Chapitre 16

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- Après le dîner, maman et père vont certainement t'accaparer pour le reste de la soirée, alors je te ferai visiter les lieux, demain. Qu'est-ce que tu en penses, me demande Kamran.

- Merci pour la proposition. C'est vrai que j'avais besoin d'un guide.

- Et moi qui voulais t'avoir toute la journée rien que pour moi, lance Malati. Pour une fois que je ne suis plus la seule fille. Tu ne sais pas quel bien cela me fera de te retrouver, à chaque fois que je rentrerai à la maison.

- Tu accepterais de jouer les amies de substitution pour cette pile électrique? Vraiment je te plains déjà, intervient Kamran avant que je n'ai pu dire quoi que ce soit.

- On ne t'a rien demandé que je saches, dit sèchement Malati à son frère.

- Je suis encore traumatisé de la fois où j'ai dû t'accompagner faire du shopping, parce qu'aucune de tes amies n'a voulu y aller avec toi cette fois-là. Je te le dis: caches-toi quelque part lorsqu'elle vient ici, me dit Kamran sous le ton de la confidence.

Ce qui me fait rire.

Les voir se disputer de la sorte pour savoir qui sera celui avec qui je vais rester, me fait penser que je suis bien la nouvelle attraction de cette maison. Quoi qu'il en soit, je me sens bien avec ces deux-là.
La maison sera bien vide lorsqu'ils s'en iront: Malati retourne à Hong Kong à la fin de la semaine. Elle y a finit ses études d'art, il y a trois ans et a décidé de s'y installer. Pour sa part, Kamran retournera à Londres la semaine prochaine.

Il n'y aura plus que les parents, Arjun et moi. Ainsi qu'une armée silencieuse de domestiques. Vivement toutes ces réjouissances.

Le téléphone de Kamran se met sonner. Lorsqu'il regarde l'écran, il grimace.

- Aie. Excusez-moi mes dames, j'ai un cœur à briser, dit-il en se levant.

- Tu ne changes donc jamais, dit Malati avec un regard mauvais. C'est le tour de qui cette fois?

- Ashley, murmure son frère en prenant le téléphone. Hey! Salut beauté...non, je suis désolé...

Nous le regardons alors qu'il sort dans le couloir.

- La pauvre fille, dit Malati en roulant des yeux.

- Tu m'expliques?

- Oh, ne t'inquiète pas! Il n'y a pas grand chose à expliquer. Monsieur, depuis qu'il est en Angleterre se sent obligé de draguer tout ce qui peut ressembler de près ou de loin à une fille...

- A ce point là?

- Oh oui! Tel que tu l'as vu partir, nous ne le reverrons que pendant le dîner.

- Pour tout te dire, je me doutais bien qu'il était un peu, comment dire...

- Joueur? Volage? Coureur de jupons professionnel? Tu peux le dire tu sais, peut-être que toi, il t'écoutera, s'exclame Malati en rigolant.

- Qui d'autre ici sait qu'il est un...tombeur?

- Que nous deux maintenant.

- Ah j'aurai pensé qu'Arjun savait.

- Ouh la! Kamran voue une admiration un peu effrayante à notre frère. Alors si jamais ce dernier savait pour sa conduite si peu sérieuse...

- Oh, je vois.

Je l'avais remarqué la dernière fois. Et je peux comprendre qu'il ne veuille pas que ce frère qu'il admire tant, soit déçu par un comportement que Kamran savait condamnable par Arjun.
Je me rappelle que j'avais longtemps redouter la réaction de Somaya, avant de lui parler d'Abhay. J'avais trop peur qu'elle ne m'interdise de le fréquenter dès le tout début.

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