The good kind of unexpected | Neymar Jr.

Chapitre 13

L'ambiance est électrique dans le stade brésilien. Le match vient de se terminer et la plupart des gens autour de moi sont en pleure. Neymar a fait un très bon match et marqué à deux reprise mais ça n'a pas empêché l'Uruguay de gagner le match et sortir le Brésil de la Copa America. Depuis le terrain, le brun s'occupe de ses coéquipiers en leur parlant et les prenant dans ses bras. Rafaella se sert contre moi pour que je la prenne dans mes bras alors qu'elle sèche ses larmes.
-Allons l'attendre à l'intérieur, lâche Neymar Sr. en se levant.
Camille attrape ma main pour pas qu'on se perde et Rafaella suit son père de près jusqu'à ce que nous arrivions dans une salle de presse où nous attendons le capitaine de l'équipe brésilienne. Plusieurs journalistes viennent à l'encontre de son père pour le féliciter sur les prouesses de son fils, et il avoue que même s'il est déçu de la défaite de son pays il est fier en tant que père. Nous attendons un moment avant que les joueurs n'arrivent, lavés et changés. Neymar nous voit et s'approche de son père qu'il l'enlace.
-Désolé, dit-il une fois dans ses bras.
-Tu as bien joué mon fils, je suis fier de toi.
Ça semble lui faire du bien et il sourit alors que sa sœur se jette dans ses bras. Enfin son regard se pose sur moi et je ne peux m'empêcher de lui sourire de plus belle. Il n'est qu'à quelques mètres de moi et je vois qu'il veut s'approcher mais il regarde autour de lui un instant, comme pour avoir mon approbation. La pièce est pleine de photographes et reporters, mais je sais qu'il a besoin de moi à cet instant, alors je m'approche sans pour autant le toucher.
-Tu as fait un très beau match.
-Mais on a perdu.
-Ton équipe a perdu, et c'est dommage, mais tu as montré tes capacités, capitaine.
Il rit, visiblement ça lui fait du bien. Rafaella nous regarde est pouffe de bonheur.
-Vous êtes adorables.
Depuis ces derniers jours la brune a adoré nous voir ensemble et elle n'arrête pas de le faire savoir, même si je ne cesse de préciser que ça n'est rien pour l'instant. J'ai passé le reste de le semaine avec Neymar et sa famille: j'ai accepté de faire un effort en le voyant hors du lit, ce qui était facile puisque c'était un cercle de personnes restreint et qu'ils m'ont tous vite mise à l'aide.
Un des journalistes appelle Neymar et il s'éloigne de nous pour aller discuter poliment.
-Il a vraiment de la chance de t'avoir, dit-elle en le regardant.
-Tu plaisante? lancé-je en riant. Il pourrait en avoir dix, des comme moi.
Mon ton est joueur mais elle fronce les sourcils, visiblement pas d'accord.
-Si tu me parles de sexe, bien-sûr il peut lever le petit doigt et coucher avec n'importe qui. Mais c'est très dur pour lui de construire une relation, même amicale, avec quelqu'un. Il est toujours parti, toujours occupé, et c'est compliqué à gérer. Mais ça marche entre vous.
Je n'avais jamais vu la chose de cette façon. C'est vrai que le garçon avait déjà dit qu'il avait peu d'amis en Espagne, mais je n'imaginais pas que c'était si difficile pour lui de tisser des liens avec quelqu'un.
-Il ne faudrait pas traîner, lance Camille en me sortant de ma réflexion. On doit encore passer chez ma sœur avant d'aller à l'aéroport.
-Ah, oui.
J'avais accepté de repartir à Barcelone avec Camille: ses vacances prenaient fin et j'avais des rendez-vous que je ne pouvais pas rater. Je dis au revoir à Rafaella et son père alors que le garçon pose son regard sur nous, embêté. Il s'empresse de s'approcher et attrape timidement ma main.
-Il est déjà 20h?
-Oui, il faut qu'on y aille.
-Je viens avec vous, lance-t-il d'un ton ferme.
-Quoi? Non, tu as des interviews.
Il m'ignore et murmure quelques mots à son père qui le laisse partir à contre cœur. Nous nous frayons un chemin dans la foule et attrapons un van mis à sa disposition à la sortie du stade. Le garçon signe quelques autographes et finit par nous rejoindre dans la voiture.
-Tu n'étais pas obligé, dis-je une fois au calme. Déjà que ton père ne m'aime pas beaucoup, tu ne devrais pas lui donner d'autres raisons..
-Il t'aime bien, assure-t-il en caressant doucement ma main.
Je peux voir par la façon dont il tient ma main qu'il ne veut pas que je m'en aille. Nous avons passé une très bonne semaine ici, nous nous sommes rapprochés, et comme moi il ne sait pas comment ça sera une fois de retour à Barcelone. On se verra moins, on ne partagera pas des moments simples où il m'embrasse sans réfléchir, sans raison particulière. Il sait que ça va s'envoler en même temps que mon avion, et qu'il va falloir reconstruire quelque chose si nous voulons plus en Espagne.
Nous arrivons chez Paula peu après. Nous sortons du van qui nous attend et entrons à l'intérieur.
-Vas chercher ta valise, me dit Camille en rejoignant le salon. Je vais dire au revoir et pleurer.
Je rejoins ma chambre, Neymar sur mes talons. Alors que je rentre dans la pièce et attrape la grosse valise sur le lit, il nous enferme et m'attrape en vitesse. Il m'embrasse violemment, sans attendre, me mord la lèvre. Je me colle à lui, amusée, et ne rompt le baiser que lorsque nous en sommes obligés.
