La Légende des Ténèbres, Tome 1 : Le retour du Chaos

Chapitre 34

La première chose qui frappa Anathos en traversant le portail était l'onde de chaleur des limbes. En passant le portail, la lumière orangée s'était accentuée jusqu'au point de l'éblouir et il avait donc fermé les yeux avant de les rouvrir quand il sentit ses pieds se poser sur une surface dure.

Il posa son regard sur le paysage qui les entourait : ils venaient de déboucher sur un grand pont de pierres sombre qui faisait face à une forteresse. Garimes et les autres soldats restèrent pantois quelques instants mais foncèrent rapidement, notamment car le démon qui était allé voir les cultistes étaient a quelques mètres d'eux, totalement médusé. Avant qu'il ne puisse réagir Horace s'élança et balaya l'air de sa masse, l'atteignant à la tête et le faisant chuter du pont vers la rivière de lave en contrebas après un bref vol plané.

- En avant, ordonna Garimes en prenant la tête du convois.

Tout les bataillons d'assauts avancèrent sur le pont en ordre serré, tenant fermement leurs épées, lances et boucliers en observant tout ce qui les entouraient. Tous avaient entendu parler du récits du seul humain connu à être revenu des Limbes au début de la guerre. Il était partit avec tout un groupe d'éclaireurs et lui seul était revenu. Il était resté dans un mutisme absolu pendant des semaines avant de parler de ce qu'il avait vu et de ce qui était arrivé à son escouade. Il avait décrit avec précision le monde où il avait aboutit, les démons qui s'y trouvaient et les supplices qu'ils avaient endurés avant que lui n'arrive à s'échapper.

Jusqu'ici, sa description des Limbes était exactement comme le disait la rumeur : une terre désolée, un ciel couvert de fumées avec de rares ouvertures vers un ciel rougeoyant, des failles et des rivières de lave, des tremblements de terre lointains qui provoquaient des grondement et des vibrations partout dans le sol. Des éclairs fendaient le ciel de manières periodique, illuminant de lumière blanche tout le paysage. Anathos, de même que d'autres magiciens, eurent le réflexe d'utiliser leur vision arcanique pour étudier magiquement ce monde. Ils furent surpris de voir qu'ici se trouvaient des courants arcanique comme sur Horio mais que ceux ci étaient brisés, tourbillonnant et anarchique. Ils étaient utilisables par les mages mais cela semblait sous-entendre que ce monde avait été secoué par une catastrophe qui avait éclaté les courants magiques.

Avançant sur le pont, l'armée déboucha dans la cours de la forteresse noire. Visiblement celle-ci était vide pour le moment.

- Dispersez vous par escouade, explorez la zone, trouvez des informations, des armes, de l'équipement,... si on peut les dépouiller ça sera toujours ça de pris. Faites moi votre rapport au plus vite.

Anathos, Philo et l'escouade d'Horace se rendirent vers ce qui ressemblait à une caserne. En poussant la grande porte avec précautions ils tombèrent sur des jeunes elfes en haillons en trains de nettoyer la zone. Tous restèrent pantois en se regardant.  Les jeunes elfes étaient enchainés entre eux par des chaines assez longues mais qui les retenaient par le cou tandis qu'ils nettoyaient la caserne de la poussière, aiguisait des armes,...

Les soldats de l'escouade regardèrent Horace qui s'approcha avec sa grande masse, effrayant les elfes qui reculèrent.

- Pi...pitié..., dirent certains.

- Attends Horace...c'est pas des démons, lança Anathos en s'approchant avec Philo.