Kalter-Angel est un jeune homme dépressif et suicidaire.
Ethan est un homme plein de vie.
Un parfait contraste.
Le destin a décidé de les placer tous les deux sur le même chemin.
01/06/16.
La sonnerie stridente du bâtiment me fait sursauter. À force de rêvasser comme une gonzesse je me suis endormi. Un vrai boulet.
Je constate sur mon portable qu'il est déjà dix-neuf heures. L'heure du repas j'imagine. Je décide de finalement me rendormir, je ne mange jamais ou très rarement. Je me tourne et me retourne sans retrouver le sommeil, ce qui m'emmerde au plus haut point. Au bout de deux heures comme ça, j'entends ma porte émettre un bruit. Quelqu'un ose encore venir me voir. Cette personne est démunie d'intelligence c'est obligé.
J'ouvre la porte d'un coup, manquant de me prendre un poing par le gars qui voulait toquer à nouveau. Un mec aux cheveux châtain foncé, avec des yeux gris/vert et une barbe de quelques jours, me fait face, les joues rouges sûrement gêné de m'avoir presque frappé.
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- Excuse moi. Euh... Je suis Ethan, on m'a chargé de venir te voir car tu as loupé le repas.
« -Comment ils savent ? » Tapai-je rapidement, intrigué.
Il lit mon message et me sourit. Cache tes dents, je ne suis pas dentiste.
- Il y a l'appel. Ils appellent ton nom et tu vas manger.
« -Quelle idée de merde. »
- Oui c'est vrai mais on peut rien y faire. Bref, tu as l'air en forme bien que fatigué alors je leur dit quoi ?
« -La vérité, que je n'avais pas faim. »
Il me regarde et se retourne.
- À bientôt Kalter-Angel.
Comment connait-il mon nom complet lui ? Ah bah oui, le self. Je suis complètement à l'ouest là. La drogue fait encore un peu effet. Les cours commençent dès demain, ça promet.
Vers vingt heures, je reçois un texto de ma mère me souhaitant une bonne année et une popularité hors du commun. Prends moi pour un con aussi, je te dirai rien.
Le sommeil ne viendra plus et je le sais. Il faut que je trouve de quoi m'occuper l'esprit jusqu'au petit matin. Je décide de me rendre compte de mes actes. Je sais que je ne vais jamais changer mais bon.
Je me dis qui si je n'avais pas commencé à prendre de la drogue je ne serais peut-être pas arrivé à ce point critique de ma vie. Toutes les merdes comme l'insomnie et l'anorexie qui accompagnent la drogue j'y croyais pas mais maintenant je ne suis plus rien. Mon mutisme n'est que temporaire qu'ils disaient. Ça fait deux ans. L'alcool n'aide pas non plus j'ai essayé. Se couper ? C'est juste un mal pour un bien. C'est même devenu une mode rendant les gens souffrant vraiment comme de simples idiots qui suivent le mouvement. Des gens se suicident car leur vie est ennuyante. La drogue, l'alcool, la mutilation ainsi que le suicide sont si clichés. Tout le monde pensait que je faisais exprès de ne pas parler et de m'infliger ces horreurs jusqu'au jour où un stupide prof s'est exclamé:
