Imaginons... Que vous deviez vous lever. Oui je sais ça arrive tout les jours... Mais imaginons que vous deviez vous levez tôt, très tôt. Dur hein ? Et imaginez que en plus vous vous réveilliez avec un mal de crâne pas possible. Vous visualisez la chose ? Et bien c'est exactement ce que ressentais !
Les vacances... À une époque ils avaient dû se dire que ce serait un excellent moyen de torture ! C'est vrai, pourquoi est-ce que l'on habituerait de jeunes enfants encore innocents à se réveiller tout les jours pendant 3 mois vers midi si c'était pour les tirer du lit à 6h le jour de la rentrée ?
Ça me faisait penser au patients qui avaient besoin de morphine. Pour faire passer leur souffrances on leur donnait des anti-douleurs et puis quand la situation se rétablissait on leur retirait peu à peu ce précieux liquide. Il arrivait qu'ils souffrent le martyr mais ce nétait rien à côté de ce qu'ils ressentiraient si on leur enlevait la morphine d'un seul coup.
Ils auraient pu faire pareil pour la rentrée non ? On se serait levé à 11h30, puis 11h et ainsi de suite jusqu'à 6h ... Mais non il a fallu qu'ils jouent les cons et des millions d'élèves se retrouvent à souffrir par leur faute.
Ah... L'éducation nationale .... J'vous jure !
Mais bon comment vous dire qu'à six heures du matin mon esprit était un peu -beaucoup- embrouillé.
Bon le reste je suppose que vous connaissez ! Tomber du lit, dormir, douche, dormir, manger, brosser les dents, dormir, et enfin partir ! J'ai pas oublié quelque chose ? Ah si ! DORMIR !!!
Bref en sortant je vit vaguement ma mère qui parlait au téléphone et ne voulant pas la déranger je partie sans dire un mot.
La marche jusqu'au lycée me prit environ un quart d'heure, faute de bus. J'étais légèrement stressée. Ça y est, j'arrivai en première. Certains profs m'avaient manqué, d'autres pas du tout. Mes amis, eux je les avaient vu pendant les vacances .
Secouant la tête pour me concentrer sur ma marche, je resserrai ma prise sur mon sac avant d'inspirer profondément pour me calmer.
En arrivant, j'aperçus mes amis, en rond en train de parler de façon animé.
_Salut tout le monde !
_Salut Arya ! Ça va ? Fit Connor d'une voix enjouée.
_Comme un lundi matin... Répondis-je, l'esprit encore embrumé, entraînant les rires de mes amis qui pourtant avaient l'habitude de me voir mal réveillée.
Faï l'une de mes amis, était assez petite avait les yeux bridés et vert émeraude. Elle avait également de long cheveux noirs qui lui arrivaient jusqu'aux fesses. Toujours contente, un grand sourire sur les lèvres, ravie de pouvoir vous aider. Un naturel que je n'avais pas pour ce genre de choses, malheureusement.
C'est elle qui nous entraîna jusqu'au listes des classes, bavardant gaiement avec Connor.
Mes yeux se posèrent sur les fiches cherchant mon nom. Satera, Tournaud, Tri... Trivanny !
_Yes on est tous dans la même classe! Se réjouit Faï !
_Oh non ... Gémit Connor, avec un sourire en coin.
_Bah vas-y dit le si tu veux pas être avec nous !! S'énerva Faï.
Connor lui fit un clin d'œil en rigolant.
Il était grand, comme les autres garçons de son âge. Cheveux bruns en bataille, toujours en short et débardeur peu importe le temps. Il raffolait des bonbons et en avait toujours sur lui. Sportif, il était dans le même club de basket que moi. Une boucle d'oreille était suspendu à son oreille droite, une sorte de crochet noir en métal. Un vrai gamin qui n'en loupait pas une, un peu le fou de la bande. Il était arrivé d'Espagne en cours d'année dernière et s'était rapidement lié d'amitié avec moi et Faï.
La directrice, une femme vieille, qui était à ce poste depuis des années (trop si vous voulez mon avis) entama un discours long et ennuyant ayant pour sujet principal le bac de fin d'année.
...Je vous souhaite une bonne année !! Termina t'elle en grognant avant de se retirer pour retourner dans son bureau.
Quelques profs s'approchèrent, nous faisant signe de les suivre et annonçant le nom de la classe pour que l'on sache où aller.
Je me retins de jurer en voyant notre prof principal.
Nous avions Mr.Lafranche comme professeur principal et franchement ça n'augurait rien de bon ...C'était notre professeur d'histoire de l'année dernière et il avait des cheveux poivre-sel, aplatis sur son crâne. C'était un prof aux traits sévères mais qui en vérité s'occupait peu de ses élèves. Si une classe faisait du bruit, il lui arrivait de crier, mais au bout de quelques secondes le vacarme reprenait.
On devait l'avoir toute la matinée et ça promettait d'être long. Les nombreux papier qu'il nous distribua devait lui être rendu lundi prochain dernier délai, il fallait que j'y pense. Étrangement il choisit d'entamer le programme dès la première journée, malgré l'absence de quelconque cahier.
Enfin, la fin du cours arriva. J'étais affamée. Il était aux alentours de midi et je me précipitais avec mes amis vers le self.
Après les dix minutes de queue réglementaires, nous nous installâmes à une table. C'était l'une des seules à quatre places, toutes les autres en avaient au moins huit. Mais nous étions mieux entre nous. Je salivai déjà à l'odeur des frites qu'il y avait dans mon assiette. Connor était parti chercher de l'eau pour nous tous alors nous l'attendions. J'héritai du yaourt de Faï qui n'étais pas fan de produits laitiers. En échange je lui donnai mon orange. Nous discutions de tout et de rien, prenant des nouvelles et argumentant sur des sujets que l'on estimait sacrés !
Quand ce fut la fin de la pause nous nous rendîmes en cours et je regardai mon emploi du temps. Nous avions un certain ou une certaine Brentley.
_Ho ! On a un nouveau prof en français!
_Youpiiiiiii.... Marmonnais-je pour moi-même.
Toute la classe attendait devant la porte, le prof ne daignant pas se montrer. Le volume sonore ne cessait de monter et une prof dû même sortir de sa classe pour nous imposer le silence. Super, quel exemple, un retard dès le premier jour ! Alors que les autres élèves se rendaient sur leurs téléphones, ignorant l'interdiction du lycée, j'entendis un bruit de pas, sur ma droite.
Un homme, entre vingt et trente ans, cheveux noirs bouclés en bataille, visage neutre marchait à tout allure, les bras chargés de livres de cours. Il était grands, avait un corps athlétique et en s'approchant je remarquai qu'il avait des yeux bleu clair saisissants. Malgré le temps qui était peu clément, il portait un t-shirt en lin blanc, très léger.
_Pouvez vous prendre mes clés dans la poche de mon jean s'il vous plaît ? Demanda-t'il en arrivant devant moi, l'air impatient.
Instinctivement j'obéissais et plongeais ma main dans la poche de son pantalon pour en récupérer les clés qui dépassaient. La plupart des élèves n'avait même pas vu qu'un adulte était là et continuaient de discuter de choses et d'autres.
_Un peu de silence s'il vous plaît, il y a d'autres cours à côté ! Lança alors froidement l'homme en me demandant d'ouvrir la salle pour lui avec un sourire séduisant. Une fois fait, il voulu entrer mais la pile de livre qu'il tenait bascula. Je l'aidai à rattraper les livres en redressant le tout et ramassai un des bouquins qui était tombé.
_Merci. Il me fit un signe de tête. Je le trouvai... charmant.
Je le regardai encore une seconde dans les yeux avant de m'éloigner vers le fond de la classe.
_Entrez ! Cria-t'il aux autres élèves qui attendaient désormais dans le couloir en silence.
________________________________________________________________________________
Bonjour à toi lecteur, et merci de lire mon livre !
J'ai déjà fini le livre au moment où tu lis ça, et j'ai une requête pour toi !
Pourrais-tu au fil de tes lectures, me laisser un commentaire si tu repère une faute ou une coquille ? Merci d'avance, et bonne lecture !
