-Chapitre 8- Amoureux ?

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Je me réveille et me lève. Je préfère laisser Lydia dormir, elle n'a fait que bouger durant toute la nuit. Je regarde de l'autre côté de la chambre et remarque que Ben est réveillé.
- Ça va frangin ? Je demande en allant m'asseoir à côté de lui.
- Oui, je n'ai plus l'impression d'être contrôlé par les Aliens, répond-il.
Il s'était fait implanté il y à trois mois par les Aliens. Heureusement, mon père et moi sommes allés le chercher. Il y avait une dizaine de gamins implantés, nous avons pu en ramener que cinq, dont Ben.
- C'est une bonne nouvelle, dis-je en surveillant Lydia.
Elle est magnifique. Je sais que je l'aime, mais en ce qui la concerne, j'ai l'impression qu'elle refoule ses sentiments. Je peux la comprendre. Avec tous les événements récents. L'attaque, les gamins qui ont disparu, sa mère qui est morte, sans compter le nombre de fois où elle a falli y rester, je peux comprendre qu'elle ne veuille pas s'attacher aux personnes. Je soupire.
- Tu l'aimes ? Pas vrai ? Demande Ben en souriant.
- Non, elle est juste jolie et intelligente, dis-je en tournant la tête vers mon petit frère.
- Ne me ments pas, ça se voit dans tes yeux. Je vois bien que t'es amoureux d'elle, soupire-t-il.
- Ça se voit tant que ça, dis-je en baissant la tête en souriant.
- Plus que tu ne le penses. Elle aussi elle t'aime, à chaque fois qu'elle te parle ou qu'elle te regarde, ses yeux brillent, ajoute-t-il.
- Je n'ai pas fait attention, dis-je en la regardant.
Elle semble se réveiller et murmure des choses. J'entends mon prénom, et inconsciemment, je souris comme un idiot. Ben a raison, je l'aime.
- Je crois Papa a prévu de l'envoyer en reconnaissance avec Steve, me dit Ben en me regardant.
- Quand ça ? Je demande en le regardant dans les yeux.
- Demain soir, ce soir, elle doit surveiller la maison avec toi.
- D'accord, dis-je en me levant pour sortir de la chambre.
Elle ouvre les yeux au moment où j'ouvre la porte.
- Hal, où vas-tu ? Demande-t-elle en s'asseyant.
- Je dois aller surveiller la maison, dis-je en m'accroupissant devant elle.
Elle se penche, comme pour me demander de l'embrasser, ce que je fais. Ses lèvres sont douces et ont un goût de cerise.
- Tu viens avec moi ? Je demande après notre baiser.
- Oui, dit-elle en souriant.
Je l'aide à se lever et je la laisse passer devant moi.
- Tu as oublié ta veste, dis-je en attrapant sa veste avant de lui la tendre.
Elle me sourit et l'enfile. Elle prend sa mitraillette et sort de la chambre. Je la suis en souriant. Elle descend l'escalier et sort de la maison pour se poster devant la bâtisse. Je pose mes mains sur ses hanches et l'embrasse dans le cou, sous les sifflements des autres soldats. Elle frissonne et se retourne pour me prendre dans ses bras.
- On doit surveiller pas s'embrasser, dit-elle avant de descendre les marches du perron.
Je souris. C'est exactement mon double au féminin. Je descends les marches et la suis jusqu'au bout de l'allée, pour prendre la relève et permettre aux gardes d'aller dormir quelques heures.
- On prend la relève, dis-je en arrivant à hauteur d'une barricade.
- Très bien, dit un garde avant de bailler.
Il se lève et part en direction de la maison, aussitôt imité par son collègue. Lydia se poste à droite. Je lui souris et m'assois sur une caisse. Il y a un pneu de voiture juste à côté de ma tête, ce qui me permet de voir si des méchas ou des rampants arrivent. Lydia se place en face de moi et me défie du regard. Je lui souris et surveille à la route à travers le pneu. Il y a une patrouille qui revient. Je les salue et les regarde passer près de moi. Il y a mon père parmi eux.
- Il y a un convoi de méchas à un kilomètre, ils viennent par ici, dit-il avant de garer sa moto sur le côté de la barricade.
- Lydia ! Prépares-toi ! Un convoi de méchas arrivent vers nous ! Je cris à la concernée.
Je la rejoins et la regarde dans les yeux. Elle est inquiète, je le vois bien, mais je ne préfère rien dire.
- Bonne chance, dit-elle en me prenant dans ses bras.
- Merci, dis-je en l'embrassant passionnément. Ils vont arriver d'ici deux minutes. Des soldats vont venir t'aider.
- D'accord, dit-elle en se séparant à contrecoeur de moi après avoir entendu des bruits.
Les méchas approchent. Je me dépêche de rejoindre mon père et me poste, la mitrailleuse dans le trou du pneu. Je soupire de soulagement en voyant des soldats venir en renfort. Les méchas arrivent comme prévu.
- Attendez que je donne l'ordre pour tirer ! Cri mon père.
Les soldats hochent la tête et chargent leurs fusils, mitrailleuses et flingues. Mon père hoche la tête lorsque les méchas sont à moins de cinq mètres de nous.
- Allez-y ! Hurle-t-il.
Je me redresse et vise un des méchas. Je tire une rafale de balle dans sa tête et il s'écroule. Un autre vise avec un laser la dépouille de voiture derrière laquelle Lydia et les autres sont cachés. Il tire un missile qui explose sur la carcasse. Je vois un corps de soldat voler dans les airs.
- Non ! Dis-je en courant jusqu'à la voiture malgré les hurlements de mon père.
Je traverse la route et rejoins Lydia. Elle a un éclat de verre dans la jambe, mais ça ne semble pas avoir sectionné une artère.
- Lydia, je murmure en voyant qu'elle va bien.
Je continue de tirer sur les méchas. D'un seul coup, ils se retournent et rebroussent chemin. Je regarde Lydia, pour être sûr de ne pas avoir halluciner.
- Pourquoi s'en vont-ils ? Dit-elle incrédule.
- Je n'en sais rien, mais tant qu'ils ne reviennent pas, ça m'arrange.
Je décide de regarder sa blessure. Il n'y a que cinq morceaux de verres plantés dans sa jambe, mais pas profondément.
- Il faut que je les enlève, dis-je en attrapant l'un d'eux.
- Vas-y, dit-elle en me regardant faire.
J'enlève le premier. Elle gémit de douleur, mais ne dit rien. J'enlève les autres et la regarde.
- C'est bon, tout va bien maintenant, dis-je en la prenant dans mes bras.
- Hal ! Attention ! Cri mon père.
J'entends un bruit sourd, et une explosion se produit juste à côté de nous. Je ne vois plus que des flammes. Je perds Lydia des yeux.

Falling Skies : Entre rêve et réalité... (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant