Chapitre 37

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Lorsque le Soleil se coucha sur les Hauts Plateaux de la Maréchie d'Orban l'enfer devint un peu plus respirable mais la chaleur restait étouffante tant et si bien qu'il n'y avait pas une seule fenêtre qui n'était pas ouverte dans l'espoir de capter un des rares courants d'air afin de pouvoir respirer un peu. Outre les habitations il y avait la plus grande taverne de la ville qui servait aussi d'auberge qui en désemplissait pas grâce à la cave qui, avec un accès à une rivière souterraine, avait toujours des boissons fraiches à proposer et, comme chaque année une fois arrivé au mois d'Aridis, qui offrait gratuitement des pichets d'eau fraiche à quiconque le demandais dans un élan d'altruisme pur mais ce soir là, comme tout les autres, tout les clients cherchaient plutôt à oublier la chaleur dans différents alcools pendant que les soldats qui patrouillaient sur le rempart qui cerclait la cité profitait de la moindre petite brise pour respirer en attendant fébrilement la relève pour aller plonger dans les bains de la forteresse.


Alors que toute la surface étouffait dans une chaleur nocturne torride, Abyss se trouvait dans les geôles comme la veille à la différence que maintenant il n'était plus enchaîné mais libre de marcher dans les quelques mètres carrés de sa cellule fraiche. On lui avait rendu les vêtements qu'il portait lors de sa capture et il les avait gardé bien plié sur le lit de pierre. Il savait qu'il aurait dû dormir mais il n'arrivait pas, l'excitation de sa liberté prochaine le maintenait pleinement éveillé et l'empêchait de trouver le sommeil. Alors il marchait, réfléchissant à tout ce qu'il avait vécu puis, après s'être assuré qu'il n'y avait personne dans le couloir il s'assit sur le bord du lit.


- Hey l'Ancien, tu es là?


Bien qu'il n'y eu aucune réponse pendant quelques instants Abyss patienta avant que son ombre, projetée par le globe lumineux bleu pâle incrusté dans le plafond de sa cellule, ne s'agrandisse pour s'élever et prendre une forme en trois dimensions. Il s'assit à côté d'Abyss en poussant un petit soupir.


- Une prison mentale et une prison physique. Aujourd'hui tu es libre d'une et demain de la deuxième.

- Je...tenais à te remercier de m'avoir permis de tenir quand j'étais prisonnier de mon esprit.

- De rien Abyss.

- Tu...ne sais toujours pas pourquoi tu m'as aidé?

- Un réflexe diront nous. En tout cas je suis sincèrement heureux pour toi que les actes commis par le démons en ton nom ne te hantent pas.

- Je m'en veut toujours mais...c'est presque secondaire. Je sais que ce n'était pas moi.

- Tu as cette chance, profites en.


Abyss senti une pointe d'envie et de regrets dans la voix de cet elfe fantomatique.


- Pourquoi tu as l'air...de me jalouser la dessus?


L'ombre pouffa un peu.


- Tu es plutôt bon pour sentir la nuance dans les paroles finalement.

- Les mensonges j'ai du mal à les sentir mais le ton ne ment pas.

- J'aimerai avoir ton détachement de jeune. J'ai fais des choses que je regrette et dont je ne suis pas fier.

- Tu avait...une vie et une identité avant d'être mon ombre?

La Légende des Ténèbres, Tome 1 : Le retour du ChaosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant