Ares.K
Je resserre mon emprise sur Apryl alors que son corps s'affaisse contre moi.
Putain.
C'est n'est pas le moment. Elle s'est évanouie, sûrement à cause de l’alcool, mais je ne peux pas la lâcher. Pas avec ces types dans la pièce.
Et surtout pas avec lui.
Isaac Anderson vient d’entrer.
Le silence s’abat aussitôt sur la salle. Plus personne ne bouge, même la musique semble moins forte. Tous les regards sont braqués sur lui, mais moi, je fixe surtout les hommes armés derrière lui.
Anderson avance lentement, le sourire aux lèvres. Il est exactement comme dans mes souvenirs : sûr de lui, arrogant, et persuadé que le monde lui appartient.
Il s’arrête à quelques mètres de moi, son regard passant de moi à Apryl, toujours inconsciente dans mes bras.
— Ah, c'est donc toi l'imbécile qui a kidnappé ma fille ?
Je roule des yeux et lui réponds froidement :
— Ferme-la un peu, Anderson.
Quelques-uns de ses hommes crispent les doigts sur leurs armes, mais il lève une main pour les calmer.
— T’as du cran, je te l’accorde, mais c’était une belle connerie de toucher à mon sang.
Je ricane.
— Ouais ? Et toi, t’as eu quoi comme révélation soudaine ? Ça fait quoi… dix ans que t’en as rien eu à foutre d’elle ?
Son regard s’assombrit , mais son sourire reste en place.
— Les affaires sont les affaires.
— Et maintenant, elle t’intéresse, c’est ça ?
Je le provoque, mais en réalité, je suis sur mes gardes. Il n’est pas venu ici juste pour récupérer Apryl. Il y a autre chose, et je dois comprendre quoi.
Mais ça me casse les couilles, sérieusement le jour de ma putain de soirée ?
Je serre un peu plus Apryl contre moi.
Bon je vais quand même pas l'abandonner inconsciente, je suis pas autant cruel !
Je serre la mâchoire, essayant de ne pas exploser, mais cet enfoiré ne fait rien pour arranger les choses.
— Tu sais, mon cher Ares, si tu voulais la baiser, t’aurais pu me le dire, on se serait arrangé avec un montant.
Je me crispe. Ce fils de pute. Il parle d’Apryl comme d’une marchandise, sans une once de remords. Mes doigts se resserrent sur sa taille inconsciente, et je sens la rage monter en moi. Mais je garde mon calme.
Les hommes comme lui méritent juste la mort.
— J’en ai rien à foutre de la baiser ou non, craché-je. Elle n’est même pas assez bonne pour ça.
Isaac rit doucement, puis il penche la tête sur le côté, faussement amusé.
— Bon, c’est pas qu’elle m’a manqué, mais je l’ai vendue.
Tout mon corps se tend.
— T'es vraiment un enfoiré enfaite ?
— Et comme tu l’as kidnappée, j’ai des sérieux ennuis maintenant.
Un rire amer m’échappe. Ce mec est vraiment un malade.
— T’es vraiment un sale con pour vendre ta propre fille.
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Shattered Souls
RomanceApryl a toujours vécu dans l'ombre de son père, un homme puissant et craint dans le milieu criminel. Mais lorsque sa vie bascule du jour au lendemain, kidnappée par lui, un homme aussi dangereux qu'énigmatique, elle comprend que sa liberté ne lui ap...
