Quand la haine embrasse la peur

36.

 Le soir même, Rogue lui avait apporté une potion calmante. Il l'avait empêché de boire plus d'une demi bouteille de whisky pur feu, au plus grand désespoir de Bellatrix. Par la suite, elle avait eu le droit à ses remontrances. Visiblement, il l'avait cherché et l'avait vu un peu plus tôt avec Hermione, chose que bien sûr il ne comprenait pas, désapprouvait plus que n'importe quoi d'autres et ne pouvait s'empêcher de juger. Bellatrix voyait bien qu'il essayait de ne pas le montrer mais c'était plus fort que lui, comme peint sur son visage, dans son regard, dans le ton qu'il utilisait et dans les moindres détails. Des détails que Bellatrix avait appris à analyser chez tous et toutes dès le premier regard, et qu'elle connaissait par cœur chez Severus qu'elle connaissait depuis leur adolescence, même si il était plus jeune. La mangemort avait essayé de lui dire que ce n'était rien, qu'elle jouait son rôle, mais à force, il avait appris à lire en elle également et savait que ce n'était pas que cela.

Elle avait finit par lui dire, sans trop rentrer dans les détails, que c'était probablement les seuls moments où elle était calme, où les voix se calmaient. Elle sous entendu même que même lorsqu'elle buvait ses potions calmantes elle n'était pas aussi calme. Encore une fois, Rogue ne comprit pas. Il essaya, y mis vraiment de la bonne foi mais c'était inenvisageable que ce genre de situation arrive à ses yeux. La discussion s'était assez mal fini. Bellatrix s'était fermée, Severus lui avait dit que pour le bien de tout le monde il fallait qu'elle cesse tout cela, qu'elle joue simplement son rôle de professeur, comme lui le faisait. Elle lui avait donné raison, elle ne pouvait pas vraiment faire autrement en sachant qu'il n'avait pas tort le moins du monde. Elle en était consciente depuis le début mais avait préféré se voiler la face jusqu'ici.

Il était ensuite partit, la laissant seule, une fois de plus. Le reste de la semaine se déroula normalement, si ce n'est Hermione qui ne comprenait pas vraiment ce qui se passait, en voyant Bellatrix beaucoup plus dure avec elle en cours et qui avait à peine obtenu des réponses à ses questions lorsqu'elle avait trouvé sa professeure à la bibliothèque. La serpentard agissait à contrecœur, mais elle savait que Rogue faisait aussi davantage attention. Elle était consciente qu'il qu'il la couvrirait auprès de Voldemort comme il l'avait déjà fait. En revanche, il parlerait sans doute à Minerva, et ça, Bellatrix préférait l'éviter à tout prix.

***

La semaine suivantes, Bellatrix était assise à une table de manoir Malefoy. Cela faisait quelques fois qu'elle ignorait les appels de Voldemort, ce qu'il lui avait demandé de faire. Enfin sauf les deux dernières fois, il l'avait rappelé une seconde fois, elle était censé venir, mais elle ne l'avait pas fiat. La première fois, elle était avec Minerva et Albus, elle ne pouvait pas, mais la seconde fois, elle n'était tout simplement pas en état. Cependant, elle espérait pouvoir faire croire qu'elle était occupée avec d'autre professeur à ce moment là les deux fois. Cette fois, elle n'avait pas le choix, Severus lui avait expressément dit que leur maître voulait qu'elle soit présente.

Il faisait toujours aussi sombre et toujours aussi froid. Assise à côté de Voldemort, l'ambiance paraissait encore plus pesante que d'habitude. Voldemort semblait en colère, contre elle sans aucun doute. C'est pourquoi elle était encore plus sur ses gardes que d'habitudes. Rodulphus semblait également remonté contre elle, visiblement encore plus que le seigneur des ténèbres, ou plutôt en manque de domination sur elle, sûrement un peu des deux. De plus, plus le temps avançait à Poudlard plus elle avait des choses à cacher, elle le savait bien. Pour ne pas arranger les choses, elle avait bien bu avant que la marque sur son bras ne se réveille donc elle se devait d'être bien plus attentive pour ne pas faire d'erreur.

«Et bien Bellatrix, cela fait un moment que nous ne t'avions pas vu, commença le seigneur des ténèbres d'un ton froid et sifflant.

-Je vous prie de m'excusez maître, répondit cette dernière, le regard fixé sur la table.