Shattered Souls

Virée Shopping ?

Apryl.A

Après une heure passée à rire et discuter avec Hayden, Julie, Alex et Aria, il est temps de rentrer. Hayden insiste pour me raccompagner, et je ne refuse pas.

Le trajet en voiture est calme, et contrairement à l'aller, il n'y a pas de musique pour détendre l'atmosphère. Hayden garde une main posée sur le volant et l'autre sur l'accoudoir, son regard fixé sur la route.

- T'as passé une bonne soirée, princesse ? demande-t-il en jetant un coup d'œil vers moi.

- Ouais... Je souris. C'était bien. Ça faisait longtemps que je ne m'étais pas autant amusée.

Il hoche la tête, satisfait, avant de se garer devant la villa d'Ares.

- Fais gaffe à toi, d'accord ? dit-il avant que je ne descende.

- Ouais, t'inquiète. Je lui adresse un dernier regard avant de refermer la portière.

Quand je me tourne vers la villa, un frisson me parcourt l'échine. Il n'y a aucune lumière. Tout est plongé dans l'obscurité, et un silence pesant règne dans l'air.

Je fais quelques pas hésitants vers l'entrée, mon cœur battant un peu plus vite. Habituellement, il y a toujours Maria quelque part, ou du bruit venant du bureau d'Ares. Mais là... rien.

Je pousse lentement la porte et entre, mes pas résonnant sur le sol.

- Maria ? j'appelle doucement.

Aucune réponse.

Je fronce les sourcils, mon malaise grandissant. Je referme la porte derrière moi et avance dans le hall, allumant une lampe au passage. Mais cela ne change rien à l'ambiance étrange qui plane dans la maison.

Où est tout le monde ?

Je me dirige vers la cuisine, vérifie rapidement le salon... Toujours personne.

Un mauvais pressentiment s'installe en moi. Et si quelque chose s'était passé en mon absence ?

Je continue de scruter la pénombre, mon souffle saccadé. L'atmosphère est oppressante, presque étouffante. Puis, soudain, une ombre bouge près de l'escalier.

Je sursaute violemment, mon cœur manquant un battement.

- Putain !

Ares se tient là, adossé au mur, les bras croisés. Son visage est à moitié dissimulé par l'obscurité, mais je peux sentir son regard peser sur moi.

- T'as peur de ton propre ombre ou quoi ? lâche-t-il d'une voix rauque.

Je reprends mon souffle, posant une main sur ma poitrine comme si ça pouvait calmer les battements affolés de mon cœur.

- T'es malade de surgir comme ça ! je râle.

Il ne répond pas immédiatement, puis décroise les bras avant d'avancer vers moi d'un pas nonchalant.

- Fais-moi à manger.

Je cligne des yeux, incapable de réagir sur le coup.

- Quoi ?

- Tu m'as très bien entendu, Apryl. J'ai faim.

Je reste plantée devant lui, les bras ballants. Il vient littéralement de m'ordonner de lui préparer un repas, comme si j'étais sa domestique.

- Euh... je... Je me passe une main dans les cheveux, cherchant quoi répondre avant de soupirer. T'as envie de quoi ?

Ares me fixe un instant, puis hausse légèrement les épaules.