Chapitre 28

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Apryl.A

Après avoir terminé nos cafés, on reprend la route en direction de la villa. Le trajet est calme, rythmé par une playlist que je ne connais pas, mais qui ne me dérange pas.

Quand on arrive, Ares gare la voiture devant l’entrée et descend immédiatement. Je le suis en traînant un peu les pieds, encore fatiguée de notre virée shopping.

Allez, on range. dit-il en ouvrant le coffre rempli de sacs.

Je soupire.

J’aurais préféré une sieste.

Trop tard.

Il me tend plusieurs sacs, prenant les autres lui-même avant de rentrer à l’intérieur. On dépose d’abord les sacs de courses dans la cuisine. Sans un mot, on range les produits : les fruits et légumes dans le bac du frigo, les pâtes et conserves dans les placards, les produits frais à leur place.

Une fois la cuisine rangée, Ares attrape les sacs de vêtements et se dirige vers ma chambre.

T’attends quoi ? me lance-t-il en voyant que je suis restée plantée au milieu du salon.

Je roule des yeux avant de le suivre.

Dans ma chambre, il dépose les sacs sur le lit et croise les bras.

Fais pas traîner, range tout.

T’es sérieux ?

Il me lance un regard lourd de sens. Ok, il est sérieux.

Je commence alors à retirer les vêtements des sacs, un par un, les pliant avant de les placer dans l’armoire ou de les suspendre. Ares reste là, appuyé contre le mur, les bras croisés, m’observant en silence.

Tu comptes juste rester là et me regarder bosser ?

C’est toi qui les as voulu.

Je soupire mais continue. Quand j’ai enfin fini avec les vêtements, il attrape le sac de maquillage et me le tend.

Les toilettes, maintenant.

J’aurais pu faire ça plus tard…

Fais-le maintenant.

Je le fixe, mécontente, mais il ne bronche pas. Il attend.

Je prends donc le sac à contrecœur et me dirige vers la salle de bain. Ares me suit encore et s’appuie contre la porte en me regardant ranger chaque produit sur l’étagère au-dessus du lavabo. Fond de teint, rouge à lèvres, palettes d’ombres à paupières… Tout est soigneusement disposé.

Quand j’ai fini, je me tourne vers lui en levant les bras.

— Voilà, t’es content ?

Il hoche la tête lentement.

Ouais.

Puis il se détourne et s’en va sans un mot de plus.

Je reste un moment immobile avant de soupirer.

Quel tyran… murmuré-je avant de quitter la salle de bain.

Après avoir fini de tout ranger, je retourne dans ma chambre et attrape mon téléphone. Un sourire étire mes lèvres en voyant les notifications Instagram. Julie a commenté plusieurs de mes photos, et mes followers ont encore augmenté.

Curieuse, je décide d’aller voir Ares.

Je le trouve dans le salon, assis sur le canapé, un verre d’alcool à la main. Il semble perdu dans ses pensées, regard fixé sur un point invisible.

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