The good kind of unexpected | Neymar Jr.

Chapitre 1

Le soleil tape fort contre les hublots de l'avion. Je ne suis pas encore sortie et déjà je ressens la chaleur de Barcelone, un doux contraste comparé à Paris. Le ciel est clair, le temps calme. Je descends de l'engin est inhale avec bonheur, déjà comblée par le climat du début de l'été. Je m'empresse de retirer la veste que j'avais enfilé à Charles de Gaule et la fourre dans mon sac, regagnant l'intérieur de l'aéroport. Je viens d'atterrir et déjà mon téléphone sonne, m'arrachant un rire.
-Peux-tu me laisser le temps d'entrer dans ce pays avant de commencer à m'harceler?
-Tu sais bien que non. Je t'attends à l'entrée.
-Je survis au contrôle des passeports et je t'y retrouves.
Je peux presque entendre son sourire à l'autre bout de l'appareil, et je ne saurais dire si ça m'attriste ou me fait plaisir. Me rangeant dans la file pour le contrôle des passeports, j'oblige mon cerveau à se taire. Si je pars avec des pensées négatives nous n'avons pas une chance de fonctionner. J'avais promis de lui donner une chance et je dois tenir cette promesse aujourd'hui. Alors je vais faire de mon mieux et aimer Alex comme il le mérite.
Le soleil m'aveugle presque quand je sors de l'aéroport. Barcelone m'avait définitivement manqué et j'apprécie un instant d'être de retour.
-Hé, beauté !
Mon regard croise ses yeux dorés en un instant. Son sourire est éclatant et j'avoue que ça me réchauffe le cœur. Je me jette au cou d'Alex, réellement heureuse de le voir.
-Salut toi.
-Tu m'as manqué, souffle-t-il dans mon cou.
-Ça ne fait que trois mois, précisé-je dans un rire.
Il se détache de moi avec fermeté et, attrapant mon visage dans ses mains, m'embrasse fougueusement. Ses bras m'enlacent et il me soulève quelques secondes. Cet élan et la passion qu'il a pour moi, c'est ça qui m'avait manqué.
-D'accord, tu m'as manqué aussi, avoué-je quand nous nous séparons.
-Je préfère ça, lâche-t-il dans un rire. On y va, ou je te fais des choses plus suggestives au grand jour?
-Oh, si tu voyais la lingerie que je porte..
-Tais-toi ou je m'occupe de toi sur le parking.
Je découvre son gros 4x4 et ne peut réprimer une grimace alors qu'il range mes valises dans le coffre.
-Plutôt discret, ironisé-je.
-Je ne l'ai pas choisi, elle faisait parti du contrat.
-Un appartement et une voiture, simplement pour un kinésithérapeute?
-Ces mecs sont traités comme des dieux, explique Alex alors que nous montons en voiture. Si jamais l'un d'eux se blesse, c'est comme si j'avais son destin entre mes mains, ils prennent ça très au sérieux.
-C'est déjà arrivé?
-Rien de sérieux jusqu'ici. Mais Marc Bartra a eu des douleurs aux genoux récemment, donc je le vois une fois par jour en plus des visites habituelles.
-Et tu le reçois à l'appartement, c'est ça?
-J'ai une salle dans l'appartement pour ce genre de choses, oui. C'est plutôt eux qui choisissent, en fait.
-Ça fait pas de toi leur masseur-esclave?, demandé-je en feignant une grimace qui lui arrache un rire.
-Vu ce qu'ils me paient ça ne me pose aucun problème ! Regarde, l'appartement est là.
Je suis son regard jusqu'à trouver un grand complexe d'appartements. Allure luxueuse et sécurisée, et super proximité au stade Camp Nou. Effectivement, je comprends pourquoi Alex avait trouvé cette offre d'emploi comme une chance de rêve : kinésithérapeute personnel du FC Barcelona semblait avoir de nombreux avantages.
Nous entrons dans le parking privé et sortons de la voiture. Alex attrape mes valises en me jetant les clés alors que j'entre dans l'immeuble. L'appartement, troisième porte à droite à la sortie de l'ascenseur, au quatrième étage, est aussi beau que ce que m'avait décrit Alex. Décoration épurée et moderne, réellement spacieux et accueillant.
-Donc,ici, le salon. Tu vois la cuisine d'ici. Là, il y a le couloir: la première porte est la salle de bain, la seconde le dressing. Celle d'en face donne sur la pièce de massage, à côté il y a la chambre, puis une buanderie.
