-Chapitre 13- Surprise

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Il s'approche du rampant doucement et le regarde dans les yeux. Ceux du rampant ne semble pas inquiétant. Sa tête est séparée en deux, par trois bandes rouges et blanches. Je regarde Hal qui semble ne pas croire au fait que le rampant soit un collaborateur.
- Hal, le rampant qui est au camp a exactement les mêmes marques, dis-je en posant mon arme sur le tronc pour avancer vers le rampant.
Ce dernier n'a pas l'air d'être effrayé par ma décision de venir vers lui.
- Qui es-tu ? Je demande en le regardant.
Il ne me répond pas, ou plutôt je ne le comprends pas. Les Aliens ne parlent qu'à travers les humains. Je soupire et me retourne.
- Peut-être viendra-t-il avec nous ? Propose Hal.
- Je ne sais pas, si les autres soldats le voient, ils risquent de lui tirer dessus, dis-je en m'asseyant par terre.
- Je n'avais pas pensé à ça dit-il après quelques minutes de réflexion.
Le rampant se retourne et s'éloigne jusqu'à disparaître entre les arbres. Je profite du calme pour regarder les étoiles. Ça fait si longtemps que je ne les ai pas regardées. Hal s'assoit à un mètre de moi, contre l'arbre et fait de même. Je repère la constellation de la grande ourse. La seule que je connaisse. Je sens le regard de Hal sur moi.
- Arrête de me regarder, dis-je en souriant.
- Je ne te regarde pas, dit-il.
- C'est ça ! Dis-je.
Il s'approche de moi et me plaque au sol, avant de se se positionner au-dessus de moi, les mains au bord de ma tête.
- Là, je te regarde, dit-il en souriant.
- Oui, et c'est plutôt gênant comme position, dis-je en remarquant que mon tee-shirt est déchiré sur presque l'ensemble du côté droit.
- C'est vrai que je ne t'ai jamais vu nue, dit-il en me lançant un sourire en coin.
- Oui, et tu ne me verras pas de sitôt, en tout cas, pas dans la forêt, dis-je en le poussant sur le côté.
- Dommage, dit-il en se relevant.
Il me tend sa main, que j'attrape pour me lever.
- Bon, je crois qu'on peut rentrer, dit-il en lâchant ma main.
- Comment s'appelle-t-elle ?
Il se retourne et me fixe. Il comprend immédiatement de qui je parle.
- Elle s'appelle Karen, dit-il la tête basse.
- D'accord, dis-je en marchant pour rejoindre le camp.
Un silence s'installe entre Hal et moi. Mais ce n'est pas un silence gênant, mais un silence agréable, qui fait du bien. Je rentre au camp en quelques minutes, Hal sur les talons. Je croise Ben, Matt et Tom, ainsi que Karen qui me jette un regard noir. J'ignore cette dernière et entre dans la maison pour aller faire un rapport au capitaine.
- Capitaine ? Dis-je en entrant dans la salle de réunion.
- Oui ? Dit-il en se retournant pour nous faire face.
- Nous avons vu et approché un rampant, qui semblait être un collaborateur pour nous. Il ne nous a pas attaqué et n'était pas effrayé.
- Il faut le retrouver, et le ramener. J'ordonnerai à des soldats de partir à sa recherche, annonce le capitaine. Vous pouvez disposer, ajoute-t-il à notre attention.
- Bien, dis-je en sortant du salon pour aller enfiler un autre tee-shirt avant de sortir de la maison.
Hal me suit et s'assoit sur une marche du perron. Je me place en face de lui, debout.
- Tu penses qu'ils vont le tuer ? Demande-t-il.
- Le rampant ?
- Je ne pense pas, ton père et le mien les en empêcheront. Maintenant, calme-toi, et profite du temps que nous avons lorsque les Aliens ne nous attaquent pas. Je pose mes mains sur ses épaules et le regarde droit dans les yeux.
- Hal, détend-toi, s'il-te-plaît, dis-je en m'accroupissant.
- Je vais essayer, dit-il en m'attirant contre lui.
Je me laisse faire et l'embrasse dans le cou, comme au début.
- Viens, on va faire un tour, dis-je en me levant.
Je tends ma main pour l'aider à se lever. Heureusement le camp est vaste et nous pouvons donc nous éloigner des autres soldats et civils tranquillement. On s'assoit au bord d'une rivière. Je ne savais même pas qu'il y en avait une. C'est Hal qui me l'a montré. L'eau est cristalline et apaisante.
- Si seulement le monde pouvait rester comme ça, calme, dit-il en s'allongeant dans l'herbe.
Je fais de même. Si les Aliens n'avaient pas envahi la Terre, ce serait un moment digne d'un film, mais maintenant le monde est presque mort, tout est brûlé ou va être brûlé. Je me rapproche de lui et pose ma tête sur son bras, avant de poser ma main sur son torse.
- Tu sais, si jamais je meurs dans cette guerre, et bien, je serais honorée de t'avoir rencontré, dis-je en fermant les yeux.
Il soulève sa tête et me regarde, avant de m'embrasser.
- Je me demande bien où tu étais pendant toutes ces années, dit-il en me soulevant du sol pour me déposer sur son torse.
Je pose ma tête au niveau de son coeur et ferme les yeux. Ce moment est vraiment parfait, malgré les rampants, les méchas et autres créatures étranges qui rôdent autour de nous.

Falling Skies : Entre rêve et réalité... (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant