- Hal ! Je cris.
Je ne comprends pas ce qu'il se passe. Je vole à dix mètres de là, séparée de Hal. Je retombe lourdement sur le sol après avoir fait un vol plané à plus de trois mètres de hauteur. Heureusement, j'arrive à me mettre en boule et évite de me faire mal. Je me relève, tant bien que mal. Je rampe jusqu'à l'endroit où je me trouvais quelques instants plus tôt. Je vois Hal dans la poussière. J'accélère le mouvement et me retrouve à côté de lui. Son tee-shirt est taché de sang au niveau de son estomac. Je le soulève et découvre un morceau de métal d'environ 15 cm de longueur sur 5 de largeur planté dans son abdomen.
- Lydia, murmure-t-il en levant sa tête.
- Je suis là, Hal, je suis là, ça va aller, dis-je en le serrant contre moi.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Demande-t-il d'une voix faible.
- Les méchas nous attaquent, mais ça va aller. Promets-moi que tu vas aller mieux, dis-je en serrant sa main dans la mienne.
- Je te promets de m'en sortir, dit-il en souriant.
Il ferme les yeux.
- Non ! Hal ! Tu n'as pas le droit de fermer les yeux ! Tu m'entends, je te l'interdit ! Dis-je en me penchant sur lui.
Je place mes genoux sous sa tête et le serre contre moi.
- Lydia, laisse-moi partir, murmure-t-il en grimaçant de douleur.
- Hors de question ! C'est toi qui me l'as dit : On est une équipe, et une équipe c'est au minimum à deux. J'ai besoin de toi, et tu le sais. Je n'y arriverai pas toute seule ! Dis-je en sentant les larmes montées.
- Ne pleures pas, dit-il en ouvrant les yeux.
Il place sa main sur ma joue et la caresse doucement.
- Hal, tu m'as promis de t'en sortir, tu ne peux pas t'en aller, pas comme ça, pas maintenant. Penses à ton père, à tes petits frères... À moi. J'ai besoin de toi, tu es là seule personne qui me comprenne à présent.
- Mais, j'ai si mal, dit-il.
- Je sais que c'est dur, mais il faut te battre, pour toi, et pour toutes les personnes qui sont mortes à cause de ses Aliens ! Dis-je en regardant le ciel.
Je me rends compte que j'ai un bout de verre dans la jambe, encore. Je l'enlève et tourne la tête vers Tom.
- Tom ! Hal a été touché ! Je cris.
Instantanément, il court vers nous et s'agenouille près de son fils.
- Hal ! Dit-il en posant sa main sur son épaule.
Il regarde le bout de métal planté dans son ventre et me regarde.
- Tu as bien fait de ne pas l'enlever, il pourrait faire une hémorragie. Toi, ça va ?
- Oui, mais Hal, son coeur ralentit de plus en plus depuis deux minutes.
- D'accord, il faut qu'on l'emmène le plus vite possible au bus médicalisé, annonce Tom en me regardant. Tu penses y arriver ?
- Je ferais tout pour votre fils, dis-je en regardant Hal.
Ce dernier nous sourit avant de fermer les yeux.
- Je suis content de le savoir, dit Tom en souriant d'un air sincère. Bien, on y va. À partir du moment où on est debout, on court le plus vite possible, compris ?
- Oui, Monsieur.
- Tu peux m'appeler Tom et me tutoyer.
- D'accord Tom, dis-je en soulevant Hal du sol par les aisselles.
Tom le prend par les pieds et se met à courir le plus vite possible. Je cours à la même allure que lui et atteins le bus en quelques minutes. Je me dépêche de monter à bord, et aide Tom à déposer Hal sur la table installée ai milieu du bus. Il n'y a plus de sièges à part à l'arrière et celui du chauffeur.
- Bon, on va voie ce que l'on peut faire, il faut que vous nous laissiez, dit une fille qui doit avoir vingt ans.
Je descends du bus et m'effondre au sol. Je fonds en larmes. J'ai bien vu que le sauver relève du miracle. Tom se penche vers moi et me regarde.
- Il va s'en sortir, ne t'en fais pas, dit-il. Tu as réussi à le maintenir en vie jusqu'à ce que j'arrive.
Je ne dis rien et me contente tente de fermer les yeux et de rester là, dans la poussière, assise.
- Je dois y retourner, me dit Tom. Je reviens dans une heure.
J'acquiesce et baisse la tête. Si Hal ne s'en sort pas, je ne sais pas comment je vais faire, comment je vais réussir à rester heureuse. Je soupire et regarde Ben venir vers moi.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Demande-t-il en se dirigeant vers l'entrée du bus.
- Tu ne peux pas rentrer. Il a un morceau de métal enfoncé dans son abdomen.
Il ne m'écoute pas et monte à bord du bus. Je lui cours après et m'arrête net. Hal a les yeux clos, les mains attachées sur la table, et le tee-shirt déchiré. Il n'a plus le morceau planté, mais perd du sang abondamment.
- Ben, viens, tu n'as pas à voir ça, dis-je en le tirant par les épaules.
Je l'emmène dehors et m'assois avec lui devant le bus.
- Ben, je suis désolée, j'ai fait ce que j'ai pu pour l'aider, dis-je en le regardant.
- Je sais que ce n'est pas de ta faute. C'est ces méchas qui l'ont attaqué.
Je soupire et regarde les soldats encore en train de se battre contre les méchas. Je n'ai pas le courage d'y retourner.
- Docteur ! Il perd beaucoup trop de sang ! S'écrit l'infirmière.
Par réflexe, je monte danse bus et pars me poster à côté de Hal. Il a les yeux ouverts, et semble conscient de ce qu'il se passe.
- Hal, tout va bien se passer, je murmure au creux de son oreille.
Il me sourit et referme les yeux en serrant ma main.
VOUS LISEZ
Falling Skies : Entre rêve et réalité... (terminé)
RomanceJe me suis réveillée en sueurs après avoir rêvé d'une attaque d'Aliens sur la Terre. Mais le plus troublant était ce garçon, que je ne connaissais pas, Hal Mason, et que j'ai rencontré le lendemain de mon rêve. Ai-je vu l'avenir ? Son meilleur ami...