Massa - « À la recherche de mon bonheur »

54

Pour une fois que la partie est prête à temps mais il fallait que j'oublie de poster 😭
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Chapitre 54
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Putain, putain, putain.

Qu'est ce que je fais ?

J'ai pas envie d'être maman, j'en ai plus envie.

Qu'est ce que je suis sensé faire, maintenant ? Le bébé est déjà là.

J'ai envie de me jeter par la fenêtre. Pourquoi maintenant ?

Je ne suis pas assez bien pour être mère. Je garde pas un bon souvenir de ma première grossesse bien que la c'est dans un contexte différent. J'ai tout de même peur.
Je m'assois sur le canapé, les larmes naissent au coin de mes yeux pour venir mourir doucement sur mes lèvres. Je suis perdue.

J'ai l'impression que je vais subir cette grossesse. Dans tout les cas que je le veuille ou non. Cet enfant est dans mon ventre.

Mais purée, j'angoisse juste à l'idée de passé ces 7 prochains mois. Et puis le restaurant comment je vais faire, j'ai consacré un peu plus d'une année de ma vie juste pour qu'il voit le jour mais du coup maintenant je suis dans cette état comment j'vais pouvoir gérer ?

Je soupire. J'angoisse tellement.
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Ça fait genre 1h que je suis assise sur le canapé, à cogiter. Je suis tellement en pls. Mais bon j'ai envie de dire que en soit le bébé est déjà la donc forcément je vais le garder, mais je voulais tellement éviter cette grossesse. Carrément je culpabilise de réagir comme ça mais c'est plus fort que moi je suis terrifiée.

J'attrape mon téléphone, je cherche un peu dans mes contactes mais j'hésite un peu qui appelé, j'ai pas envie de déranger Binta parce que je sais qu'elle est avec son mari ils profitent ensemble donc c'est mort. Enfaite j'ai envie de déranger aucune de mes amies pour cette histoire j'ai l'impression de constamment me plaindre sans jamais vraiment être reconnaissante de ce que j'ai, et ça j'en ai archi conscience. Je me vois pas non plus appeler tanti alors que j'ai même pas encore prévenu le principal concerné.

Je soupire encore une fois, je cherche encore un peu dans mes contacts sans trop savoir à qui parler. Lorsque mon doigt s'arrête sur maman.

Je ne sais pas si je devrais l'appeler. Une part de moi sait qu'elle en serait heureuse, qu'elle verrait ça comme une chance, une opportunité de se racheter. Aujourd'hui, c'est moi qui ai du mal avec elle, moi qui ressens ce poids au fond de la poitrine, cette barrière invisible entre nous. Pourtant, dans l'état où je me trouve, perdu, déboussolé, tout ce dont j'ai besoin en cet instant, c'est d'une chaleur maternelle.

J'ai besoin d'elle. Elle, qui a été absente pendant tant d'années. Elle, qui m'a ignoré, comme si je n'existais pas, comme si ma présence n'avait jamais compté. Aujourd'hui, elle regrette. Je le sais. Mais est-ce que ça suffit ? Est-ce que son regret peut effacer les silences, les absences, les blessures ?

Je sais pas.

Pour l'instant, je décide de mettre cette rancœur de côté. Pas parce qu'elle a disparu, ni parce que je suis prêt à tout oublier. Juste parce que j'en ai marre de porter ce poids. On verra bien ce qu'il en découle. Après tout, je sais qu'elle est de bon conseil.

Lors de mon kognosso, elle avait tout de suite remarqué mon manque de confiance en moi à cause de mes cicatrices. Je n'avais même pas eu besoin de lui en parler, elle l'avait deviné d'un simple regard. Et c'est précisément cette observation qui avait mené à une dispute avec Issa. À ce moment-là, j'avais tenté de la repousser, je me disais mais elle se prends pour qui très clairement, j'ai voulu la mettre mal à l'aise parce qu'elle était indirectement lié à mes cicatrices.