-Je ne vais pas mourir dans un crash d'avion. Alors relaxe, tu vas me revoir.
-Je rentre demain pour la parade du club, de toute façon. Tu n'auras pas trop de temps à attendre.
-Attendre quoi, exactement?
Il m'embrasse de nouveau, me presse contre lui. Et je sais que déjà il est prêt pour moi, ce qui me fait sourire dans notre baiser. Prête à jouer, je nous fait avancer jusqu'à ce que son dos cogne le mur et pose une main sur sa ceinture.
-Tu dois y aller, souffle-t-il en s'éloignant à regret. Ils t'attendent.
-Camille est longue pour les aux revoir.
-Tu ne pourra pas sortir tout de suite si je m'occupe de toi maintenant.
-Qui a dit que tu allé me faire quelque chose?
Il me regarde défaire sa ceinture et baisser la fermeture éclair de son jean, soupirant.
-Je vais faire vite, assuré-je en faisant glisser son boxer.
Il m'embrasse avec fougue et gémit dès que je commence à le toucher.
-Tu es folle, murmure-t-il alors que j'accélère.
Il halète, m'embrasse le cou avec dureté. Il va me laisser un suçon, c'est sûr. J'essaie de lui dire de ne pas faire de marque, mais il grogne dès que je parle, claquant une main contre mon dos pour me rapprocher encore de lui. Juste derrière la porte, j'entends Camille passer dans le couloir pour aller chercher sa valise. Le brésilien pose un regard sur moi, autant inquiet qu'excité. Je souris et lui fait signe de se taire alors que je sens qu'il est proche. Une de ses mains attrape mon haut et il s'y agrippe alors qu'il jouit finalement, soufflant avec dureté dans mon cou. Nous restons un instant sans bouger, nous regardant. Il me sourit timidement alors que je ris, et il embrasse mon front en remerciement. Je m'éloigne de lui et lui tends un mouchoir alors qu'il se nettoie et se rhabille en vitesse. On entend Camille descendre les escaliers et j'attrape ma valise, embrasse une dernière fois le brun d'un geste vif et doux. Nous descendons et retrouvons la brune dans l'entrée. Je dis au revoir à Paula, Luis et les filles en vitesse, Camille criant qu'on va être en retard.
-Vas-y, dit Neymar en mettant ma valise dans le coffre du van. Je vais prendre un taxi.
La rue est pleine de monde, ce qui veut dire que je ne peux plus le toucher, ni l'embrasser. Et alors qu'on se regarde avec ferveur, on sait que c'est dur pour tous les deux de ne pas se jeter au cour de l'autre une dernière fois. Mais son sourire est tellement chaleureux que je m'en contente en cet instant.
-On se voit bientôt? demande-t-il d'un ton presque suppliant.
-Oui, ça devrait pouvoir se faire.
Il rit alors que je monte en voiture, le regardant.
-Fait bon voyage, murmure-t-il de sa voix rauque, beaucoup trop sexy.
Il claque la portière et regarde la voiture s'éloigner, un adorable sourire au coin des lèvres. Je croise le regard de Camille qui m'observe un instant avant de tirer sur le bas de mon T-shirt, mettant en évidence la partie froissée que Neymar a attrapé il y a peu.
-De doux aux revoir, n'est-ce pas?
Je ris en guise d'accord et elle pose sa tête sur mon épaule alors que nous rejoignons l'aéroport.
-Qu'est que tu vas faire en rentrant? demandé-je d'une voix fatiguée.
-Mary m'attend à l'appartement normalement.
-Oh, elle a déjà les clés de chez toi?
- Dit celle qui a passé la semaine avec la famille d'un type qui n'est même pas officiellement à elle. Tu vas faire quoi, toi?
-Dormir. Et il faut que je passe chez Alex, il m'a envoyé un message ce matin en disant que du courrier pour moi était arrivé chez lui.
-Une excuse pour te voir, conclut-elle d'un ton catégorique.
-Il est avec Maya maintenant, assuré-je.
-Je n'y crois pas. Tu verras.
-Ne commence pas, soupiré-je en riant.
Elle accepte et reste calme jusqu'à ce que nous arrivions à l'aéroport. Le contrôle des passeports et enregistrement de valises faits, nous attendons patiemment sur un banc de pouvoir monter dans l'engin. Camille est à moitié allongé sur moi, tête sur mes cuisses, s'occupant sur son téléphone.
-Ohhhh, lance-t-elle d'une voix amusée.
Je baisse les yeux vers elle alors qu'elle plante le petit écran en face de moi. La phrase en gras m'alerte de suite. Le grand joueur Neymar Jr, quant à lui, a avoué être déçu de la défaite mais fier de la performance de son équipe malgré tout. Il n'a pas fait d'autre commentaire et a vite quitté le stade au bras d'une très jolie blonde. Au moins, il n'y a pas de photo. Mon amie scrute ma réaction pour savoir comment je vais réagir. En réalité, je ne suis pas ravie, mais pas dérangée non plus. La seule chose qui m'importe est l'idée qu'il est quitté son équipe et son travail pour aller s'amuser avec une fille, mais je sais que ça n'est pas réellement ce qui s'est passé.
-Comment se sent-on, à propos de ça? demande mon amie d'un air innocent.
-Eh bien..Ils ont dit "très jolie blonde" donc je bien, je suppose.
Son visage s'illumine et elle éclate de rire instantanément.
-Bonne réponse.