The good kind of unexpected | Neymar Jr.

Chapitre 7

-Donc tu es déjà venu ici? Je veux dire, en dehors des matchs? me demande mon collègue pour la journée alors que nous entrons dans l'enceinte du stade.
-Oui, quelques fois. Un..ami à moi travaille ici. C'est par son intermédiaire qu'on m'a demandé de dépanner aujourd'hui.
-Je me disais bien que je ne t'avais jamais vu aux conférences de presse, ajoute-il en souriant. Je me serais souvenu de toi.
J'ignore la remarque en faisant comme s'il ne me draguait pas et nous rejoignons la grande salle pleine de journalistes. A peine entrer, je croise le regard de la représentante de communication qui m'avait convoqué dans son bureau à cause de mon accident. Elle s'approche de moi en vitesse, souriant.
-Bonjour, Mlle Delacour. C'est très gentil à vous d'être venue.
Elle semble beaucoup plus gentille et accueillante, surement parce qu'elle a besoin de moi aujourd'hui.
-Pas de soucis.
-Nous aurions été vraiment embêtés si nous n'avions pas pu remplacer notre interprète en français avant le début de la conférence. Heureusement que le staff médical a entendu parler de notre problème et votre fiancé vous a proposé.
Je grimace à l'entente du mot "fiancé" mais ne fais pas de commentaire, préférant m'éloigner de cette femme le plus rapidement possible. Je rejoins le premier rang quand elle me montre mon siège et attends le début de la conférence alors que mon collègue essaie encore de me parler. Quelques minutes plus tard, les joueurs arrivent enfin. L'un derrière l'autre, ils font leur entrer habillés de la même manière, ce qui m'arrache un sourire. La moitié de l'équipe est déjà assise quand Marc Bartra fait son entrer dans la salle, devant Neymar. L'Espagnol me voit tout de suite et affiche un énorme sourire en me saluant de la main. Alors que les regards se tournent vers moi et que je le salue en retour d'un geste gêné, Neymar cherche du regard qui son ami a pu voir. Une mine surprise le prend quand il me trouve, assise au premier rang en face de sa chaise. Il me regarde de haut en bas, appréciant visiblement ma tenue de travail. Ma jupe fourreau et mes talons semblent lui plaire, car il ne détache pas son regard de mes jambes alors que la conférence commence par un discours de leur entraîneur.
-Je rêve ou Marc Bartra vient de te faire un signe de main? demande mon voisin, surpris.
-Je le connais un peu, assuré-je avant de prétendre me concentrer sur mon travail.
La conférence bat son plein avec entrain. Les joueurs discutent de leurs prochains match, leur place dans la saison, leur esprit d'équipe. Le brésilien répond aux questions avec politesse et précision, et plusieurs fois il pose un regard rapide sur moi, un sourire en coin sur le visage. La façon insistante dont il observe mon corps me rappelle qu'il était dans mon lit il y à peine deux jours. Nous n'avions pas parlé depuis et je pensais que les choses seraient normales la prochaine fois que je le verrais. Visiblement, je me trompais. On sait aujourd'hui tous les deux qu'on s'entend très bien au lit, qu'il se passe quelque chose. Et c'est visiblement difficile pour lui de le cacher.
L'entretien se termine et la foule se disperse. Marc et Neymar échangent quelques mots et avancent vers moi alors que le reste de l'équipe quitte la salle. L'espagnole me fait la bise et me demande en vitesse comment je vais, visiblement content de me voir. Il finit par s'éclipser aussi alors que le brésilien me salut à son tour.
-Clémentine, tu es.. Glisse-t-il après avoir finit d'embrasser mes joues.
-En train de travailler, assuré-je pour l'empêcher de finir sa phrase. Je remplace une interprète qui est tombé malade.
-Oh, ça ne me dérangerait pas qu'ils t'embauchent à temps plein.
Il m'accorde un sourire craquant alors que mon collègue s'approche de moi, comme si nous nous connaissions bien.
-Bon travail, m'assure-t-il en vitesse avant de poser son regard sur Neymar. Enchanté, je suis un grand fan.
Le concerné le remercie rapidement et pose de nouveau son regard sur moi, montrant que l'autre nous gêne. Il finit par balbutier des aux revoir avant de s'éclipser en vitesse, nous faisant rire tous les deux.
-Ce n'était pas très gentil, fis-je remarquer.
-Est-ce que tu es libre ce soir? demande-t-il en ignorant complètement ma remarque.
Nous nous toisons un moment, tous les deux amusés. Je pense un instant couper court à la conversation en vitesse, mais notre nuit me revient en mémoire malgré moi. Même si je devrais dire non, je repense à ma meilleure amie qui avait fait remarqué à quel point j'étais peu convaincante quand j'avais assuré que je ne reverrais plus le brun. Et en cet instant, alors qu'il se mord la lèvre d'impatience pour ma réponse, j'ai terriblement envie de jouer avec lui.
-Ma tenue de travail te plais, n'est-ce pas?
-Si tu disais oui à ma proposition, je te conseillerais en effet de la garder pour que je te la retire moi-même, murmure-t-il.
-Il me semblait pourtant que notre..amusement avait prit fin quand tu t'étais sauvé de chez moi tes chaussures à la main.
La pièce est maintenant quasiment vide, et le garçon semble se détendre, s'approchant un peu plus de moi.
-Seulement si tu le décides, répond-t-il d'un ton certain. J'avais l'impression qu'on..avait quelque chose, toi et moi. Ou c'est peut-être la jupe qui me fait dire ça.
Il est sexy en cet instant, je dois l'avouer. Et il constate que je suis à deux doigts d'accepter, ce qui le fait largement sourire.
-Je vois Camille ce soir, expliqué-je en essayant de garder mon calme, elle me présente sa nouvelle copine.
-Et plus tard, je pourrais passer? dit-il sans se démonter.
Je suis capable de refuser une fois, mais là, sans motif valable, je me sens perdre la bataille.
-Je suppose, lancé-je avant de lui tourner les talons, me dirigeant vers la sortie.
Il me rejoins en vitesse et me dépasse alors que je passe la porte, faisant glisser sa main sur ma hanche.
-N'oublies pas: surtout, tu ne te changes pas, murmure-t-il avant de rejoindre le lobby en courant, m'arrachant un rire.