Chapitre 3

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-Et celle-ci?
-C'est sexy, mais un peu trop.. Espagnole. Je sais pas, c'est pas toi.
Je soupire en captant mon reflet dans le grand miroir. Camille n'a pas tord: cette robe jaune moulante me va, mais ça ne me ressemble pas. La brune appelle la vendeuse d'un geste de main et affirme que n'avons toujours pas trouvé ce qu'il nous fallait, lui rendant une pile de robes alors qu'elle part à la recherche de nouveaux modèles.
-Pourquoi est-ce que c'est, déjà?
-Alex ne m'a trop expliqué, un genre de record battu ou quelque chose comme ça, avec Messi je crois. Si tu veux mon avis, c'est juste une excuse pour faire une fête.
-Et la direction a tenu à t'inviter personnellement?
-Apparemment. Je crois qu'avec l'accident, ils essaient encore de me lécher les bottes. Alex pense qu'ils ont peur que je parle à un magazine, ou un truc du genre.
-En parlant de ton chéri, qu'est ce qu'il a dit à propos de ça?
Camille soulève fièrement son téléphone et colle l'écran à mon visage, éclatant de rire.
-Tu l'a mis en fond d'écran?!
-Bien sur, tu veux que je te l'envoies pour que tu fasses pareil?
La photo est sombre mais néanmoins explicite. On y voit Neymar, m'attrapant par les épaules, alors que je suis contre la voiture. Ma crinière blonde cache mon visage mais avec l'angle de la prise de vue on peut croire que le brésilien m'embrasse. Ce matin, alors qu'Alex se levait une une gueule de bois, il avait trouvé cette photo sur un site people avec la légende "Hier soir, le beau Neymar Jr a pris du bon temps avec une jolie blonde dans un bar..et a conclu en fin de soirée."
-J'ai dit que c'était juste l'angle qui donnait l'impression qu'on s'embrassait, que ça n'était pas arrivé. Et il m'a cru.
-Il te croit fidèle maintenant?
-Non, seulement pas assez bête pour me faire attraper comme ça.
Elle rit et approuve alors que la vendeuse arrive avec de nouvelles robes, et je repère tout de suite celle qui me plait. Je demande qu'elle me tende la noir et m'empresse de l'enfiler avant de sortir pour défiler devant ma meilleure amie.
-Ça c'est moi, affirmé-je en souriant. La seule question c'est: est-ce qu'elle me fait un gros cul?
La robe est courte, de dentelle noire, avec un dos plongeant jusqu'au soutien gorge ,ne dévoilant pas mon pansement, et des manches trois-quarts qui n'ont pas de doublure de coton et laissent entrevoir les motifs de dentelle contre ma peau. Camille m'observe avec attention faire un tour sur moi-même, semble réfléchir avec sérieux.
-C'est sexy, c'est toi. Et ton cul est parfait là-dedans.
-C'est là qu'on reconnait ses vrais amis, lâché-je en riant avant d'aller me changer.
-En parlant d'amitié.. J'ai peut-être quelque chose à demander.
-Et je t'ai peut-être jamais rien refusé, donc je ne vois pas pourquoi tu ne demandes pas.
C'est pas faux. Mais c'est peut-être un peu beaucoup, donc je comprendrais si tu refusais.
-Crache-le Cam', soupiré-je, encore dans la cabine.
-Ma sœur va bientôt accoucher de son deuxième enfant, et j'avais promis de rentrer au Brésil pour m'occuper de son premier le temps qu'elle serait à l'hôpital. Parce quand j'avais fait cette promesse,j'étais libre, et puis la fac m'a collé cet conférence de quatre jours à aller faire à Madrid, et ça tombe en plein dans la période où ma sœur doit cracher son petit monstre.
-Tu veux donc que j'aille faire la baby-sitter au Brésil? expliqué-je d'un ton profondément ennuyé en sortant de la cabine.
-Mais je sais que tu détestes les enfants, alors j'ai peut-être peur de te demander de t'occuper de Rafaella une semaine.
-Surtout que c'est la pire gamine que j'ai jamais vu.
-C'est vrai.
-Et ça serait quand, exactement?
-La semaine prochaine. Juste sept jours. Les billets aller-retour sont déjà achetés, donc pas de frais. Juste nourrir et supporter le diable sans la jeter par la fenêtre.
Nous échangeons un regard: elle un visage meurtri, moi des yeux menaçants. Et bien sur, je finis par céder.
-Je te préviens, j'ai une traduction à finir, alors si elle m'empêche de bosser..-
-Tu l'enfermes à la cave, tu lui donnes tes anti-douleurs pour l'assommer.. Peu importe ! Ahhh je t'adore !
La brune se jette dans mes bras, m'arrachant un rire.
-T'as plutôt intérêt à m'offrir cette robe en remerciement.
Elle grimace quand je lui tant la pièce de dentelle noire, jetant un coup d'œil à l'étiquette.
-Je suppose que c'est le prix à payer pour échapper à Satan, dit-elle en soupirant, s'approchant de la caisse.

The good kind of unexpected | Neymar Jr.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant