Shattered Souls

Sensitive subject ?

Apryl.A

Lorsque j'ouvre les yeux, la première chose que je remarque, c'est que je ne suis pas dans mon lit. Les draps sont différents, l'odeur aussi. Je fronce les sourcils, désorientée, puis je tourne la tête.

Julie est allongée à côté de moi, endormie.

Un sourire instinctif étire mes lèvres. Ça faisait tellement longtemps que je ne m'étais pas réveillée auprès d'elle. Pendant un instant, j'oublie tout le reste. L'endroit où je suis, les tensions de la veille, Ares et son foutu contrôle sur ma vie.

Sans réfléchir, je secoue doucement Julie par l'épaule.

- Julie, réveille-toi !

Elle grogne et se tourne sur le côté, enfouissant son visage dans l'oreiller.

- Encore cinq minutes...

- Non, pas cinq minutes ! Comment je me suis retrouvée ici ?!

Julie soupire dramatiquement avant d'ouvrir un œil et de me fixer avec lassitude.

- Ares ne voulait pas que tu participes à la soirée, alors il t'a déposée chez Alex hier soir.

Je cligne des yeux.

Quel clochard.

- Attends... quoi ?

Elle se redresse, encore à moitié endormie, et passe une main dans ses cheveux.

- Il a débarqué, t'a foutue dans une bagnole et t'a larguée chez Alex. Vu qu'il n'y avait plus de place, j'ai proposé qu'on dorme ensemble.

Je cligne encore des yeux, essayant de digérer l'information.

- Et... il ne m'a même pas réveillée pour me prévenir ?

Julie hausse un sourcil amusé.

- Tu dormais comme une morte, Apryl. Franchement, je crois que même une explosion ne t'aurait pas sortie du lit.

Je me laisse retomber sur l'oreiller, partagée entre frustration et soulagement.

- Il est vraiment insupportable...

Julie rit doucement.

- Il s'inquiète pour toi, c'est tout.

Je roule des yeux.

- Non, il est juste autoritaire et borné et depuis quand tu prends sa défense toi ?

Elle hausse les épaules avec un sourire malicieux.

- Si tu le dis.

Mais son ton sous-entend qu'elle pense exactement le contraire.

Je soupire en fixant le plafond, encore agacée par le comportement d'Ares. Cet homme décide de tout, tout seul, sans jamais me demander mon avis.

- Il va falloir qu'il arrête de me traiter comme une gamine, marmonné-je.

Julie s'étire avant de me lancer un regard moqueur.