POV : Adeila
Après avoir pris mon déjeuner, je décide de prendre un moment pour moi. Le soleil brille à travers la fenêtre, une lumière douce et agréable, comme si cette journée va être parfaite. J'ai envie de porter quelque chose de simple, mais confortable. Je regarde dans l'armoire à la recherche de la tenue simple. Je fouille un peu et retrouve un short en jean baggy, que j'aime beaucoup il est assez long et grand pour moi c'est ce que j'aime le plus. Je le mets avec un T-shirt blanc qui met en valeur ma silhouette, mais je veux être discrète, alors je mets un soutien-gorge rouge en dessous pour qu'il ne se voit pas sous mon vêtement. Une petite touche de gloss et un peu de mascara pour avoir l'air un peu plus réveillée, et voilà, je suis prête.
Je prends mon plateau de déjeuner et me dirige vers le salon, je me sens contente pour une fois dans ma misérable vie. Une fois au salon, je me rends compte qu'il n'y a personne. Je n'entends aucun bruit, aucun mouvement. Cela me semble bizarre, je me balade un peu avant d'arriver à la cuisine, je dépose mon plateau dans l'évier et commence à laver. Après avoir mangé, c'est la moindre des choses de nettoyer derrière soi.
Une fois la vaisselle terminée, je décide de sortir un peu dans le jardin. Le soleil est encore là, et la chaleur douce me prends dès que je mets un pied dehors. Je m'assois un instant, laissant mes yeux se perdre dans le ciel. J'ai un moment de calme, en observant les nuages qui passent lentement. Mes doigts effleurent la bague que ma mère m'a offerte, une bague que je chéris particulièrement. Je la glisse hors de mon doigt et la regarde avec une attention particulière, en pensant à tout ce qu'elle représente pour moi.
Et puis sortit de nulle part, un bruit fort surgit. Un oiseau vole brusquement juste au-dessus de ma tête, me surprenant et me faisant sursauter. Dans un instant, je sens la bague quitter mes doigts. Un frisson me traverse, et en un geste, je me rends compte que ma bague n'est plus là. Je regarde mes mains, et la panique totale. Je la cherche attentivement autour de moi. "Merde, merde, merde, ce n'est pas vrai" je murmure, mes yeux balayant la pelouse, fouillant chaque recoin, chaque brin d'herbe.
Je m'accroupis, mes mains parcourant le sol, dans l'espoir de la retrouver. C'est la que j'entends une voix, familière mais inattendue, "Qu'est-ce que tu fais comme ça ?"
Je relève la tête et aperçois Camillo. Il se tient là, juste à côté de la grande fenêtre, les bras croisés, observant ma position avec un sourire amusé sur les lèvres. "Je... je perdus ma bague", je réponds, un peu désemparée, "un oiseau est apparu de nulle part et je l'ai jetée en même temps. Il faut que je la retrouve, elle est importante pour moi."
Camillo s'avance alors, l'air à la fois moqueur et attentif. "T'es vraiment maladroite, toi", dit-il, avec un sourire en coin. Puis, sans attendre, il se met à chercher à mes côtés.
Je le regarde, et je lui dis, un peu agacée, "Je ne suis pas maladroite, c'est l'oiseau qui m'a fait peur, et c'est comme ça que ma bague a disparu. Et arrête de te moquer."
Il sourit encore plus largement, visiblement amusé par ma réaction. "Excuse, pardon", dit-il, mais son sourire en coin ne disparaît pas.
"T'es agaçant avec ton sourire, tu le fais exprès", je lui réponds, concentrée sur ma recherche, mes mains fouillant l'herbe.
"Normalement, les filles aiment mon sourire", dit-il, comme une vanne, toujours avec cet air moqueur.
Je m'arrête un instant, le fixant, et je lui réponds, un peu exténuer "Tu sais quoi ? Retourne à ce que tu étais en train de faire, je vais trouver cette bague toute seule."
Sans vraiment y prêter attention, je continue de chercher. Et là, sans m'en rendre compte, je fais accidentellement pression sur l'arroseur automatique du jardin. En un instant, je suis aspergée d'eau froide, la sensation me prenant par surprise. Un frisson me parcourt alors que l'eau passe sur ma peau, me trempant complètement. Je sens le froid se répandre dans mes vêtements et frissonne davantage.
De l'autre côté du jardin, je peux entendre Camillo éclater de rire, sans gêne, comme si c'était la chose la plus drôle du monde. Je me retourne, furieuse, pour le regarder, mon regard le fusillant. Il continue à rire, se moquant de la situation. Quand il finit par se calmer un peu, je m'approche de l'arroseur, l'air menaçant.
Je déplace ma main pour ajuster l'arroseur. Camillo me regarde alors, son sourire un peu moins assuré. Il commence à dire, toujours avec cet air taquin "T'as pas intérêt à tourner cet arroseur vers moi."
Je le fixe droit dans les yeux et réplique, un sourire malicieux aux lèvres "Sinon quoi ?"
Il lève un sourcil, toujours implacable, et répond calmement "Sinon..."
"Sinon quoi ?" je répète, défiant, et d'un geste rapide, je tourne l'arroseur vers lui.
L'eau jaillit directement sur lui, et en une fraction de seconde, il est complètement trempé. Il sursaute sous la douche froide, mais c'est trop tard. Je ris, heureuse d'avoir eu ma revanche. Camillo me regarde, la tête pleine de gouttes d'eau, et je le vois se mordre la lèvre pour se retenir. " T'es vraiment.. "
"Bah quoi ? Ça fait du bien ! " je lui lance, fière de mon geste.
"Tu vas voir ce que je vais te faire", dit-il avec un sourire , se jetant vers l'arroseur, il veut me rendre la pareille. Mais je mets entre lui et l'arroseur pour l'empêcher de tourner le jet vers moi. C'était une mauvaise idée. Dans un instant de pure maladresse, je perds mon équilibre et attrape son t-shirt ce qui fait que nous tomber.
Son bras gauche se pose instinctivement l'arrière de ma tête et l'autre bras retiens son poids pour éviter de me blesser, mais nos corps sont si proches que je peux sentir la chaleur de sa peau, et nos visages ne sont plus qu'à quelques centimètres. Le temps semble comme arrêter. Le jet d'eau, qui continue de déverser son eau sur nous deux, est tout à coup sans avertissement. Autour de nous, tout est silencieux. L'eau mouille nos vêtements, nous mouille comme jamais, mais personne ne bouge. Nos regards se croisent, et c'est comme si le monde autour de nous disparaissait.
Mes yeux sont rivés sur les siens. J'observe les détails, la lueur dans ses yeux, et je vois qu'il fait des allers-retours entre mes yeux et mes lèvres. Et je réalise alors que moi aussi, je fais la même chose. L'air autour de nous semble soudainement plus lourd, plus intense. Mon cœur bat à une vitesse folle, bien plus rapide que ce qu'il devrait normalement. C'est comme si même Flash ne pourrait pas rivaliser avec la rapidité de ce battement. Tout devient flou, et pendant un instant, je sens qu'il ne reste plus rien que cette proximité, cette tension palpable.
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El Diablo
RomancePrête à tout par amour pour sa famille, elle va mettre sa vie entre les mains du plus grand baron de drogue de Colombie. Elle se rend compte que sa décision la conduit dans une spirale infernale. Alors qu'elle lutte pour protéger sa famille, elle...