemble avant que tu te réveilles, t'as loupé l'intro.
Je secoue la tête en riant, un peu gênée par mon enthousiasme débordant.
— Okay, okay, je me calme ! Mais honnêtement, comment me calmer avec Jade ici ?
Je me tourne vers Jade, toujours un peu sous le choc de la voir ici.
— Mais qu'est-ce que tu fais là ?
Alyssa, toujours souriante, se retourne pour m'expliquer :
— C'est moi qui l'ai contactée, je me suis dit que ça te ferait plaisir de la voir.
Je suis sans voix pendant une seconde, tellement reconnaissante.
— Sérieusement, Alyssa, c'est une super belle surprise, merci beaucoup !
Elle me fait un clin d'œil.
— Eh bien, tu vois, parfois je peux être sympa.
Alors qu'on commence à rouler, Jade se penche vers moi et me chuchote avec un sourire malicieux :
— Au fait, ta mère est au courant... et je vais rester une semaine chez toi. Surprise !
Je la regarde, les yeux écarquillés, complètement prise au dépourvu.
— Quoi ?! Une semaine ?!
Elle hoche la tête avec un sourire satisfait, tandis qu'Alyssa rigole doucement depuis le siège avant.
Après deux heures de route, on arrive enfin devant cet immense centre commercial. C'est gigantesque, il y a des boutiques partout, de quoi faire tourner la tête à n'importe qui. Je m'émerveille déjà à l'idée de tout ce qu'on va pouvoir trouver ici.
Alyssa se tourne vers nous, un grand sourire aux lèvres, et déclare avec enthousiasme :
—Bon les filles, comme c'est les vacances et qu'on va enchaîner les soirées... il nous faut des tenues conséquentes !
Elle marque une pause dramatique avant de préciser avec un sourire complice :
— Objectif du jour : des robes à paillettes minuscules et des talons de 15 centimètres ! On veut briller !
Je ris en l'entendant, mais je sais qu'elle est sérieuse. Le défi est lancé. Jade et moi échangeons un regard complice, prêtes à relever le challenge.
— Des robes à paillettes et des talons de dix centimètres ? Pas de problème ! réponds-je avec un clin d'œil.
Jade et moi éclatons de rire, tandis qu'Ethan, déjà désabusé, secoue la tête en soupirant.
— Oh génial... l'enfer des paillettes, dit-il, l'air faussement blasé.
L'excitation monte. Ça promet d'être une sacrée journée de shopping.
Puis nous enchaînons les magasins, les essayages, jusqu'à cette boutique avec de magnifiques robes. C'est ici que nous trouverons notre bonheur.
Je sors de la cabine avec Alyssa et Jade, nos regards impatients se croisant à travers les miroirs. Chacune de nous a fait son choix de robe, et je sens une montée d'excitation en me découvrant sous les yeux de mes amies.
Quand je sors de la cabine d'essayage, je me regarde dans le miroir, complètement stupéfaite. La robe noire satinée que je porte est tout simplement incroyable. Je n'ai jamais vraiment eu l'occasion de porter ce genre de tenue, et là, je ne peux pas m'empêcher de me sentir un peu... impressionnée par l'effet que ça fait.
Le haut de la robe épouse parfaitement ma silhouette, le décolleté en cœur dévoile juste ce qu'il faut, et le tissu satiné capte la lumière d'une manière que je n'avais jamais vue auparavant. J'ai toujours eu une préférence pour les vêtements plus simples, mais cette robe est un vrai choc pour moi.
Le bas est évasé, qui s'arrête à mi-cuisse, se déploie gracieusement à chaque mouvement que je fais. Je n'avais jamais imaginé que je pourrais me sentir aussi... je ne sais pas... élégante ? Peut-être même un peu audacieuse. Ça me fait me demander si je pourrais vraiment m'habituer à ce genre de look.
Alyssa est en mauve, avec un décolleté carré et une coupe qui épouse ses formes avant de se terminer mi-cuisse. La brillance de sa robe est absolument éblouissante.
