-Chapitre 2- Une amitié inattendue

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Je me réveille, secouée par quelqu'un.
- Lydia, tu pars monter la garde avec Hal, me dit mon père lorsque je distingue son visage.
- Oui, je sais, dis-je en me levant difficilement.
J'ai un mal de ventre atroce, j'ai l'impression qu'un rat me bouffe de l'intérieur. Je souffle et attrape mon arme que je glisse dans mon dos.
- Ça va ? Me demande mon père en me tenant par le bras.
- Oui, je vais bien. Je n'ai pas trop dormi c'est pour ça.
- Bon, et bien, tâches de ne pas t'endormir, me lance Tom qui est à côté de son fils.
Je lui souris en retour et sors de la tente, accompagnée de Hal. Depuis que je suis arrivée, je suis toujours avec lui. Ils le font exprès, ce n'est pas possible.
- Bon, on va a pied, je vais te montrer l'endroit qu'on va devoir surveiller, dit-il en marchant sur le sentier principal du campement.
Je me poste à côté de lui et le regarde de temps en temps. Il entre dans la forêt. Ce n'est pas sérieux là ? Je soupire et m'engage à sa suite et évite les troncs et les racines qui sont à terre. Il continue pendant quelques temps et s'arrête pour se mettre à quatre pattes. Cette situation est plutôt comique, mais je l'imite. Je le rejoins derrière des buissons.
- Regardes, dit-il en écartant quelques feuilles dans le buisson.
Je fais ce qu'il me dit et me retrouve en face d'une immense structure métallique. Ce doit être la base des Aliens. Il retire ses mains et me regarde.
- C'est ça qu'on doit surveiller, dit-il.
- J'avais compris, dis-je en rampant jusqu'à un autre buisson un peu plus loin.
Il me rejoint et scrute les alentours.
- Il y a quelque chose qui cloche, dit-il au bout de dix minutes de silence.
- Quoi ? Dis-je en le regardant.
- Les rampants et les méchas se sont regroupés, ils préparent quelque chose, murmure-t-il.
- Il faut qu'on rentre au camp, dis-je.
- Non, on guette.
- Hal, regarde droit devant toi et dis-moi ce que tu vois, dis-je en tournant sa tête en direction d'un rampant qui s'approche doucement de nous.
- Merde ! On dégage ! Dit-il en se levant.
Je me lève et cours derrière lui le plus vite possible. Les bruits du rampant se rapproche. Soudain, Hal se cache derrière un arbre et m'attrape la main pour me plaquer sur son torse. Le rampant passe trois secondes après.
- Merci, je murmure en m'écartant de lui.
Je le dévisage. Je baisse les yeux, et me lève. Je marche en manquant de tomber trois fois, mais continue ma route en direction du camp. Hal me suit et regarde droit devant lui. J'aperçois les lueurs des lampes torches, et des lanternes du camp au loin.
- C'était pas mal pour une première nuit de garde, dis-je une fois que nous sommes arrivés au camp.
Je m'éloigne pour aller voir mon père et le commandant. Ils me regardent, étonnés de me voir revenir si tôt.
- Les rampants et les méchas se sont regroupés au pied de leur base, ils semblent préparer quelque chose, dis-je en croisant les bras.
- Nous avons vu un rampant passer devant le camp, sans s'arrêter, m'annonce mon père.
- Bien, Lydia, vas t'entraîner au combat avec les autres jeunes, on doit parler, s'exprime le commandant.
Je soupire et rejoins Hal, encore une fois.
- Que t'ont-ils dit ? Demande-t-il.
- De m'entraîner au combat.
- C'est étrange, murmure-t-il.
- Pourquoi ?
- Tu es là seule fille à avoir accès au terrain d'entraînement.
Je souris.
- Je suis peut-être douée, dis-je en m'avançant sur le terrain pour tirer.
J'attrape mon flingue et vise la tête de la cible. Je réussis mon coup. J'ai eu un bon entraînemen, mon père m'a appris à tirer quand j'étais plus jeune, je ne pensais pas que ça me servirait un jour. Hal s'avance à son tour et vise la cible, qu'il rate. J'éclate de rire et lui souris.
- Ce n'est pas grave, dis-je en levant les mains en signe de défense. Tout le monde peut ne pas y arriver.
- Tu as eu de la chance c'est tout, dit-il vexé.
Je hausse un sourcil et me place à deux mètres derrière Hal. Il s'écarte et me regarde. Je ne concentre sur la tête de la cible à nouveau. Je jette un oeil à Hal et tire sur la gâchette en même temps. Ma balle ne rate pas sa cible. Je regarde Hal en souriant.
- Ou bien, tu es douée, admet-il.
- Merci.
- Mais, en combat au corps à corps, tu l'es peut-être moins, dit-il en s'avançant vers moi.
Je jette toutes mes armes à terre, sauf mon couteau évidemment, il faut toujours garder une arme avec soi. C'est la première chose que mon père m'a appris. Il attrape mon bras et me fait une clé dans le dos.
- Hal, je te pensais plus vif que ça, dis-je en passant ma main dans son cou avant de le basculer à terre.
Il ne comprend pas immédiatement ce qu'il se passe. J'attrape mon couteau et m'assois sur son torse. Je pose la lame sur sa gorge et lui souris.
- Tu as gagné, murmure-t-il.
- Merci, dis-je en me levant.
Je remets mon couteau dans ma chaussure et l'aide à se relever.
- Hal ! Viens ! Appelle une fille en sortant d'une tente.
Je me retourne et décide de continuer à tirer sur les cibles. Hal s'éloigne vers la fille et la prend dans ses bras. Il serait sentimental ? Je souris.
- Lydia, viens là, m'appelle mon père.
Je ramasse mes armes, le rejoins devant une tente et le regarde, attendant ce qu'il a à me dire.
- Tu pars en éclaireur avec Hal, dit-il en croisant les bras. Tu prends une moto. On bouge dès demain matin, il faut qu'on sache si la voix est libre.
- Très bien, dis-je en me tenant droite comme à l'école militaire.
- Et décolle mon fils de cette fille, ajoute Tom.
- D'accord, dis-je en me dirigeant vers les motos.
Nos parents rentrent dans la tente. Je jette un oeil à Hal et soupire. Je vais y aller seule, je n'ai pas besoin de lui. Je démarre la moto, et regarde autour de moi. Hal a entendu le bruit de la moto, et me regarde en fronçant les sourcils. Je lui souris et accélère pour disparaître dans la forêt. Je roule pendant quelques minutes, avant d'entendre un bruit de moteur se rapprocher de moi. Je m'arrête et me cache derrière un arbre. Le moteur s'arrête juste derrière l'arbre.
- Salut.
Je manque de faire une crise cardiaque en découvrant Hal.
- Ça ne va pas de me faire une peur pareil ! Je cris en me levant.
Il sourit, mais ne dit rien. Il s'accroupit et se colle contre l'arbre, l'air aux aguets.
- Il y a un mécha dans les parages.

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