The good kind of unexpected | Neymar Jr.

Chapitre 23

-Ah, elle a été mise en ligne ! s'exclame Mary.
Camille, allongée sur sa copine en prenant toute la place de mon nouveau canapé, se jette sur le petit ordinateur en lançant la vidéo sans attendre.
-Voyons voir si tu as été aussi terrible que tu le dis, lance la brune en riant.
Dans la cuisine, Neymar et moi nous échangeons un regard avant de jeter un coup d'œil à l'écran, visible de là où on est. Alors que l'introduction commence, je me demande pourquoi j'ai pu accepter un truc pareil de mon plein gré. Le brun et moi n'avons vu aucune image depuis que la vidéo avait été tourné la semaine dernière et je n'avais fait qu'angoisser, imaginant avoir l'air complètement stupide ou ahurie. Heureusement, je ne suis pas sur les premières images. On voit d'abord Neymar aller chercher Laila à l'aéroport, discuter un peu avec elle. Il parle de sa saison, sa vie ici, sa famille. Ils rejoignent la maison du garçon et Gia arrive avec la famille du brun, abordant le sujet de leur vie de famille et la place que le football a prit au milieu. Peu après, Leo fait son entrer en arrivant chez le brun. Les deux garçons sont filmés se prenant dans les bras et discutant affectueusement. Je jette un coup d''œil à Neymar qui ne peut s'empêcher de sourire devant les images
-Arrête de faire ta groupie.
-Fais pas la maligne, répond-t-il sans quitter l'écran, ton tour arrive.
Effectivement, ça ne manque pas. Je suis en train de me moquer des déclarations que deux les joueurs se font l'un l'autre quand de nouvelles images filmant Neymar, le nez dans son téléphone et dérangé par Laila, arrivent.
-Et là, ta copine va arriver. Elle s'appelle Clémentine, c'est ça?
-C'est ça, répond-t-il dans un rire en levant les yeux vers elle.
-J'étais sur Instagram, dans l'avion, et j'ai vu que tu avais posté pas mal de photos d'elle, de vous ces derniers temps.
-Oui, je poste tout ce qui peut se passer dans ma vie, et elle en fait partie, donc ça arrive parfois.
-En tout cas, elle a l'air vraiment très jolie !
-Ouais.. Elle l'est, répond le garçon d'un sourire embarrassé avant de rire nerveusement.
C'est Leo qui est filmé ensuite, seul devant la maison.
-Clémentine arrive? Ah, c'est cool. C'est un super couple. Elle est très gentille, ma femme l'adore.
J'apparais à l'écran et j'ai tout de suite envie de rire. On me voit, encore en jupe-blazer, m'avancer d'un pas pressé vers Neymar pour finir dans ses bras. Je ne savais même pas qu'on avait filmé ça parce qu'il n'y avait pas de caméras à l'extérieur, mais il semblent que ça ait été prit depuis l'intérieur. L'image passe ensuite à Rafaella, assise sur le fauteuil qui saute sur ses pieds.
-Elle est là?! s'exclame-t-elle. Ahh, salut toi !
Je me regarde faire la bise à la jolie brune avant que la scène change. Ca y est, je suis changée.
-Au moins, tu es sexy, lance Camille en riant. Ce jean te fait des fesses géniales.
-C'est ce que je dis aussi, renchérit le brésilien, concentré sur la vidéo.
Nous sommes maintenant tous à table, discutant tranquillement

-Donc, comment vous êtes-vous rencontrés?