Jade a opté pour une robe bleu électrique avec un décolleté bustier et évasé en bas, arrivant également mi-cuisse. Elle a l'air ravissante, et la couleur met en valeur ses yeux et ses cheveux.
Après avoir essayé la première robe, je me dirige vers la cabine avec une nouvelle série de choix. La robe argentée foncé est la première. Elle a un décolleté carré et épouse parfaitement le haut de mon corps, descendant jusqu'à mi-cuisse. La matière est légère et brillante, donnant un effet sophistiqué et moderne.
Ensuite, je tente la robe rouge bordeaux. Son décolleté dos nu et les deux volants en bas la rendent élégante et féminine. Elle arrive également mi-cuisse, avec une coupe qui flatte mes formes et ajoute une touche romantique.
Enfin, je passe à la quatrième robe, dorée cette fois. Elle possède un décolleté plongeant et des manches longues. Le tissu est près du corps, accentuant chaque courbe, et elle se termine aussi mi-cuisse. La couleur dorée capte la lumière d'une manière éblouissante, lui donnant un look à la fois audacieux et glamour.
Alors que je sors des cabines avec les robes, Ethan les note consciencieusement. Quand je termine d'essayer toutes les options, je fais un grand sourire et annonce,
— Je prends les quatre, avec cette paire de talons.
Je désigne des nu-pieds à talons aiguilles avec des cordages dorés. Ethan et les autres me regardent, complètement stupéfaits. Ils me demandent encore une fois, pour être sûrs, et je hoche la tête en signe de confirmation. Ils échangent des regards incrédules, mais je suis décidée. Ces robes sont parfaites pour les soirées à venir, et je suis prête à briller dans chacune d'elles.
Au fond de moi, je pense à Cole et à ce qu'il pourrait penser de ces robes. Je ne dis rien à mes amies, mais en réalité, j'ai hérité d'une somme d'argent importante à la mort de mon père. Le mode de vie que ma mère a choisi est peut-être modeste, mais nous avons en réalité assez d'argent pour vivre confortablement.
La journée a été bien remplie, et nous avons décidé de prendre des sandwichs à emporter pour les manger dans un parc. On s'est installés sur un banc, et l'ambiance était à la bonne humeur. On échangeait des histoires sur notre enfance, on rigolait, et on parlait des garçons. Jade et Alyssa avaient des anecdotes hilarantes, et Ethan a partagé quelques moments cocasses de son passé.
Je me sens légère, heureuse, entourée de mes amis. C'est réconfortant de pouvoir me détendre et oublier un peu les soucis. Mais il y a aussi ce petit nuage qui reste en arrière-plan, ce souvenir de Cole et notre conversation compliquée.
Quand la journée se termine, Ethan nous ramène à la dépendance. Jade et moi nous installons dans la voiture, et je pense à tout ce qu'on a vécu aujourd'hui. Les rires, les discussions, les moments simples mais précieux. Et puis, ce petit pincement en arrière-plan, une pensée fugace sur Cole.
En rentrant dans la maison avec Jade, je vois que ma mère est ravie de la revoir. Elle est toute souriante en voyant les sacs de shopping et demande un "haul" enthousiaste. On s'installe ensemble pour montrer tout ce qu'on a acheté. Ma mère s'émerveille devant chaque robe, les talons, et commente avec un enthousiasme débordant.
Après le déballage, on se met à table pour dîner. La soirée se passe agréablement, avec des discussions légères et des rires. On finit par regarder un film ensemble, en se blottissant sur le canapé. C'est agréable de passer du temps en famille et avec une amie aussi proche.
En allant me coucher, je me sens plus légère, presque insouciante. Pourtant, avant de sombrer dans le sommeil, une pensée me traverse l'esprit. Je ne peux pas m'empêcher de me demander ce que Cole aurait pensé de tout ça, des robes, des talons, de ma journée. Je chasserai sûrement cette pensée demain. Mais pour ce soir, je vais essayer de dormir paisiblement, malgré cette petite intrusion dans mon esprit.

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