Je me jette à la conquête des pièces sans même l'écouter et découvre mon nouveaux chez-moi avec entrain. La chambre est définitivement ma préférée: un énorme lit surplombe la pièce, et une grande baie vitrée donnant sur un petit balcon offre une vue improbable sur Barcelone. Je m'apprête à l'ouvrir quand les mains d'Alex se referment sur mes hanches.
-Où tu crois aller? souffle-t-il contre mon oreille. Si je me souviens bien, tu m'a parlé de lingerie tout à l'heure..
Il prend mon rire amusé pour une invitation et me soulève pour me jeter sur le grand lit. Son corps bientôt au dessus du mien, je me laisse aller et l'embrasse à pleine bouche. Mes mains passent sous son T-shirt et retrouvent son torse qui m'est si familier alors qu'il me retire mon haut. Il rompt le baiser pour jeter un coup d'œil à mon nouveau soutient-gorge en dentelle écrue alors qu'un sourire en coin perce son visage.
-Tu ne mentais pas au moins.
-N'arrache pas la fermeture, supplié-je en riant, il a coûté cher.
Il s'exécute en le retirant avec attention et m'embrasse de nouveau. Je lui retire son T-shirt d'un geste d'impatience et pousse un soupire de bonheur quand son torse nu se frotte au mien. Alex et moi avons peut-être des problèmes dans la vie, mais pas au lit. Il me connait et sait me faire plaisir autant que je connais ses points faibles. Il grogne quand j'embrasse son cou et glisse une main dans mon short sans attendre. Et le son d'un de mes gémissement se confond avec la sonnette qui retentit. Nous nous échangeons un regard et décidons de ne pas ouvrir alors qu'on sonne de nouveau.
-Il faut que j'y aille, soupire Alex en se détachant de moi avec lenteur.
-Fais vite, dis-je en lui jetant son T-shirt qu'il enfile en vitesse, sortant de la chambre.
Je reste d'abord allongée sur le lit, écoutant avec attention Alex aller ouvrir la porte.
-Oh.. Bonjour monsieur. Nous avions rendez-vous?
-Une douleur l'a pris de nouveau ce matin, j'ai besoin que vous regardiez ça tout de suite.
Je me relève et me rhabille nerveusement alors que j'entends bientôt Alex refermer la porte et sors de la chambre. Je le retrouve dans le salon, accompagné de Marc Bartra, survêtement et grimace sur le visage.
-Il faut que je m'occupe de lui, explique Alex d'un air désolé.
-Salut, lance le joueur. Désolé de déranger.
-Pas de soucis, assuré-je.
-C'est ma petite-amie, Clémentine.
-Enchanté, dit-il en me tendant une main que je prends avec un sourire poli. Marc.
-Enchanté.
Les deux garçons quittent la pièce pour rejoindre la salle de massage et s'y enferment en vitesse. Le joueur a visiblement mal et je comprends l'importance d'un traitement rapide, cependant je ne suis pas du tout à l'aise avec l'idée qu'ils pourraient débarquer n'importe quand: c'est surement le désavantage d'avoir un appartement mis à la disposition du club.
Je profite du temps seule pour m'installer, guidant mes deux valises jusqu'au dressing. La pièce est spacieuse et, Alex n'ayant pas énormément de vêtements, j'ai presque toute la place à ma disposition. Je range mes affaires avec attention et vide mes valises en vitesse. La porte d'Alex encore fermée, il n'a visiblement pas finit de s'occuper de son joueur. Je jette un coup d'œil à ma montre et décide de profiter du début de soirée pour faire à manger. Je rejoins la cuisine et vide tiroirs et frigo en cherchant quoi préparer. Sachant qu'Alex apprécie ma cuisine, je m'attaque à une spécialité familiale en rassemblant ce dont j'ai besoin et me mettant au travail. La préparation est enfin sur le feu quand les deux garçons rejoignent la cuisine. Marc semble soulagé et a l'air d'aller mieux. Son regard croise le mien et il sourit.
-Encore désolé d'être passé à l'improviste, dit-il en venant me serrer la main.
-Pas de problèmes, j'espère que tu vas mieux.
-Je suppose qu'on sait tous les deux qu'il est doué de ses mains? ajoute le joueur en éclatant de rire.
Alex rit nerveusement et raccompagne le garçon avant de me rejoindre dans la cuisine.
-Ça sent super bon, dit-il en s'approchant de moi, m'attrapant par la taille.
-Et toi tu sens la pommade, j'ai déjà vu mieux.
Il rit en m'approchant encore de lui étend une main pour éteindre le feu sur lequel est mon plat.
-On mangeras plus tard. D'abord, on a quelque chose à finir toi et moi.