-Chapitre 5- À la vie, à la mort

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- Réveille-toi, chuchote Hal.
J'ouvre les yeux et réalise que j'ai la tête sur son torse. Je me lève et attrape mon arme. La nuit est déjà tombée. Je tends ma main vers Hal. Il la saisit et se lève, se retrouvant à quelques centimètres de mon visage. Je regarde ses lèvres et ses yeux, l'un après l'autre.
- On doit y aller, dis-je lorsqu'il tente de m'embrasser.
J'ouvre la porte et sors dans le couloir. Je me mords la lèvre inférieure, et soupire. Il est si mignon, mais ce n'est pas le moment. Il sort de la chambre et prend ma main en souriant avant de descendre les escaliers devant moi. Il s'arrête devant la porte du salon, qui est devenue une salle de réunion et explique que l'on part monter la garde. Je le suis à l'extérieur de la maison, et monte sur une moto.
- On doit aller vers l'Est, m'explique-t-il. Les rampants ont occupé une ancienne usine de voiture, on doit aller vérifier qu'ils n'y sont plus.
- D'accord, dis-je en démarrant ma moto.
- Tu es mignonne quand tu dors, me dit-il avant de démarrer et de partir sur la route menant à l'Est.
Je soupire et le suis. Et puis, je dois dire que j'aime bien être derrière lui. Ses fesses sont belles à regarder. Je souris intérieurement, consciente de la débilité de mes pensées. Il tourne vers la droite et continue jusqu'aux abords de la forêt. Il s'arrête et descend de moto. Je l'imite et passe devant lui en souriant.
- Je ne suis pas mignonne. Ni quand je dors, ni autrement, dis-je en avançant.
- Crois-moi, tu l'es, dit-il en se moquant de moi.
Je me retourne sans le prévenir, il tombe au sol et me regarde. Je m'accroupis et avance mon visage du sien à moins de dix centimètres. Il me regarde, les yeux pétillants. Je le scrute attentivement. Il s'avance légèrement.
- Ce n'est pas le moment de devenir sentimental, dis-je en me levant. Lève-toi, et dépêche-toi !
Il obéit et me suit. Un bruit se fait entendre. Je m'arrête net. Un bruit dans les arbres me fait sursauter. Un liquide répugnant coule sur mon épaule. Je lève la tête, angoissée à l'idée de savoir de quoi ce liquide provient. Une masse marron s'abat sur moi en moins d'une seconde. Je me retrouve sous un rampant. Il ouvre sa gueule de manière menaçante.
- Hal ! Aide-moi !
Il reste choqué pendant quelques secondes, puis déclenche une rafale de balles sur le rampant. Je repousse sa carcasse et me relève à l'aide de Hal. Je le serre dans mes bras, en me rendant compte qu'il m'a déjà sauvé la vie plusieurs fois.
- Merci, dis-je en me séparant de lui.
- C'est normal.
Je continue de marcher et me cache derrière un arbre après avoir repérée des rampants dans l'usine. Hal me rejoint.
- Ils sont toujours là, annonce-t-il
- J'avais remarqué, dis-je en levant les yeux au ciel en priant pour que les rampants ne nous répèrent pas.
- Il faut aller prévenir les autres, les rampants pourraient attaquer, dit-il.
- Je reviens, dis-je sans l'écouter.
Je rampe jusqu'à un buisson, et m'accroupis derrière. Il y a des méchas qui surveillent les entrées. Mais il y a également des enfants et des adolescents, ils sont implantés. J'ouvre la bouche, sous le choc et dégoûtée de les voir ainsi. Soudain, une balle de mécha siffle dans l'air et vient se loger dans mon ventre, sur le côté. Je me retiens de crier. Il ne m'a pas repéré, il a tiré accidentellement, c'est la première fois que je vois ça. Il continue de regarder partout. Je soulève ma veste et mon pull et regarde la plaie. J'ai de la chance de ne pas avoir eu le côté de mon ventre arraché avec la balle. Je repose ma veste dessus et rampe jusqu'à l'arbre où Hal est caché, laissant une trace de sang là où je passe.
- Maintenant, on peut rentrer, dis-je en tombant au sol.
- Merde, qu'est-ce que...
- On y va, dis-je en essayant de me lever.
Il se redresse et me soutient avec son épaule.
- Ça va aller ? Demande-t-il.
- Oui, de toutes façons, je n'ai aucune envie de crever ici, dis-je en marchant.
- Je te reconnais bien, dit-il en souriant.
- Tu sais, si mon père apprend que nous... Enfin, que nous nous sommes embrassés, il risque de nous tuer, dis-je en regardant Hal.
- Nous nous sommes embrassés, et nous sommes ensembles, enfin d'après moi. Mon père ne nous dira rien, et ton père finira par l'accepter, dit-il.
On arrive enfin aux motos.
- Tu arriveras à conduire ? demande-t-il en me posant contre une des moto.
- Oui, il nous faut dix minutes en moto pour rentrer au camp, ça va aller, dis-je en montant sur la moto.
Je démarre et pars à toute vitesse. Je peux y arriver, je le sais.

Je me gare et tombe au sol après être descendue de moto. Hal se précipite vers moi, et s'agenouille, en me serrant contre lui. Il me regarde, triste, je le vois dans ses yeux.
- Un médecin ! Cri-t-il aux soldats présents. Lydia, restes avec moi, ajoute-t-il.
Il appuie sur la blessure pour éviter au sang de couler. Je le remercie du regard de m'aider.
- J'ai réussi, Hal, j'ai réussi à revenir au camp, dis-je avant de fermer les yeux.
- Non, tu dois rester avec moi ! Cri-t-il.
- Lydia ! Ma fille, qu'est-ce qu'il s'est passé Hal ?!
- Un mécha lui a tiré dessus, explique-t-il.
- Emmène-la dans le bus, ordonne Tom.
- D'accord.
Il me soulève du sol comme une plume et marche.
- Lydia, lutte, tu dois rester avec nous, dit-il en me déposant sur un support métallique.
- Hal, tu peux sortir ? Demande une voix de femme.
- Oui, dit-il en serrant ma main.
Je sens ses lèvres se déposer sur les miennes.
- Bonne chance, murmure-t-il. Je suis là pour toi...

Falling Skies : Entre rêve et réalité... (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant