Blood Lust (FR)

Chapitre 34 : Une autre époque

CHAPITRE 34 : Une autre époque

EVELYNN

Le vent froid me faisait grelotter alors que Vlad me tirait doucement vers la maison en me tenant par la main. J'ai jeté un coup d'œil à son dos en sentant une pointe de déception monter. Rien ne s'était passé. Pas de mots, pas de gestes, juste ce regard troublant. En toute honnêteté, j'espérais qu'il me baise à m'en réchauffer.

Chase nous avait interpellé quand nous étions sur le point de déraper. Il avait commandé des pizzas et nous narguait au loin avec. porte. D'ailleurs, il nous attendait devant la porte, une part à la main, qu'il dévorait. Mon estomac, vide depuis des heures, se réveilla immédiatement à la simple vue de la nourriture.

En entrant dans la maison, l'odeur chaude et réconfortante des pizzas envahit mes narines. Je m'apprêtais à me diriger vers la table, mais Vlad me tira en arrière avant de lâcher ma main d'un geste presque abrupt qui attira mon attention.

— On a pas le temps pour ça, préparez-vous, lança-t-il d'une voix ferme.

Son ton ne laissait aucune place à la discussion, et il monta les escaliers sans attendre de réponse. Je suis restée figée, la déception gravant une ligne amère sur mes lèvres. Le hunter me regarda en haussant un sourcil, une part de pizza à moitié engloutie dans la bouche.

On n'a jamais le temps de rien avec lui de toute façon.

— Ah, donc on était vraiment pas venu ici pour des vacances, murmura-t-il, visiblement aussi déçu que moi.

J'ai haussé les épaules en soupirant. Vlad nous avait déjà averti.

— Apparemment.

Un silence frustré s'installa entre nous, et je m'efforçais de ne pas regarder trop longtemps la boîte de pizza. Finalement, je suis montée à l'étage pour me changer. Je ne supportais plus ma tenue collant désagréablement à ma peau.

Vu la zone montagneuse dans laquelle nous étions, j'ai bien fait de choisir un de ses sweats noirs et un pantalon de jogging gris. C'est trop grand pour moi, mais au moins, c'était chaud et confortable.

Je venais tout juste de glisser le sweat par-dessus ma tête quand la porte s'ouvrit brusquement, ce qui me fit sursauter.

— Vlad ! soufflai-je en portant une main à mon cœur. Tu peux pas frapper ?

Bon, je m'attendais encore à ce qu'il me lâche qu'il m'a déjà vue nue, évidemment.

— Ce n'est pas comme si je ne connaissais pas chacune des parcelles de ta peau, me rappela-t-il en me scrutant de la tête aux pieds.

Bingo, je l'avais dit.

— T'as pris mes fringues ?

J'ai croisé les bras, un peu embarrassée mais bien décidée à ne pas le montrer.

— Et alors ? Ça te regarde ?

Il s'approcha de quelques pas, un sourire en coin.

— Ça me regarde complètement. Il marqua une pause, s'attardant un instant de trop. Mais... ça me plaît.

J'ai dû détourner les yeux pour tenter de dissimuler la rougeur qui montait à mes joues.

— C'était déjà dans mon sac, dis-je en haussant les épaules pour me dédouaner, comme si ce n'était pas moi qui les avais volontairement mis dedans.