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[ Alors j'ai couru, couru jusqu'à cette porte que j'ai forcé. Et le spectacle qui s'offrait à moi était mon pire cauchemar.]
Éléonore, parce que c'était elle qui avait crié, était allongé par terre. Un homme était penché sur elle avec pleins d'aiguilles. Certaines d'entre elles rentrées sous la peau d'El. Les vêtements qui lui avaient était donnés il y a deux mois étaient déchirés. Le t-shirt ressemblait plutôt à une brassière, son pantalon n'était plus qu'un minuscule short, et des morceaux de pantalons recouvraient ses jambes, ses bras, son ventre, et son cou. Elle avait un bel hématome sur la mâchoire droite et sur le nez. Elle saignait de l'arcade soucillère, et un peu de sang sortait de ses lèvres. Elle était plus pâle que possible, aussi blanche que de l'aspirine, des cernes d'un mélange de bleu, noir et violet descendait sur ses joues, et de la sueur coulait sur son front et son cou.
Un peu plus loin derrière, quatre hommes était allongé à même le sol, et sentaient à plein nez, une substance inconnue, et ils n'avaient pas l'air bien.
Quand enfin l'homme debout nous remarqua, je ne lui laisse pas le temps et le plaque au sol. Le choc le sonne et lorsque mon poing rencontre sa mâchoire, il s'évanouit. Je retire doucement les aiguilles de sa peau et m'approche d'elle.

El : *du sang sort de sa bouche quand elle parle* Ma... Math... Mathéo.
Moi : Oh mon dieu, El ! Est ce que tu vas bien ?
El : *ironique* J'ai... J'ai l'air d'aller... bien ?
Moi : Non, c'est vrai, je vais te sortir de là.
Quentin : Attends, je vais la prendre.
Moi : Non c'est moi. Toi, tu surveilles mes arrières.
Quentin : Plutôt crever ! Laisse la moi.
Moi : Mais tu es complètement malade !
El : *s'étouffe lentement avec son sang* Si on ne me sort... Ne me sort pas main-te-nant, je vais y rester. J'en suis certaine.

Quentin ne me laisse pas le temps, et la prend dans des bras. Je suis peut-être amoureux, mais pas fou au point de la lui arracher des bras.. Je laisse El à Quentin et les fait passer devant.

Moi : Attention ! Sa tête va cogner sur la porte.
Quentin : J'ai pas l'habitude de porter des jeunes filles en détresse moi !
Moi : Laisse moi faire.

À contre coeur, il me la passe. Quand je vois son visage calme, ses yeux fermés, un instant je redoute qu'elle ne soit morte, et me dépêche donc de sortir d'ici. Une fois dehors, je demande à Quentin de rejoindre les autres, et pendant ce temps, je vais m'occuper d'Éléonore.
Je l'amène plus loin, et je repère une serre où nous serons à l'abri. Je la pose sur un muret, et elle ouvre ses yeux. Je veux observer ses blessures et essaye de calmer la douleur qui doit la ronger, mais elle m'arrête.

El : Écoute Mathéo, je te dois des explications... Je... Depuis le début... Depuis le début, j'éprouve des sentiments... Des sentiments très forts pour... Pour toi. Et... Et ce même si on s'est enguelé.

*point de vue de Éléonore*

Je viens de lui dire ce que je pense, de lui expliquer mon amour pour lui, et je puise dans mes dernières forces pour l'approcher de moi. Je sens son souffle chaud qui me réchauffe jusqu'au plus profond de moi, et n'attends pas plus pour seller nos lèvres. Le baiser et magique, et je lui transmets tout mon amour. Nos lèvres se redécouvrent, et les siennes dévorent les miennes. Sa langue demande l'accès à ma bouche, et je l'autorise. Un peu de sang coule vers ses lèvres. Il l'embrasse avec de plus en plus de passion. Ses mains glissent dans mon dos, et les miennes passent dans ses cheveux. Cette douceur m'avaient manqués. L'air commence à nous manquer, et on se sépare à bout de souffle. Je ne peux m'empêcher de cracher un peu de sang sur le t-shirt de Mathéo. Je n'ai alors plus de force de me battre, et sombre dans l'inconscience.

