Chapitre 18

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Vingt-trois heures.
Vingt-trois longues heures de vol, avec une escale à Paris, pour enfin atterrir à l'aéroport international de Rio de Janeiro.
Au Début, j'étais tout excitée, mon livre du parfait touriste dans une main, et mon carnet de notes de l'autre -ce qui a fait rire Arjun d'ailleurs-, mais au bout de même pas 10 heures, j'avais commencé à m'endormir toutes les heures, tant je n'en pouvais plus de rester enfermée dans cette boîte de conserve...

Au moment où l'avion allait décollé, Arjun m'avait finalement donné le nom de la ville où nous allions passé la plus grande partie de nos vacances: Diamantina.
Jamais entendu parlé.
Et j'avoue, pendant une seconde, j'ai cru qu'il m'amenait en plein milieu de la forêt amazonienne, bonjour le dépaysement!

Devant mon air perdu, il m'a expliqué que c'était une petite ville situé dans l'état du Minas Gerais, à quelques kilomètres -350- de la capitale de l'état. Tout un programme, donc.

- Tu sembles parfaitement renseigné, je lui avais dit.

- J'y aies passé quelques mois, m'avait-il avoué. J'espère que tu vas aimer.

Après donc ces vingt- trois heures de pure bonheur où j'ai dû me lever souvent pour éviter d'avoir d'horribles crampes, je peux de nouveau marcher normalement.
Avec autant de voyage à mon actif, je devrais être plus qu'habituée, mais en faite non. J'ai l'impression d'avoir été déterrée et d'en avoir l'air aussi. Mon mari lui, semble à peine fatigué! C'est injuste.
Apres avoir récupérer nos bagages, nous montons dans le véhicule qui nous amène à l'hôtel où nous resterons deux jours avant de prendre la direction de Diamantina.

Malgré la fatigue du décalage horaire, je ne peux qu'être émerveillée par la beauté de Rio. Et comment rater la statue du Christ Rédempteur qui se tient sur le relief de Corcovado?
Une ville tout en couleurs,  en bruits et en odeurs. L'air chaude s'engouffre  par les fenêtres retees ouvertes. Il transporte vers nous, les effluves de cette ville si exotique.

- Nous pourrons nous y rendre? je demande à Arjun en me tournant vers lui. Sur le Christ Rédempteur.

- Oui, bien sûr, me répond-t-il en levant les yeux de l'écran de son téléphone.

Le véhicule s'arrête devant un immeuble imposant. Je descends la première. Je ne vais attendre qu'Arjun m'ouvre la porte, comme il le fait à chaque fois. Je ne voudrais pas prendre de mauvaises habitudes...

Nous nous dirigeons tous les deux vers la réception de l'immense hall.
L'hôtesse sourit, lorsqu'elle lève les yeux vers nous. Ou plutôt vers Arjun, vu qu'elle ne regarde que lui.
Ne te gênes surtout pas.

- Bem-vido ao Miramar, dit-elle d'une voix sensuelle. O que posso fazer por você?
Bienvenue au Miramar, que puis-faire pour vous?

Si, si. Sensuelle. L'idée que la femme qui se tient à côté de cet homme qu'elle aguiche sans vergogne, pourrait être la sienne; ne traverse même pas son cerveau de moineau!

- Obrigado. E uma reserva de senhor e senhora Darpan, repond Arjun.
Merci. C'est pour une réservation au nom de monsieur et madame Darpan.

Waouh. Son portugais est plus que parfait. Et j'ai beau être une parfaite quiche dans cette langue, j'arrive quand même à comprendre ce qu'il a dit.
Et la gentille hôtesse finit même par remarque ma présence! Lorsque nos yeux se croisent, je lui fais une petit sourire, avant de me rapprocher d'Arjun.
Ce n'était pas nécessaire, je sais, mais la joie que j'éprouve lorsque je vois le sourire de la demoiselle vaciller pendant une seconde me suffit largement.

Ce que tu disOù les histoires vivent. Découvrez maintenant