Chapitre 25: Wake up

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25. Réveillés toi

Mes doigts appuient sur mes tympans, si fort que les jointures en deviennent blanche. Le bruit du coup de feu résonne dans ma tête encore et encore, sans arrêt. Il a pourtant arrêté de tirer..à moins que ma vue soit trop flou pour que je me rende compte qu'il tire encore.
Peu à peu, le bruit s'estompe, ma vue redevient normal et je me rend compte que le seul bruit que je distingue n'est pas un coup de feu, il n'y a plus de balles qui volent, juste des cris tranchant. Le cri d'une femme. Je regarde alors autour de moi, et je me rend compte que les deux hommes sont morts, la femme les regarde en hurlant, les larmes ruissellent sur ses joues et elle bouge dans tous les sens. Elle bouge tellement que la chaise bascule d'avant en arrière avant de tomber à la renverse. Ses cris me transpercent le cœur et j'en viens à me demander si tout ce cirque était nécessaire. Pourquoi ne pas les avoir mis en garde et laissés partir ? Pourquoi avait-il besoin de les tuer ! Et surtout pourquoi est-elle en vie ? J'en viendrait à me dire que faire du mal à une fille est un principe mais Josh n'a pas de principes.
Au fur et à mesure que ses cris et ses pleurs se calment, je me rend compte qu'un gémissement de douleur se mêle, je regarde alors les deux hommes à terre mais n'en perçoit aucun bouger.
Je suis prise d'un mouvement de panique, Josh...Aiden !
Je me retourne et perçoit Josh accroupit et Aiden qui se tord de douleur par terre.
Le voilà le troisième coup de feu...c'est Aiden qui s'est prit la balle, je n'ai pourtant rien vue, non, rien.
Je me relève et court le plus vite possible vers mon ami, je me jette près de lui et commence a sortir de ma bouche toutes les phrases possibles qui pourraient le rassurer.
Je cherche du regard l'endroit où il est blessé et je vois Josh s'activer sur son épaule.

- C'est quoi cette manie ?

- Quelle manie. Me lâche t-il concentré.

- De viser l'épaule.

- Tu préfère que je vise la tête peut être.

Sa réponse me stoppe directement et je me demande une seconde s'il a fait exprès. Je ne peux m'empêcher de lui demander.

- T'as fait exprès ?

- Bien sûr, c'est une passion tu savais pas ?

- De quoi ?

- Tirer sur mes potes.

- Oh...si c'était la première fois.

- Tu fais illusion à toi la ? Continue t-il en compressent l'épaule d'Aiden qui gémit de plus belle à chaque fois qu'il touche son épaule

Je laisse un silence pour qu'il comprenne ma réponse, je guette sa réaction, il s'arrête un fragment de seconde de bouger avant de recommencer à rafistoler un pansement à Aiden, il ouvre la bouche et me répond froidement.

- C'est pas pareil, t'es rien pour moi toi.

À l'entente de sa phrase je ne m'arrête pas de bouger une fraction de seconde, je ne bouge plus pendant de longues secondes que je n'arrive même plus à compter, mon sang tape bruyamment contre mes tempes et je n'entend plus que le son réguliers de ma pompe vitale qui fait circuler mon sang.
Sans calculer ni Aiden qui souffre physiquement ni cette femme qui souffre intérieurement, je me lève et fait demi tour. Je l'entend faiblement pouffer en murmurant un "où tu comptes aller."
Et comme il se murmure à lui même, je me murmure à moi même que tant que c'est loin de lui, je m'en fiche d'où je vais.
Je fais glisser la grosse porte coulissante avec difficulté et sort avant de la refermer. Je me tourne vers la droite, vers la gauche et tente de me rappeler où la voiture à été garée. Alors je décide d'aller vers la droite et marche, je marche pas mal de temps, j'ai froid mais je m'en fiche, je suis épuisée mais mes jambes me tiennent encore. Tant qu'elles me tiennent je continue, je me demande un instant si je me suis trompé de côté avant d'apercevoir la voiture. Je ne peux pas me tromper de toute façon, c'est la seule présente dans cet endroit désert. Je m'appuie dessus ne tenant plus debout. Je ne sais pas combien de temps je vais devoir attendre, il en a encore sûrement pour longtemps. Peut être qu'il va la tuer, la torturer, la questionner.
Pffff...Peu importe. Tant que je suis loin de lui. Je ne suis rien pour lui, juste l'instrument présent, je suis sa machine à sous.
Mes jambes ne me tiennent plus, de toute façon je suis déjà toute sale, alors autant finir le chef d'œuvre. Je me laisse glisser jusqu'à ce que mon fessier touche le sol non délicatement. Je pose ma tête contre la portière et attend encore et encore jusqu'à somnoler. Le froid uniquement m'empêche de m'endormir si non je serai déjà en train de rêver depuis longtemps.
Rêver...ça fait bien du temps que ça ne m'est pas arrivé.

Love Makes Blind (you thought love is pure)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant