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Lisez c'est important, je l'ai déjà dit mais peu l'on vu:

- Je posterai toutes les semaines.

- Si elle connaît un réel succès comme Trial (oui je considère cette fiction comme un succès) je verrai pour la publier.

- Les chapitres feront entre 1000 mots et plus.

- La fiction sera classée mature à cause du sexe, la mutilation et du suicide.

- Certains chapitres auront des images (les lemons, passages durs et d'autres moins importants).

Si je vois autre chose à signaler je le ferai en début de chapitre prochain.

Bonne lecture.



Une nouvelle année commence et une minute de ma vie s'achève. Je vais encore passer une année terrible je le sens. Après ma seconde année de lycée j'ai changé d'établissement, c'était plus calme mais les critiques étaient toujours là. J'ai pas envie que ça se reproduise alors j'espère qu'Internet a raison et que les étudiants seront plus évolués et intelligents.

Après avoir tenté douze fois de mettre fin à ma misérable vie, avalé quatre boîtes de cachets complètes, utilisé deux cordes et m'être mutilé un peu plus profondément six fois je suis toujours là. Qu'ai-je fait pour mériter une vie comme ça ? Remplie d'horreurs, d'insultes et de problèmes ? J'en sais rien mais visiblement une force invisible et bien casse couilles m'empêche de quitter ce monde.

Les gens me haïssent et je hais les gens. Problème résolu. Bon j'ai malgré tout quelques exceptions comme ma sœur mais en réalité, c'est la seule.

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Après quelques heures chiantes à mourir d'avion et un voyage en taxi où le chauffeur n'a fait que me parler sans recevoir de réponse - allez savoir pourquoi, ironie du jour - j'entre finalement avec ma grosse valise bleu dans le grand bâtiment qu'est l'Université. Il a une forme de triangle et l'extérieur est plutôt chaleureux je dois l'avouer. C'est rempli de couleurs vives et tout est neuf. Ça donnerait presque envie de bosser.

J'avance vers l'accueil et m'arrête devant un homme qui s'aperçoit directement de ma présence, heureusement parce que j'aurais eu du mal à me faire remarquer. Il est plutôt jeune et il est classe. Costard. En fait il est si bien habillé qu'on remarque immédiatement qu'il a un balai bien logé dans le cul. Dommage il aurait pu être cool sans ça.

- C'est pour la rentrée ? Pouvez-vous me donner votre nom? Demande-t-il enjoué.

Il me vouvoie alors qu'il a quoi ? Trois, peut-être quatre ans de plus que moi. Je lui tends un papier avec mon nom et il semble comprendre.

- Oh oui, toi. Viens, suis-moi petit mec.

Petit mec ? Il est sérieux ? Je sais que je ressemble à un gosse tatoué mais bon je suis assez grand pour mon âge. J'ai juste une tête de gamin de dix ans quoi. Et puis c'est lui qui joue au vieux, pas moi qui joue au jeune.

J'ai la flemme de taper sur mon portable que je suis pas un petit mec et qu'il est grand temps qu'il aille se faire enculer mais je le pense réellement. Finalement j'obéis juste docilement et il me désigne une chambre. J'entre sans même chercher à le remercier. Je lui ferme la porte au nez et commence à vider ma valise qui d'un coup me semble gigantesque. J'en ai déjà marre.

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Une fois que ma valise est vide, je regarde chaque recoins de cette chambre sordide. Elle n'est pas blanche pétante, les murs sont bleus et verts. Il y a une salle de bain dont les meubles sont eux par contre tous blancs et neufs, un coin bureau, une armoire, une commode, une table de nuit et un lit. Tout le reste est en bois. Ça contraste plutôt bien, c'est étrange de mélanger le côté ancien du bois avec le côté neuf des meubles blancs mais j'apprécie l'idée et ça se marie bien avec les couleurs de la chambre. Je réexamine la chambre et pèse le pour et le contre cette année :

- Point positif: Je suis seul.

- Point négatif: Il y a des miroirs partout qui reflètent mon corps trop maigre, mes cheveux noirs corbeau qui sont coiffés - si je peux dire ça - avec une grosse mèche, mes yeux bleus qui ne brillent plus, ma lèvre inférieure et mon nez percé ainsi que mes jambes très fines. Mes vêtements noirs rendent l'image encore plus sombre et mélancolique qu'à l'ordinaire. Ouais, en bref je ressemble à une femme après un accouchement, donc à rien.

Je hais l'image que me renvoient ces choses. Je les couvrirai dès que possible. Cette pensée me fait constater que je hais beaucoup de choses. Suis-je difficile comme le dit ma mère ? Peut-être bien mais je m'en fou.

Un son me coupe dans mes réflexions et me fait sursauter.

Qui est le con qui frappe à ma porte ? Je l'ouvre un grand coup, u n gars châtain me regarde et me souris. Je sais par avance que c'est un connard vu la manière dont il me détaille. J'ai l'impression d'être du gibier et plus particulièrement sa prochaine proie.

- Je suis Troy, ton voisin de chambre. Tu es ?

Je m'empare de mon portable violemment et tape une réponse.

« - Pas sociable. Adieu. »

Il lit ma réponse et semble assez déçu.

- Tu veux pas me parler alors ? Bon...

« - Quelle perspicacité ! Oh et même si j'avais voulu te parler j'en suis incapable. »

J'attends qu'il lise ma réponse et claque ma porte. Maintenant que cet idiot a eu affaire à moi il va s'empresser de répéter à tout le monde, ô combien j'ai été cruel et sans cœur face à lui. Qu'il fasse donc ça ! Moins les gens m'approchent mieux c'est.

Je m'allonge lourdement dans mon lit et laisse mes démons m'envahirent.

I can't drown my demons they know how to swim.

Je commence à sentir mes mains trembler une à une, le manque est là. Je retire ma veste et mon T-shirt. Je regarde les marques sur mon corps avec du dégoût. Je m'inflige ça alors pourquoi suis-je dégoûté ?
Putain est-ce vraiment le moment de débattre sur un sujet aussi pourri ?
J'admire ensuite mes tatouages, sur mon torse, mes bras, mes hanches et même mon bas ventre. Sentir l'aiguille s'enfoncer dans ma peau me procure un certain bien-être. Puis enfin je redécouvre ma maigreur écœurante. Mes côtes ressortent, c'est immonde. Ils ont raison, je suis un monstre, une erreur de la nature.

Monster, how should I feel ?

Je fouille dans ma table de chevet où j'ai déposé il y a tout juste une heure mon bonheur. Je sors un sachet de poudre blanche ainsi qu'une paille. Soit je sniffe soit je prend une autre drogue et me l'injecte dans le bras, pour le coup je tremble trop pour l'injection.
Je forme des rails assez conséquents et inspire tant bien que mal à l'aide de la paille. Je reproduis ce même geste cinq, six fois. À moi le paradis et la joie de vivre - ouais la drogue donne de l'espoir et rend abruti - pour quelques heures en espérant que personne ne vienne m'emmerder dans ma bulle de bonheur éphémère.

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J'espère que cette histoire va vous plaire. Je ne souhaite aucun plagiat comme je l'ai indiqué dans le blabla du prologue. Si vous voyez des fautes informez moi, je relis mais très rapidement donc parfois j'ai quelques surprises.

On en apprend un peu sur le caractère de Kalter. Sa vie actuelle n'est pas un secret donc ne croyez pas que je vais trop vite avec l'histoire de la drogue ou de la mutilation. Je le dis car j'ai déjà vu des commentaires dans des histoires où ça dit "Ça va trop vite il y a pas de mystère" et bien le mystère de cette histoire c'est le passé de Kalter qui sera évoqué bien plus tard.

HARD TO LIVE (tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant