Chapitre 8

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J'en ai marre d'attendre! Si ça continue comme ça, je vais finir par laisser tomber le jus et commencer à commander des trucs plus forts.
Bon, oui, je sais que l'on est qu'au début de l'après-midi et que je ne devrais pas me mettre à boire -surtout que je travaille ce soir-, mais mon stress ne cesse de grimper en flèches, depuis ce matin.

Cest le moment où je commence à me dire que c'est une mauvaise idée d'avoir donné ce rendez-vous à Idha. Le fait qu'elle soit en retard, n'arrange pas les choses. Je devrais peut être tout garder pour moi et juste vivre cette événement comme il se doit!

D'où mon idée de tout faire passer avec un peu d'alcool...

Mon regard se promène dans le restaurant dans lequel je me trouve. J'ai souvent l'habitude de venir manger ici. Mais aujourd'hui, je ne me sens pas d'essayer une de leurs spécialités.

- Oh la la, je suis vraiment désolée, s'exclame Idha en s'affalant sur la chaise en face de moi. J'étais été coincée dans les embouteillages.

- Encore cinq minutes et j'allais commencer à me soûler.

- A ce point là? me demande-t-elle inquiète.

Je ne réponds pas, me contentant de la fixer. La sollicitude que je lis dans son regard me donne envie de pleurer. Chose que je veux éviter à tout prix!

- Tu as l'air fatiguée...

- Et dire que je serai encore de garde cette nuit ! Je sens que je vais m'écrouler, tant j'ai besoin d'un oreiller...

- Tu devrais levé le pied, Priya. Ce n'est pas parce que tu te noies littéralement dans le travail,  que tu vas te sentir mieux. Au contraire!

- Je tiendrais le coup, ne t'inquiète pas.

- Que feras-tu, si tu te retrouvais dans une situation où toutes ces barrières que tu ériges, ne suffisaient plus à te contenir ?

Les pieds dans le plat... Comme ça, on perd moins de temps à tourner derrière le pot!

- Eh bien, j'en érigerai d'autres. Commande quelque chose à boire: on dirait que tu vas te dessécher. Tu auras tout le temps de me faire la morale, je dis en souriant.

Je lui avais donné rendez-vous hier, lui disant qu'il me fallait lui parler. Elle a trouvé sans difficultés, de quoi il s'agissait.

Mon amie appelle un serveur et lui demande un plat de Cannelloni au fromage de chèvres et pesto d'épinards.
Avec la croissance fulgurante que connaît l'Inde, Mumbai accueille de plus en plus de restaurants comme Perla Nera, où l'on propose de la cuisine étrangère. Et la haute société de la ville en raffole : pas besoin de se rendre ailleurs pour manger le meilleur carpaccio! Il suffit juste d'aller vers l'ouest de Mumbai, où sont installés ces restaurants fraîchement débarqués.

- Alors? demande-t-elle lorsque le serveur revient avec son plat.

- Déjà, merci d'avoir accepté de venir.

- Mais ce n'est rien, voyons! J'attendais juste le moment où tu allais m'appeler en larmes.

Je fronce les sourcils et lui lance un regard mauvais.

- Du calme, dit-elle en souriant. Inutile de sortir les griffes, je suis Idha, ton amie, tu te souviens ?

- Plus ou moins.

Je lui souris en retour. Elle a une bonne humeur carrément contagieux. Et c'est énervant.

- J'appréhende, je finis par lâcher.

Ce que tu disOù les histoires vivent. Découvrez maintenant