Quand la haine embrasse la peur

57.

«Je la veux aussi, dit Fenrir.»

Le regard que lui lança Bellatrix fut honnêtement terrifiant pour tous. Un nom passa la barrière des lèvres de la sorcière, un simple murmure, mais il était remplit de promesses de nombreuses tortures s'il n'était pas respecté. Le loup garou recula d'un pas. Il était plus dangereux que bien des mangemorts, mais il ne savait surtout qui il devaient avoir de son côté pour ne pas perdre.

«Tu prends toujours tout ce qui t'arrange, dit-il en reprenant un peu d'assurance.
-Rappelle moi quelle place tu occupes auprès de notre maître, répondit froidement Bellatrix. Tu l'as déjà déçu n'est ce pas? Donc oui, il ne fait aucun doute qu'il fait davantage confiance à son bras droit qu'à un loup garou de seconde zone pour s'occuper du garçon et des deux imbéciles qui l'aide.»

Elle avait beau parler, elle ne détourner pas les yeux d'Hermione. Elle l'observait en détail, comme pour s'assurer qu'elle allait véritablement bien. Mais plus elle l'observait, plus elle l'a trouvait, à deux doigts de s'écrouler. Elle n'avait aucune idée de ce qu'avait été ces deux mois pour le trio d'or, mais ils avaient l'air d'avoir été rudes. Et pourtant, la brune restait debout, ne montrant aucun signe de faiblesse. Bellatrix était impressionnée de l'endurance dont elle faisait preuve.

Hermione aussi fixait Bellatrix, d'un œil plutôt méfiant. Elle ne savait plus si c'était la femme qu'elle avait connu ou le monstre décrit par les gens. Elle ressentait une certaine appréhension à l'idée de le découvrir. Non seulement elle serait très déçue si c'était la deuxième option, mais aussi parce qu'elle savait pertinemment qu'elle serait la première à en payer les frais.

Les deux se jaugeaient du regard, mais seule la plus jeune était vraiment expressive et Bellatrix sentait son cœur se serrer dans sa poitrine. Cependant, peut-être préférait-elle voir cette méfiance que voir un regard non expressif, alors que c'était les émotions et le magnétisme que renvoyait les yeux d'Hermione qui lui avait tant plus la première fois.

Lucius fit sortir de la pièce les quelques personnes qui n'étaient pas de sa famille. Il dû attraper Fenrir par le bras et le forcer à sortir puisque ce dernier ne semblait pas d'accord avec l'ordre. Les grognements arrivaient au oreilles de Bellatrix et elle imaginait bien la peur qui devait être peinte sur ce trouillard de Lucius. Mais à ce moment-là le loup se défendit et sauta sur Hermione. Mi homme, mi animal, il faisait partie de ces personnes qui n'acceptent pas les refus qui leur son imposé. Il força Bellatrix à s'écarter sans qu'elle ne le veuille et fit tomber la plus jeune.

«Sac à puce! Hurla Bellatrix.»

C'était trop tard pour qu'elle ne retrouve la raison, elle était hystérique. Fenrir fit un mouvement pour attaquer en premier, parce qu'il savait qu'il était perdu si elle attrapait sa baguette mais elle fut plus rapide et sans qu'elle ne prononce la moindre incantation, un éclair vert jaillit de sa baguette et le loup-garou se tordit de douleur sur le sol. Les personnes encore présente dans la pièce s'écartèrent rapidement. Beaucoup trop de rage émanait de la sorcière. Personne n'osait lui dire non, du moins pas frontalement, pas devant d'autres personnes, pas ainsi. Si elle avait trouver refuge au manoir Malefoy ce jour là, ce n'était pas pour rien. Elle devait échapper à Rodulphus, c'était devenu une nécessité, une question de survie, mais aussi pour éviter d'éclater. Malheureusement, le loup garou ne semblait pas de cette avis et il semblait bien légitime à Bellatrix qu'il en paie les frais. Encore plus quand c'était à Hermione qu'il s'attaquait.

Les cris de douleur de l'homme ne calmait pas Bellatrix, un rire passa ses lèvres et c'est lorsqu'il ne cria plus et qu'il se mis à convulser qu'elle arrêta. Les elfes de maison s'occupèrent de le faire sortir puisqu'il n'était plus qu'à demi-conscient. Lucius avait regarder le spectacle avec une certaine admiration, mais il ne bougeait toujours pas, et Bellatrix supportait très mal sa présence, alors elle lui lança un regard glaçant. Il avait l'habitude d'en recevoir de sa part, mais l'effet restait le même à chaque fois. Il attrapa Drago par l'épaule pour se hâter de sortir. Il ne voulait pas affronter la colère de sa belle sœur et encore moins lorsqu'elle était dans cet état.