22. Embrasse moi comme tu m'aimes.
- Levis !! Ça fait trois fois aujourd'hui ! Et je ne compte même plus en une semaine ! Quelle est votre excuse cette fois ?
- Je suis désolée monsieur, c'est juste que...
- Que rien du tout, ce sont des bavardages incessants, des exclamations, des fous rire ! Dehors.
Je relève la tête étonnée, depuis que je suis rentrée en scolarité, je n'ai jamais entendu ces mots, du moins ils ne l'étaient pas destinés.
- Non, s'il vous plait, je vais faire des efforts !
- J'ai dis dehors ! Et vous la ! Aiden ou je ne sais plus trop quoi ! Votre année dans cette école commence mal, vous la suivez comme ça vous pour discuter tranquillement pour les trois quart d'heures qui restent.
Aiden souffle en levant les yeux au ciel et quitte la classe mais je supplie encore un peu le vieil homme que j'ai interrompu dans son discours sur la Chine pour la dixième fois cette semaine.
- Vous avez deux secondes pour sortir, si non ce sera le proviseur qui s'occupera de votre cas.
Je me lève en soufflant à mon tour et sors de la classe.
Des que la porte se referme derrière moi, Aiden et moi nous regardons et explosons de rire. Je me suis retenue tout le cours de rire. Il me déblatérer un nombre incalculable de conneries à la seconde quand il le veut. Mais alors son imitation du professeur d'histoire était plus que parfaite.- Bon...il nous reste une heure quarante cinq de cours. On a trois quart d'heure à tuer et après c'est une heure de langue...on rentre ?
Je réfléchis une minute. Je ne peux pas me faire renvoyer d'un cours et sécher le suivant. Si mon père était au courant de ça, il ferait un infarctus. Mais voilà...mon père m'a mis à la porte. Je souris à Aiden et nous nous mettons à courir. En sortant du bâtiment, je l'aperçois qui se tourne vers une caméra pour relever aimablement son majeur et rire aux éclats avant d'accélérer.
Je le suis en en riant aussi, mon sac qui se balade sur mon épaule.
La situation me fait rire mais je sais au fond de moi que jamais je n'aurai osé faire ce genre d'actes auparavant et surtout, que ma fugue en plus de tous les professeurs qui se plaignent de moi me coûtera cher. Je n'imagine pas la sentence, pour le moment j'essaye de vivre le moment présent. Et si mon père n'est pas la, je sais pertinemment que Matt se chargera de me faire la moral. Le regard qu'il m'a jeté quand je suis sortie de la classe en a dit long sur sa pensée.Quand nous arrivons enfin à la maison, je suis essoufflée mais aussi hilare.
Aiden referme la porte derrière nous, Josh fait son apparition dans l'entrée.- Où est Matt ?
- En cours.
- Et vous ?
- On s'est fait viré. Rit Aiden.
- Ça tombe bien, j'ai besoin de vous parler sans que l'autre joue les papa poule.
Le ton que prend Josh quand il parle de son frère et la manière dont il parle de lui m'exaspère et je ne manque pas de lui faire remarquer grâce à mon regard qui doit surtout le faire rire plus qu'autre chose.
Je me dirige vers la cuisine pour prendre un grand verre d'eau bien mérité.
Je m'appuie contre le plan de travail et observe les garçons parler dans le salon. Josh s'est assis sur le canapé et s'appuie sur ses genoux. Il a l'air de parler sérieusement avec Aiden qui fait le poirier contre le canapé. Je pouffe, c'est un vrai gamin quand il veut. Mais je l'adore, il est gentil et drôle et j'ai vraiment besoin de rire en ce moment.
Le regard de Josh m'interpelle et je détourne mon regard d'Aiden pour fixer le brun. Je ne comprend pas tout de suite ce que je vois dans ses yeux, j'ai d'abord l'impression d'y lire du désire mais je secoue la tête abasourdie de ma pensée, comment est ce qu'il peut me désirer, c'est à peine s'il ne me crache pas dessus chaque fois qu'il me voit contrairement à moi qui le regarde pleine de désire. Chaque fois que je le vois, je ne pense qu'à le toucher, poser mes lèvres contre les siennes, sentir à nouveau cette bosse qui s'est formée plusieurs fois contre ma cuisse. Je passe la langue sur ma lèvre inférieur sans me rendre vraiment compte de ce que je fais. Il ne me lâche pas du regard depuis bien trop longtemps. Si longtemps je je ne sais plus si c'est la réalité ou si mon cerveau à fait arrêt sur image.
Pourtant le son lui n'est pas coupé et j'entend quelques bout de phrase du monologue d'Aiden. Quelques mots me parviennent. J'entends un "pour que ça marche" puis quelque chose comme "vrai cochonne" et "s'entraîner". Je comprend alors qu'ils parlent de moi et de mon rôle lors de l'intrusion des garçons dans l'entrepôt. Mon cœur loupe un battement, je n'y arriverai jamais, je dois persuader Josh d'agir autrement.
Je pose mon verre sur le plan de travail et m'approche d'eux.
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Love Makes Blind (you thought love is pure)
RomantikMes yeux croisent les siens. Ses yeux d'un bleu translucide et c'est la que tout s'arrête. Je me vois sourire, même rire, je suis heureuse, je me vois l'embrasser et le repousser, je le vois sur moi, torse nu, sa tête dans mon cou, il m'embrasse l...