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Chapitre 48
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-Chapitre 48__

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BINTA KONATÉ.




Les murs du tribunal semblent se refermer autour de moi. J'ai tellement les poings serrés que je sentais mes ongles s'enfoncer dans ma peau. Je préférerais être n'importe où ailleurs, mais il est là, juste derrière cette porte. Celui qui a faillit me tuer dans tout les sens du terme. Chaque pas que je fais vers la salle d'audience me rappelle les souvenirs de cette nuit, celle où il m'a agresser. Mes mains tremblent, mais je ne reculerai pas. Pas aujourd'hui. Aujourd'hui, je vais affronter Tidiane après 6 mois sans l'avoir vu.

La salle est grande, mais je me sens étouffée. Je prends place avec l'avocat à mes côtés. Mon regard balaye la pièce, je l'aperçois enfin. Tidiane. Il est là, assis avec son avocat, impassible, comme s'il n'était pas responsable de tout ce qu'il a fait. Nos regards se croisent et on se fixe pendant un moment avant qu'il tourne le regard. Comment peut-il être aussi calme alors qu'il est jugé pour ce qu'il m'a fait et pour ce qu'il a pu faire à tant d'autres ? Je le regardais toujours avec autant de haine. J'avoue que physiquement il a un peu changé, ses yeux sont creusés par les cernes, il avait légèrement perdu du poids et sa barbes et ses cheveux avaient bien poussé.

Le juge prend place, ses yeux passent rapidement sur l'assemblée avant de se poser sur l'accusé. Il annonce l'ouverture du procès et énumère les charges contre lui : chef d'un réseau de stupéfiants, cambriolage, séquestration, kidnapping, etc. Mon ventre se noue à l'entente de ces mots, comme si on me les jetait à la figure. L'avocat de l'accusation se lève, il commence par rappeler les faits, minutieusement. Tout est exposé : le réseau de drogue, les témoignages, les preuves, franchement cette partie elle était grave longue, il y avait tellement de choses. D'ailleurs pendant toute cette partie il a fait que de me zieuter, ça me m'était mal à l'aise. J'en pouvais plus, enfaite maintenant ce que je ressens envers lui c'est du dégoût pur et dur.

Je ne savais pas que l'accumulation de détails pouvait avoir un tel poids. J'écoute, incapable de détourner mon attention, après y'a des choses dont je connais déjà une partie de l'histoire. Mais le moment où ils ont parlé de moi, de cette nuit, j'ai eu envie de crier, je me sentais tellement honteuse. En plus ils en parlaient avec tellement de distance, comme si c'était pas très important dans la balance qui fera emmener Tidiane en prison que j'avais envie de leur dire à tous ce que ça fait, d'être enfermée dans sa propre maison, effrayée pour sa vie.

Et puis lors c'est a mon tour de prendre la parole . Le procureur se tourne vers moi.


Procureur - Madame Binta, pouvez-vous nous raconter ce qu'il s'est passé ce soir-là ?

Mon cœur se serre. Tout le monde me regarde. Je prends une grande inspiration et commence à parler. Ma voix est un peu tremblante au début, mais elle devient plus forte au fur et à mesure que je raconte comment tout s'est déroulé, comment il est entré chez moi, comment il m'a menacée, comment je me suis sentie impuissante face à tout ça. J'essaie de maintenir le contact visuel avec le jury, de leur faire comprendre la douleur que j'avais eu cette nuit la.

Massa - « À la recherche de mon bonheur »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant