Intrigue et Savoir Vivre

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Un mercredi soir, vers 18 heures, je rentrais du shopping avec les filles, encore un peu en effervescence : c'est que Kinsley doit être absolument parfaite, après tout, c'est le jour de ses fiançailles !

À peine franchie la porte de chez moi, je remarque une jeune femme, assise confortablement dans mon canapé. Je lui adresse un « bonjour » poli, mais elle ne daigne même pas lever les yeux. Un peu contrariée, je monte à l'étage pour me rafraîchir avant de redescendre. Quelle surprise de la voir toujours là, à prendre des photos comme si elle était chez elle !

Fort heureusement, Nawfal ne devrait pas tarder. Je me rends à la cuisine pour saluer l'équipe, me sers un jus de fruits et une assiette de galette, puis retourne m'installer. Mais, à ma grande stupéfaction, je la vois prendre mon assiette. Je l'observe, éberluée.

Moi : Euh, pardon, qu'est-ce que vous faites ?

Elle, d'un ton dédaigneux : Je me sers. Personne ne m'a apporté quoi que ce soit depuis mon arrivée.

Moi : Mais c'est mon assiette. Pourquoi ne pas demander plutôt que de se servir directement ?

Elle, avec une désinvolture insolente : Oh, je pensais que vous étiez la femme de ménage.

Sérieusement ? Même si j'étais la femme de ménage, c'était tout simplement inadmissible.

Moi : Apparemment, certaines personnes manquent cruellement de savoir-vivre. Mais je vous la laisse volontiers, vous en avez probablement plus besoin que moi. Al Hamdoullilah, moi, je mange à ma faim.

Elle me lance un regard étrange avant de se rasseoir. Je m'apprête à monter lorsque j'entends la voix de Nawfal résonner.

Nawfal : On monte sans moi ? Viens donc me rejoindre.

Un sourire aux lèvres, je redescends et me glisse dans ses bras. Il me serre, me couvre de baisers. Après quelques instants, je songe à lui parler de la scène étrange qui vient de se dérouler, mais notre cuisinière intervient la première.

Nawfal : Tu sais qui c'est ?

Moi : Non, je suis rentrée, et elle était là.

Nawfal, agacé : Ah... allons voir.

Main dans la main, nous descendons vers le canapé, où elle est toujours, en train d'écouter de la musique, des écouteurs sur les oreilles. À notre arrivée, elle se lève d'un bond.

Elle : Donc c'est comme ça ? Tu couches avec moi et ensuite tu retrouves une autre ?

Nawfal, un sourire narquois aux lèvres : On dit bonsoir avant tout, non ? Tu pensais vraiment que j'allais perdre mon temps avec une fille comme toi ? Quelqu'un qui ne se respecte même pas ?

Elle : Comment oses-tu me rabaisser ainsi ?

Nawfal : Je ne te rabaisse pas. C'est toi qui te rabaisse, en passant d'un homme à l'autre comme tu changes de vernis.

Je suis d'un naturel jaloux, mais cette scène est tellement improbable que je reste, silencieuse, à observer.

Nawfal : J'aurais pu te présenter à ma femme, mais je ne tiens pas à ce qu'elle fréquente des personnes sans dignité. Nina, non merci.

Elle, furieuse : Après cette nuit-là, je suis tombée enceinte...

Nawfal, abruptement : Impossible. Je ne suis pas de ceux qu'on manipule avec de fausses histoires.

Elle : En tout cas, l'enfant est à toi. Et je reviendrai avec lui et nos affaires, car on n'a nulle part où aller.

Nawfal : Nina, tu veux vraiment jouer ce jeu ? Chez moi, tu ne remets plus les pieds. Toi et ton enfant, trouvez ailleurs.

Thuraya et Nawaf ❤️‍🔥Où les histoires vivent. Découvrez maintenant