7.

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Pour fêter mon bac.. DOUBLE CHAPITRE TODAY ! 🍾
J'ai pas corrigé désolée xD

Blanc. Tous les murs sont blancs.

Je m'avance pas très rassuré jusqu'à l'accueil où une femme aux cheveux noirs, tirés en arrière en un chignon, semble à fond dans son ordinateur. Elle ne me remarque même pas.

- Bonjour.

Elle lève enfin la tête et affiche un sourire radieux.

- Bonjour jeune homme, que puis-je faire pour toi ?

- J'aimerais savoir quelle est la chambre de Kalter-Angel Wise s'il vous plaît ?

- Oh le jeune homme aux cheveux noirs c'est ça ? Il est dans la chambre 507 mais êtes-vous de sa famille ?

- En fait sa famille est en Amérique. Je suis son meilleur ami. Je veux veiller sur lui jusqu'à ce qu'ils soient là. J'ai pas su le faire quand il avait les yeux ouverts alors j'aimerais pouvoir le faire maintenant. S'il vous plaît.

Je suis tellement désespéré que je pleure à nouveau. Je dois absolument le voir. J'en ai besoin.

Elle semble hésiter et accepte mais elle veut absolument que je me fasse passer pour son cousin. Je la remercie un bon milliard de fois avant de me ruer vers la chambre 507.

Cet hôpital je le connais par cœur. Mon père y est décédé, ma mère y est encore mais plus pour longtemps, on va me la prendre elle aussi et enfin Oli mon jeune frère de dix-sept passe son temps à s'ouvrir les veines. Certains diront la malchance moi je pense que c'est de l'acharnement. Surtout que désormais Kalter y est. Cet hôpital me porte la poisse ou alors c'est moi qui porte la poisse à mon entourage !

Quand j'arrive devant la porte de la chambre 507 j'entends du bruit à l'intérieur. Quelqu'un parle à Kalter. J'entre doucement et aperçois un gars que j'ai déjà vu à l'Université.

Je me racle la gorge pour qu'il me repère. Il se retourne d'un coup avec un petit sourire aux lèvres. Son sourire n'est pas malsain juste triste. Troy. Il s'appelle Troy. C'est le voisin de chambre de Kalter. Il nous souhaite toujours une bonne soirée et Kalter l'ignore toujours.

– Qu'est-ce que tu fais là ? Comment tu es passé ?!

– Je viens rendre visite à un ami toutes les semaines et aujourd'hui j'ai modifié mon planning pour venir voir Kalter. Je savais que tu viendrais mais je voulais pas le laisser seul. Il a l'air très gentil malgré le fait qu'il semble me détester

– Il te déteste pas mais il a juste beaucoup de mal avec les gens. Même avec moi. C'est mon meilleur ami mais pour lui on est que des connaissances.

– Tu es patient. Très patient.

– Mon petit frère est comme lui. J'ai l'habitude.

Il me sourit tristement et se lève.

– Je vais y aller. Bonne journée.. Ethan c'est ça ?

– Bonne journée Troy.

Il sort finalement de la chambre. Étrange mais sympa. Je regarde finalement le corps maigre et pâle reposant dans le lit. Il est relié à tellement de machines qu'on dirait un robot en charge. Je m'assois près de lui et prends sa main. Il est gelé.

– Je suis désolé.

Ce sont les seuls mots qui passent la barrière de mes lèvres. Qu'aurais-je pu dire d'autre ? "Tu m'entends ?" bah bien-sûr et il se serait levé, il aurait dansé la macarena avant de me dire " Oui je t'entends ".
Je pète les plombs. Je suis vraiment fatigué mon Dieu.

Je ne pensais pas m'attacher en si peu de temps et encore moins au bout de deux mois de cours me voir ici à nouveau en espérant qu'il tienne le coup. Ce qui m'effraie le plus c'est qu'il semblait savoir ce qu'il voulait. Il était déterminé. Personne n'aurait pu l'arrêter. Comment a-t-il pu en arriver là ? qu'est-ce qui l'a poussé à faire ça ?
J'aimerais juste qu'il se réveille. Mais je sais très bien que ce n'est pas possible. On ne sait même pas si il va survivre. Je sers un peu plus sa main dans la mienne. Il semble si paisible malgré sa blancheur et sa froideur cadavérique. Les machines sont les seuls bruits que l'on peut entendre dans la chambre. C'est paisible. Beaucoup trop paisible. C'est là que je me rends compte que son sarcasme, sa manière d'être, son côté dur alors qu'il aime quand je le coiffe, ses blagues. Tout de lui me manque.

– Bon sérieux Kalter va vraiment falloir que tu te réveilles parce que sans toi je suis paumé.

Je ris mais c'est nerveux.

____

Les heures passent et pourtant je ne bouge pas d'un pouce. Ses parents seront bientôt là. Enfin je pense. En tout cas l'hôpital a retrouvé son téléphone près du pont. Il a contacté sa sœur avant de se jeter dans le vide. Il l'aime tellement comme moi j'aime mon petit frère. Je devrais appeler Oli. Il saurait quoi faire pour me remonter le moral. Quand c'est lui dans ce lit il fait tout pour me faire rire et il y a arrive parfaitement.

Je lâche la main de Kalter afin de prendre mon portable. Je compose rapidement le numéro de mon frère.

" Allô ?

– Oli. Ça va ?

– Très bien et toi ?

– En réalité non. J'ai besoin de toi à l'hôpital je... Je me met à pleurer comme si la peine et le chagrin que j'avais en moi sortaient enfin. Je me rends enfin compte d'où je suis, que Kalter ne va pas se réveiller avant plusieurs jours. Kalter a tenté de mettre fin à ses jours. Je t'en prie j'ai besoin de toi maintenant.

– J'arrive."

Malgré ça je continue à pleurer. Je suis très bruyant. Je regarde son visage qui a première vue n'a rien mais je sais qu'il va garder des séquelles très importantes, au moins si elles ne sont pas physiques, elles seront psychologiques.
Je reprends sa main. Elle est toujours gelée. J'appelle donc une infirmière à l'aide du petit bouton.
Elle arrive quelques minutes plus tard.

– Que puis-je faire pour vous.

– J'aimerais une nouvelle couverture pour... Pour mon cousin s'il vous plaît.

Je renifle mais mes larmes ne se stoppent pas. Elle se dirige vers une armoire et m'indique que s'il est toujours froid, c'est ici que je trouverai de quoi le réchauffer.
Je la remercie avant de mettre la couverture jusqu'au cou de mon meilleur ami. Je lui embrasse le front et me dirige vers la porte. J'ai extrêmement faim et je ne tiens plus debout seul. J'ai besoin d'un café bien corsé.

Quand j'arrive enfin dans le hall où se trouve les machines à boissons et à bouffes je croise le regard de mon frère. Il a fait très vite. Il court vers moi et me sert dans ses bras. Je pleure encore plus.

– Ça va aller Ethan. Me chuchote-t-il. Tu vas prendre ta boisson, de quoi manger et on va retourner le voir ce petit gars.

J'hoche la tête et fait ce qu'il m'a dit. J'ai jamais autant eu mal qu'en voyant Kalter ainsi.

HARD TO LIVE (tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant