Éléonore - The Divergent World

31.

[ Parce que ces cauchemars n'en finissent pas, tout le temps, à chaque fois.]

*ellipse de une semaine*

Je me réveille fatigué, triste et avec un mal de crâne.
Pendant cette semaine, j'ai réfléchi à toute l'histoire, et j'en suis arrivée au point ou je me demande pourquoi ? Pourquoi est ce que je me suis énervé ? Pourquoi est ce que Lisa à fait ça ? Que des pourquoi ! Et durant cette semaine, j'ai essayé de répondre à ces pourquoi, mais rien. Alors j'ai essayé d'aller voir Lisa. Elle ne m'a rien appris à part qu'elle veut juste avoir tous les mecs à ses pieds. J'en ai déduis qu'elle n'est pas très intelligente et je suis passée à autre chose.
Sinon, durant la semaine, Mathéo m'observait de loin, mais jamais il ne m'a approché, il respecte mon choix, et ça me fait plaisir. Plaisir qu'il comprenne et qu'il accepte.
Ce matin, je me réveille après avoir passé une nuit pleine de cauchemar. Parce que depuis une semaine, chaque nuit, je fais des cauchemars et je me réveille fatiguée et triste. Mais ce matin, j'ai mal à la tête. Sûrement à cause d'avoir trop pleuré. Parce que la nuit, quand je me réveille après les cauchemars, je pleure et j'aimerais, ne serait ce qu'un instant, avoir les bras de quelqu'un pour me rassurer et me faire un câlin. Je ne vais pas vous mentir, Mathéo me manque. Mais je ne suis pas prête à aller vers lui. Je veux attendre, car si il y a bien une chose que j'ai compris dans cette histoire, c'est qu'il n'y est pour rien. Alors comme tous les matins depuis une semaine, je pars prendre une douche froide, pour me remettre les idées en place. Après, je me prépare pour la journée, je vérifie que aucune trace de larmes ne reste et je descend prendre mon petit déjeuner avec Am'. Personne ne sait pour les cauchemars, ni pour les pleurs. Je me cache, j'ai honte. Alors je supporte tout, et je porte le poids de la tristesse seule. Une fois en bas, je retrouve Thomas et Am'. On discute rapidement et je pars manger avec les leaders. Je rentre dans la salle, je me sers à manger et je mange. Puis je me rends compte que personne ne parle.

Moi : Euh... C'est un peu stressant le fait que personne ne parle. Il se passe quoi ?
Jack : Vous partez aujourd'hui.
Moi : Oui, et ?
Jack : On ne sait pas combien de temps.
Moi : Un mois pour aller à l'opposé, le reste du trajet, personne ne l'a fait. Et c'est pareil pour le retour, on nombre inconnu et après un autre mois pour le retour.
Jack : Si vous revenez.
Moi : On reviendra.
Jack : On est début novembre, il va bientôt y avoir l'hiver. Faites attention à vous, s'il vous plait.
Moi : Ne t'inquiète pas ! On ne risque rien. Enfin si, mais on fera attention !
Jack : J'espère bien.

Et puis plus personne ne parle. Je n'essaye pas de faire la conversation, car je n'ai rien à dire. Alors je mange tranquillement et je rentre pour finir de me préparer. Sur le chemin, je croise Mathéo.

Mathéo : Je sais que tu tiens à être écarté de moi, mais on peut faire le trajet jusqu'à ta chambre ensemble ? Cela nous permettra de discuter.
Moi : Comment sais-tu que je vais dans ma chambre ?
Mathéo : Parce que c'est ce que tu fais tous les matins ? C'est une routine.
Moi : Alors viens. Enfin si tu veux.

Merde ! Mais pourquoi je lui ai dit de venir ! Je ne sais pas quoi dire ! Je vais faire la fille muette ? Celle qui ne sait pas quoi dire ? Il faut que je trouve quelque chose à dire parce que là, c'est silence radio.

Moi : *gêné* Il fait beau aujourd'hui.
Mathéo : *gêné* Euh... Ouais. Bon je me lance. Je ne vais pas passer par quatre chemins. Tu m'as pardonné ?
Moi : Euh... Écoute Mathéo, je... Je ne crois pas que ce soit le bon moment pour parler de ça.
Mathéo : Ah... J'ai compris. Je vais te raccompagner et attendre.
Moi : Je crois que ce serait mieux.
Mathéo : D'accord.

Le reste du trajet se passe dans le silence. Personne ne parle et le silence se fait pesant. Une fois arrivé devant ma chambre, on se dit au revoir.

Mathéo : *gêné* Salut, et sache que si jamais tu as besoin, je suis là.

Il est tellement mignon. Quand il est gêné, il passe sa main dans ses cheveux. Il a une manière bien à lui de te regarder. Comme si il y avait juste un squelette et l'esprit de la personne. C'est vraiment perturbant mais j'aime quand il me regarde comme ça. Et puis je réalise que je le fixe depuis cinq bonnes minutes. Il est vraiment gêné et moi aussi.

Moi : *gêné* Euh... Ouais, ben salut et à toute à l'heure au rendez-vous.
Mathéo : Ouais.

Je rentre dans mon loft et je ferme la porte sur moi même. Je m'adosse contre elle est je me mets à pleurer. Parce que je l'ai repoussé, parce que j'ai fais la fille froide, et parce qu'il me manque. Alors je me laisse aller à ma tristesse et laisse les larmes couler.

*point de vue de Mathéo*

Elle vient de rentrer dans son loft et je l'entends pleurer. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression que c'est ma faute. Mais qu'est ce que je raconte ! C'est de ma faute. Je me dégoûte. J'ai honte de moi. Alors je m'appuie contre la porte et mets ma tête dans mes deux bras et laisse quelques larmes couler. Je n'ai jamais pleuré. Jamais. C'est la première fois et j'espère que ce sera la dernière parce que quand tu pleures, tu sens ton coeur se serrer et se relâcher doucement comme si on le malaxe. Alors oui, je ne veux plus jamais pleurer de ma vie, parce que ça fait mal. Vraiment mal.

*point de vue de Éléonore*

Je ne sais pas combien de temps je suis restée contre cette porte et quand je regarde ma montre, je vois qu'il est l'heure de descendre pour le rendez-vous. Alors j'attrape ma veste et je ferme la porte derrière moi. Je descends les marches à la volé et j'arrive avec "seulement" dix minutes de retard. Tout le monde me fixe, mais je n'y fais pas attention. Je vais voir Jack, Julien et Manon et ils annoncent officiellement le départ. Seul quelques personnes étaient au courant. Alors il faut tout expliquer. Ils prennent leurs temps et quand c'est fait, ils désignent les participants. Chacun explique rapidement pourquoi ils ont étaient choisi. Vient mon tour, alors je m'explique et le tour passe. Quand tout est fini, je rejoinds avec Manon et Julien le reste du groupe. On part, on quitte cette ville qui m'a donné naissance pour un monde dont on ne reviendra peut être pas. Je grimpe dans le train et une fois installé, Am' me pose la question.

Am' : Qu'est ce qui se passe El ? Pourquoi est ce que tu pleurais ?
Moi : ...

Un chapitre concentré sur leur amour. Jusqu'où les mènera t'il ?

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