*point de vue de Mathéo*

Le baiser que l'on a partagé, était magnifique, mais quand on se sépare, elle me tombe dans les bras. Je l'approche de moi, et me rends compte qu'elle est endormie, ou plutôt évanouie. Je commence à avoir peur quand je ne l'entends plus respirer. Je l'allonge au sol et me penche sur elle pour écouter son souffle, mais rien. Juste le silence plus angoissant de secondes en secondes. Je commence à lui crier dessus, et tant pis si les autres nous remarquent. Pour le moment, seul compte la vie d'Éléonore. J'allais lui faire un massage cardiaque quand son corps s'entoure d'un halo vert. J'ai un accès de peur et recule un peu, puis je me rappelle ses pouvoirs de divergente. Elle a pris le dessus, et elle s'est réveillé, c'est forcément ça. De toute manière elle n'a pas le droit de me laisser seul à ressasser tout ce que j'aurais du dire et faire. Pas le droit de me laisser l'attendre jusqu'à la mort alors qu'elle ne reviendra pas. Pas le droit de m'oublier ici, et de ne pas l'amener avec elle. Elle n'a tout simplement pas le droit d'être morte.
Mais la voix qui sort de son corps n'est pas celle habituelle. Cette voix est également féminine, mais plus âgée, et pleine de puissance. Quand elle parle, je n'ai qu'une envie, me soumettre, et faire tout ce qu'elle me dit. Alors quand elle me demande de l'amener sur le champ de bataille, je ne réfléchis pas et suis mon instinct. Quand je découvre ce qui devrait être un carnage, je ne comprends rien. Pas de morts, pas de blessé, et un instant je me demande pourquoi il fallait que ce soit Éléonore qui meurt. Parce qu'Éléonore est bien morte, maintenant j'en suis sûre. Et bizarrement, le chagrin ne m'empli pas, et je n'ai qu'une envie, servir l'esprit qui a pris possession du corps de ma raison de vivre. Quand les combattants voyent arriver Éléonore, flottant à 10 centimètres du sol entouré d'un halo vert, les combats cessent, et ils écoutent avec attention les mots qui sortent de la bouche de cette femme.

La voix : Je suis Anna, ancêtre d'Éléonore, et femme de Benjamin.

Quand elle dit cela, les membres des deux clans s'inclinent et je peux même en voir certains essuyer des larmes ayant échappées de leurs yeux.

Anna : Je n'ai qu'une seule chose à dire fasse à vos actions. Vous êtes des monstres.
Que ceux et celles qui faisaient parti du groupe venant de Chicago se démarquent et viennent devant moi.

À peine sa phrase est elle prononcée, que nous nous avançons devant elle. Elle nous entoure d'un halo vert, et c'est le trou noir.

*point de vue d'Éléonore*

Anna a pris possession de mon corps, et elle refuse que je parte. Une seule chose me motive, revoir mes proches. J'espère vraiment que je le pourrais un jour. Mais en attendant, Anna s'occupe de moi, pendant ce temps, je me soigne. Je me soigne avec la puissance d'Anna. Mais en même temps, mon esprit se concentre sur ses paroles.

Anna : Vous avez tué ma descendante, et pour cela, je vais vous faire souffrir. Que ceux qui ont causé la mort d'Éléonore s'avancent.

Quand je les vois arriver, je n'ai qu'une seule envie, les voir crever. Anna doit le sentir, car ce qu'elle fait est horrible, et en même temps ça me fait tellement plaisir.

Alors les amours, que pensaient vous de cet avant-dernier chapitre ? Intrigant ? J'attends vos réponses !

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Éléonore - The Divergent WorldOù les histoires vivent. Découvrez maintenant