The good kind of unexpected | Neymar Jr.

Chapitre 8

-Merci beaucoup, dit Alex en prenant le dossier dans ses mains.
-Désolé du retard. Je suis allée à Rome avec Camille et sa copine, ça m'a fait prendre du retard dans mon travail.
-Pas de problèmes, assure le blond.
Ça faisait longtemps que je n'avais pas vu Alex, et je suis ravie de voir comme il a l'air d'aller bien.
-Comment vas-tu, toi? demande-t-il
-Ça va, ça va.. Et toi? Tu as l'air en forme !
-La saison se termine, donc la pression retombe un peu ici. Mais..Tu me manques.
Un sourire triste perce sur son visage, me faisant un pincement au cœur. Voilà pourquoi je ne voulais pas le voir.
-J'étais en vacances, mais je suis là maintenant, assuré-je. On va pouvoir se voir.
-Tu sais ce que je veux dire, dit-il.
Il se penche et repose sa tête contre le mur du couloir. Le stade est calme cette après-midi, et nous sommes seuls. J'avoue que j'aurais préféré de l'agitation.
-Tu vas vite t'en remettre, si tu vois ce que je veux dire, promis-je en riant. Je suis sûre que la jolie Maya est folle de toi.
Il rit et je vois à son regard que je connais par cœur qu'elle le lui a surement déjà fait comprendre. Du bruit nous parvient et alors que je tourne la tête j'aperçois, au fond du lobby, une petite tête blonde que je connais. Davi, alors dans les bras d'une jolie brune, me montre du doigt et dit quelque chose à la demoiselle qui immédiatement s'approche de moi avec entrain.
-Bonjour, me dit le petit blond en portugais, un sourire timide au coin des lèvres.
-Salut toi !
-C'est toi, Clémentine? Qui l'a sauvé après le match, la dernière fois? demande la brune presque sans y croire.
-C'était pas grand chose..
Elle pose en vitesse le jeune garçon à terre et me prend dans ses bras, si fort que je ne sais pas comment réagir.
-Merci, merci, merci, souffle-t-elle avec une fois presque cassée par les larmes.
Mes mains trouvent son dos et j'éclate de rire, amadouée par tant de gentillesse.
-Vraiment, c'était rien. Mais c'est très gentil.
Elle se détache de moi et m'adresse un grand sourire, riant elle aussi.
-On peut discuter?
-Euh.. Bien sur.
Alex s'éloigne timidement après m'avoir fait la bise en vitesse et je m'assoies sur un des fauteuil avec la jeune brune.
-Je suis Rafaella. La sœur de Ney.
L'appellation me fait sourire, et elle le remarque. Le petit Davi s'assoie par terre, près de sa tante, jouant avec des dinosaures en silence.
-J'ai beaucoup entendu parler de toi, dit elle. C'est vraiment génial ce que tu as fait. Est-ce que tu as gardé une cicatrice?
-Oui, mais elle n'est pas énorme, assuré-je. Et Neymar, hum.. Comment vas-t-il?
Je n'avais pas vu le brun depuis deux semaines, et j'avoues que j'étais curieuse à son sujet. Et ne me voyant pas demander à Alex, Rafaella arrivait parfaitement bien. A l'entente de ma question, l'énorme sourire qu'elle avait s'est transformé en un grimace désolé.
-Il est très stressé, ces temps-ci.
-Pourtant la saison se termine.
-La Copa America commence, et il a énormément de pression avec l'équipe nationale. On vient de le nommer personne la plus influente du Brésil, et bien sur il était content, mais ça fait vraiment peur.
-Surtout pour un gosse qui veut seulement jouer au football.
Elle semble surprise par ma remarque, mais sourit de nouveau.
-Exactement, reprend-t-elle. Enfin, on a amené sa petite famille ici pour le soutenir ! assure-t-elle en riant.
Elle semble autant inquiète que pleine d'espoir, comme si elle savait que ça allait être dur mais qu'elle était prête malgré tout.
-C'est très gentil.
-C'est mon grand frère, et je l'aime plus que ma vie. J'essaie juste de faire en sorte qu'il soit heureux. Ah..Papa, je suis là !
Je suis ses gestes de main pour voir entrer le beau brésilien accompagné de son père. Les deux sont en train de discuter: le brun écoute, sourcils froncés et mine anxieuse, les dires de son père qui pose un regard vers nous quand il entend sa fille. Neymar cherche sa sœur du regard et il croise le mien, surprise, hébétée et gênée. Mais sa mine semble s'éclairer, et il s'approche de moi en vitesse alors que je me lève pour lui faire face.
-Salut, dis-je
Il me prend dans ses bras dès qu'il arrive à ma hauteur. C'est surprenant, presque gênant, mais surtout ça me fait du bien. Dès qu'il semble se rendre compte de son geste il s'éloigne de moi, un sourire embarrassé sur le visage.
-Salut. Désolé. Je m'attendais pas à te voir ici.
-Je déposais un papier à Alex.. Et ta sœur m'a mis le grappin dessus.
La brune m'attrape par le bras et rit, alors que Neymar Sr. s'avance vers moi.
-C'est Clémentine, qui a sauvé Davi, explique la jolie brésilienne.
-Oh, je vois. Bonjour. Merci pour ce que vous avez fait.
-Enchanté. Et ce n'est rien, vraiment.
Neymar se penche vers son fils qui le réclame et le prend dans ses bras, le couvrant de baisers à faire éclater de rire le petit garçon. Il finit par me faire de nouveau face alors que Rafaella et son père s'éloigne, jouant avec Davi.
-Ça fait longtemps que tu n'étais pas venue traîner ici, dit le garçon amusée. Marc a demandé de tes nouvelles.
-Je travaillais, et j'étais à Rome.. Prêt pour la fin de la saison?
-Oui, ça va.
-On ne dirait pas.
Il me sourit, comme pour me remercier d'avoir remarqué.
-Ça va aller, assuré-je. Je le sais, je ne m'inquiète même pas pour toi, moi.
-Oh, et c'est censé être rassurant?
Il rit, m'arrachant un sourire. Rafaella arrive, attrapant amoureusement son frère par les épaules.
-Je meurs de faim,on va manger? Clémentine, viens avec nous !
-Je ne peux pas, expliqué-je. Je prends l'avion pour Paris dans deux heures.
-Tu vas aussi à Paris? s'exclame-t-elle. On part demain, Ney a un match amical contre le PSG.
-J'y vais pour voir ma mère, lui dis-je avant de me tourner vers le garçon. Bonne chance.
Il me remercies et me fait la bise avant que je m'éclipse. J'ai l'impression que si j'étais restée, Rafaella m'aurait proposé qu'on se voit de nouveau à Paris. Et même si elle était gentille, c'était quelque chose que je voulais évitée. Déjà, parce que j'avais fini de passer des soirées avec son frère et qu'il ne fallait pas que ça recommence, mais aussi parce que ma mère était ma priorité. Elle assurait qu'elle allait bien quand je l'avais au téléphone mais je peux dire que je lui manque, que mon père lui manque, qu'elle se sent seule. Et me voir lui fera surement bien, alors même si ce n'est que pour quelques jours je vais faire de mon mieux pour lui remonter le moral. Ma mère est comme moi, elle a toujours été forte et indépendante. Mais son point faible est le même que le mien, et c'est la famille. Car c'est facile de vivre sa vie avec de la liberté et de l'amour, mais il faut être ancrée, avoir quelque chose à quoi ce raccrocher. C'est ce que ma mère et Camille sont pour moi. Et Alex, aussi. Sans eux je ne sais plus où je vais, ni ce que je fais. Et les avoir près de moi m'aide dans toutes mes prises de conscience, de décisions. Alors je passerais du temps avec elle, assez pour qu'elle sache qu'elle n'est plus seule.