-Par l'intermédiaire d'un ami, tout simplement.
-Combien de langues parlez vous?
-Quatre, en comptant la langue maternelle.
On peut voir que je ne suis pas complètement à l'aise, mais j'ai l'air moins terrorisée que ce que je croyais, et ça pourrait facilement passer pour de la timidité. Beaucoup d'images qui suivent nous montrent, le brun et moi, chuchotant et riant ensemble, ou en train de s'échanger des regards pendant que le reste de la table raconte quelque chose. On passe ensuite aux images du salon. On parle du Brésil, et alors que Neymar prend la parole la caméra montre Gia me regarder d'un air désolé. Il était au courant, à ce moment, que je ne vivais pas très bien l'après-avortement, et ça me fait autant mal que chaud au cour de voir ces images. Tout de suite après, Dani Alves arrive et sa mine enjoué crève presque l'écran. Je le regarde nous montrer du doigt, collés l'un à l'autre sur le canapé en riant de lui.
-Cette fille est un ange.
-Je l'aime bien lui, lâche Mary en me faisant sourire.
Les prochaines images montrent les garçons sans moi, jouant aux jeux vidéos, excités comme des gamins.On me voit ensuite discuter avec Rafaella dehors sans qu'on puisse nous entendre, puis Dani et Neymar qui discutent entre deux parties deux FIFA.
-C'est juste dur parfois, lance Dani, de se lancer dans une relation parce qu'il faut pouvoir faire confiance à la personne. C'est plus compliqué qu'on ne le crois, trouver quelqu'un de vrai qui a la patience, la disponibilité et l'envie d'être avec quelqu'un qui a un emploi du temps de fou comme nous.
Sans transition, c'est Neymar et moi qu'on aperçoit ensuite, sans le jardin. Encore une fois, on ne peut pas entendre notre conversation, mais on voit le garçon me prendre dans ses bras, m'embrasser. Ça a l'air tellement étrange de nous percevoir de cette façon. Ce que je préfère, c'est réaliser la façon dont mon corps contre le sien fonctionne, cette façon complètement naturel qu'on a d'être à l'aise l'un contre l'autre. L'adorable sourire qui perce son visage quand je lui murmure à l'oreille, l'expression amoureuse qu'il a en me regardant dire au revoir à Laila.
-Euh, je ne dit rien.
Notre complicité est évidente quand on éclate de rire tous les deux à cet instant, et ça me fait tellement de bien de le voir comme ça.
-Il n'a pas besoin de moi pour être génial sur le terrain. Il est déjà génial.
-Mais que c'est mignonnnnn ! s'exclame ma meilleure amie en se retournant vers moi, me faisant éclater de rire.
La vidéo n'est pas terminé mais je suis tellement soulagée de ne plus me vir que je perds le fil. Neymar se retourne vers moi et lâche un rire alors que je me laisse lacement tomber dans ses bras.
-Eh bien, si j'étais comme ça à chaque fois qu'une vide de moi finissait sur le net...
-Ne te moque pas s'il te plait, c'était une épreuve.
-Et qu'est ce que tu en penses, maintenant?
-Que ce jean me va vraiment bien, évidement.
Alors que les filles sont toujours absorbées par la vidéo, j'ouvre mon propre ordinateur et rejoins les sites de compagnies aériennes. Le brésilien, en quête d'attention, pose son visage sur mon épaule en grognant.
-Qu'est-ce que tu fais?
-Je regarde les vols pour Paris. Je vais aller voir ma mère quelques jours.
D'abord, pas de réponse. Il s'éloigne de moi alors que je commence ma recherche. Mais Neymar ne reste jamais silencieux trop longtemps, ou ça en devient suspect. Je jette un coup d'œil vers lui et le vois, assis sur la chaise, une grimace sur le visage alors qu'il m'observe.
-Quoi?
-Rien, bougonne-t-il.
Je ris d'abord, croyant à une blague, mais il ne renfrogne pas.
-Neymar.
-Rien, répète-t-il.
-Tu n'a pas l'âge de ton fils, alors n'imite pas ses façons de faire. C'est pas parce que tu restes dans ton coin à bouder que je vais comprendre quel est le problème.
-Pourquoi est-ce que tu ne me demandes pas si je peux venir?
-Bon, nous on va y aller !
Camille m'attrape par le bras, me faisant la bise alors que je reste un instant indécise.
-Ah..Oui, salut.
-Appelle moi quand tu connais tes dates pour Paris, ajoute-t-elle.
-Bien-sûr. Rentrez bien.
Mary nous salue en vitesse et passe la porte, alors que je me retourne vers Neymar. Sa mine vexé est encore plus flagrante maintenant que nus sommes seuls.
-Tu veux venir à Paris?
-Pas si tu ne veux pas de moi..
J'ai envie de rire tant sa crise est mignonne mais je sens que ça va empirer les choses. D'un geste las, je me contente de m'asseoir en le regardant sérieusement.
-Je pensais qu'avec la saison qui recommence, tu ne pourrais pas venir.
-Mais tu ne sais pas.
-C'est quoi, le vrai problème? Tu te fiches de Paris.
-Pas de toi, de ta famille.
J'arrivais à lui sortir les informations unes à unes, et c'était déjà un début.
-Donc c'est ça, tu veux rencontrer ma mère?
Je le vois rougir, et il regarde un instant autour de lui avant de reprendre.
-C'est juste..Tu connais toute ma famille, moi! Et Camille et Alex connaissent ta mère.
-Mais je les connais depuis une éternité.
-Je pensais que tu voulais que je la rencontre. Tant pis.
Cette fois, je ne peux m'empêcher de rire tellement ça en est adorable.
-Mais oui, je veux que tu la rencontre.
Visiblement, ça ne lui suffit pas. Feignant toujours un air sérieux et consterné, il attend plus.
-Est-ce que tu voudrais venir avec moi à Paris pour quelques jours?
Il tente de cacher son sourire, mais tout son visage s'éclaire.
-Je ne sais pas, il faut que je vois ça avec mon agent.
-Franchement, Ney ! Tu abus-
Il me fait taire en m'embrassant en vitesse, soulevant mon petit corps sur le plan de travail de la cuisine alors que je réponds au baiser. Quand enfin il se détache de moi, il ressemble à un enfant complètement satisfait. Mais je ne peux pas m'empêcher de l'avertir.
-Ça ne sera pas aussi drôle que chez toi. Ma mère n'est pas vraiment..en super forme.
-Comment ça?
Je réalise, alors qu'il pose la question, que je ne parle jamais d'elle. Et forcement, ça devient encore plus dur quand il faut tout expiquer.
-Elle ne s'est jamais vraiment remis de..la perte de mon père. Elle a fait plusieurs dépressions, ne mange pas beaucoup et..C'est difficile, pour elle.
Ses mains caressent doucement mes cuisses, m'encourageant à continuer tout en apportant du soutien.
-Je ne t'ai pas proposé de venir parce que je vais passer du temps à prendre soin d'elle. Lui faire à manger, parler aux infirmières qui passent la voir, discuter, la mettre au lit. Je veux juste..Bien m'en occuper. Lui apporter du réconfort, du repos, être sûre qu'elle va bien.
Je sens que j'ai du mal à parler et je m'arrête avant de sangloter. Il attrape mon visage, caresse ma joue et embrasse mon front en vitesse.
-Je peux juste rester une journée, partir le lendemain. Essayer de t'aider, et te laisser t'occuper d'elle ensuite.
Je me contente d'hocher la tête ravalant un sanglot alors qu'il me sourit gentillement. Je peux voir qu'il est content:pas de ce que je lui ai dit, ni vraiment d'aller à Paris, mais parce que j'ai partagé ça avec lui.