The good kind of unexpected | Neymar Jr.

Chapitre 29

Après une pause d'écriture, voilà la suite ! Ce que je préfère en postant ici c'est de lire vos commentaires, alors dîtes-moi tout ce que vous pensez ! :)

---------------------------------------

C'étaitune matinée calme, une chose rare en compagnie du brésilien. Pourla première fois depuis trois mois, depuis qu'on avait emménageensemble, Neymar et moi allions nous réveiller en même temps. Iln'avait pas d'entraînement, pas de voyage pour les matchs, pas depublicité. Il était maintenant plus de 10h et il était encore la,à moitie endormi contre moi. Beaucoup trop enthousiaste de prendrecette opportunité, il nous avait tous les deux fait abandonner nostéléphones dans la cuisine. Il ne voulait pas de distraction, nevoulait que moi.

-Bonjour.
Sa voix encore endormi m'avaitmanqué. Il ouvre les yeux après avoir parlé et chercheinstantanément mon regard. Un court sourire le traverse et il jetteun coup d'œil à l'horloge machinalement.
-Pas besoin det'inquiéter pour ça, susurré-je. C'est ton jour de repos.
Ilm'accorde une mine adorable pour toute réponse, et se penche versmoi. Ses lèvres encore chaudes attrapent les miennes alors que sesmains agrippent le bas de mon dos pour me rapprocher de lui. Jeréponds a son baiser et le sens sourire contre mes lèvres, medonnant instantanément des frissons.
-Ça, ça m'avaitmanqué.
-Tu m'embrasse tous les jours.
-Me réveiller ent'embrassant m'avait manqué.
Il love son visage dans mon cou etsoupire de bonheur, m'arrachant un rire. Ses jambes s'entremêlentavec les miennes, gardant mon corps nu contre le sien le plus prèspossible.
-Qu'est-ce que tu veux faire aujourd'hui ?
- Ça,répond-t-il sans hésitation. C'est tout ce que je veux.
-Moi quiavait prévu de te faire le petit-déjeuner..
Neymar me regardeavec envie et éclate de rire, voyant à quel point je me moque deson enthousiasme.
-Je peux juste t'avoir toi à la place, pour lepetit-déjeuner.
Il sort un bras des couvertures et caresse mescheveux, observant mon visage comme s'il me voyait pour la premièrefois.
-Tu découvres ? demande-je en riant. Je crois qu'on s'estdéjà vu, toi et moi.
-C'est possible, lâche-t-il, amuse. Jet'ai déjà croisé une ou deux fois à Camp Nou, non ?
-Hmmm,c'est peut-être le cas.
-Tu portais une petite robe dos nu, tuavais les cheveux détaches et tu cherchais un kiné.
Surprise, jeréalise qu'il se souvient exactement de notre première rencontre,ce que je portais et comment j'étais.
-Tu te souviens de ça?
-Bien-sûr, j'ai pris la claque de ma vie. Tu es entré dans lapièce, tu as souris et jamais j'avais vu ça.
-Quelqu'un sourire? Ironisé-je.
-Sourire comme ça pour quelqu'un. Tu t'esilluminée quand tu as trouvé Alex ce jour-là. Et je me suis disque tout ce que je voulais, c'était trouver quelqu'un qui sourissecomme ça pour moi.
Il en parle comme si c'était hier, cependantj'ai l'impression que tout ça c'est passé il y a des années, desdécennies auparavant. M'imaginer aimer quelqu'un d'autre que lui estpresque impossible, et je n'arrive même pas à me souvenir commentAlex me faisait sourire. Je l'aimais, c'était sûr, et je l'aimetoujours en tant que personne, mais c'est difficile pour moi derepenser à mes sentiments pour lui. Le blond et moi avions toujoursfonctionné par connexion, et je ne l'avais pas vu assez récemmentpour me souvenir de l'effet qu'il me faisait.
-C'était il y aplus d'un an, avoué-je. C'est toi qui me fasse sourireaujourd'hui.
-Je sais, répond-t-il d'un air fier. J'ai justel'impression d'avoir tout gagné avec toi. Je t'ai voulu dès que jet'ai vu, et t'avoir tout à moi, maintenant, ça parait presque pasréel.
Je ne pouvais pas le contredire. Notre histoire n'avaitjamais semblé probable, ou capable de tenir la route. On continuaitde se battre parce qu'on ne pouvait se passer de l'autre. On avaitsurpassé un avortement, la disputes, la distance, la publicité, lacélébrité, les problèmes de confiance. Et pourtant, tout ce dontje me souvenais quand je le regardais maintenant, c'était à quelpoint il me rendait folle.
-A quoi tu penses ? demandé-je en levoyant m'observer en silence.
-A toi. Tout le temps.
Jel'embrasse en vitesse et il ne se fait pas prier pour répondre àmon baiser.Ses mains entourent mon visage et il s'éloigne un instantpour que nos regards se croisent.
-Je suis désolé pour tout letemps qu'on passe séparés, avoue-t-il. Je sais que c'est pas assez,une matinée en trois mois.
Je voulais le rassurer. Tout ce que jevoulais, c'était lui assurer que ce n'était rien. Que je pouvais lefaire. Mais il me connaissait, savait à quel point ça m'affectait.Rester dans cette maison vide à travailler et l'attendre, c'étaitdifficile. Je n'avais pas de repères, et même si c'était monnouveau « chez moi », l'endroit me paraissait étranger.
-Jesais, soupiré-je. C'est pas ta faute.
Il bouge, se relaxe un peu.Le brun m'attrape en vitesse et love mon corps contre le mien,reposant mon visage contre son torse en soupirant.
-Des fois,soupire-t-il, j'ai l'impression que, même en faisant de toi mapriorité, j'arrive pas à te faire passer en premier.
-Tu ne peuxpas. C'est le foot, ta priorité.
-Récemment j'ai plusl'impression que c'est la pub, l'image.
Le voir si mal me brise lecœur. Je sais qu'il a du mal à accepter son ascension de star cetteannée, et tous les à-côtés qui vont avec. Il ne supporte plus leshôtels, les galas, les interviews. Et ça ne fait qu'augmenter,prenant tout son temps. Prenant son temps auprès de moi.
Je merelève en vitesse, voulant lui changer les idées. Me voyant medétacher de lui, le brésilien grogne et supplie que je revienneprès de lui.
-J'ai faim, affirmé-je. Allons en bas pourmanger.
Sa mine dépitée m'arrache un rire, et je le regarde setraîner hors du lit.
-Allez, tu me fais à manger et je te laissem'avoir moi, sur la table de la cuisine.
Son éclat de rire estimmédiat, et il finit par me rejoindre. Maintenant hors de lachambre, je réalise à quel point il est tard. Les pièces sontpleines de lumières et je m'empresse d'aller attraper mon téléphonepour vérifier l'heure.