15.

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Petit speech: Il est fort possible qu'à la rentrée des classe (le 8 septembre pour moi) je sois contrainte de changer le jour de publication. Je ne sais pas encore mais mon vendredi devrait être entièrement libre si je ne travaille pas en dehors des cours donc je posterai peut-être ce jour là. Le chapitre qui suit est peut-être un peu court, j'essayerai de me rattraper comme je peux à partir du chapitre 19 qui est en cours d'écriture. Et je vais faire ma niaise mais merci à ceux qui sont là depuis le début et à ceux qui lisent, votent et commentent cette fiction. Vous me donnez l'envie d'écrire un peu plus tous les jours. Love on you 💕.


KALTER:
(Avant l'épisode de l'hôpital.)

Encore une journée de merde. Ethan ne vient plus depuis le début des vacances scolaires. Quelque part il me manque mais dans un autre sens je me fiche de savoir où il est, ce qu'il fait.
Mes sentiments contradictoires me font clairement chier.

Aujourd'hui je dois faire la fermeture. Line me l'a demandé car elle fête ses trente ans de mariage ce soir. J'ai trouvé ça adorable alors j'ai accepté. Les personnes âgées peuvent être un merveilleux exemple. Line en est un.

— Bonjour. Je cherche un livre pour enfant.

Je me tourne vers une femme qui tient la main de son enfant.

Je lui fais signe de me suivre. Elle a vu la pancarte donc elle ne fait que de me sourire. Je tente de faire la même chose et j'y parviens quand le petit court dans mes jambes. Je me dis que j'aurais pu, moi aussi, avoir une enfance comme celle-ci. Ça me rend triste mais pas haineux contre cet enfant. Je ne hais pas les enfants, ils sont innocents mais je hais les ados et adultes. Ils réfléchissent par eux-mêmes et manipulent les plus jeunes comme si ils n'étaient rien. Juste des pigeons à dresser. Je me rends compte que je commence vraiment à m'énerver devant une mère et son enfant.

Je tente de lui mimer quelque chose puis j'abandonne et prends mon téléphone ce qui la fait doucement rire.

— Maman pourquoi le monsieur il parle pas ?

— Il est muet. Il ne peut pas parler.

— Mais... C'est triste.

« — Ça arrive bonhomme, c'est la vie.
Quel type de livre il vous faut ? »

— De dragon !

Je souris et conduit le jeune enfant devant tout un tas de livres sur les contes de fées. Il jette son dévolu sur un livre intitulé Chevaliers et dragons. Le livre semble ancien et est énorme. Je suis surpris qu'il veuille un livre sans images.

Il est émerveillé et je les conduis jusqu'à la caisse ou j'encaisse leur achat. Le sourire qui illumine le visage du jeune garçon me donne envie de tout casser. Encore une fois pas à cause de lui, juste à cause de mes parents. Ils ne m'ont jamais aidé. Quand ils ont su ce que j'ai vécu cette nuit-là, il y a deux ans, ils n'ont rien fait pour m'aider. Juste des dizaines de psychologues pour se débarrasser de moi et des rumeurs qui pesaient sur leur putain de réputation à deux balles. Quand j'étais enfant, avec Kat, ils nous ont toujours monté l'un contre l'autre. Kat était l'intelligence même et recevait toujours les meilleurs cadeaux et en nombre supérieur aux miens. Puis en grandissant ma soeur à commencée à se révolter tandis que moi je restais silencieux. C'est d'ailleurs l'ironie du sort. J'étais silencieux, je ne parlais pas mais j'avais une voix et maintenant que je n'ai plus ma voix, j'aimerais la récupérer et parler.


***


Enfin chez moi. C'est ni trop petit, ni trop grand. Juste parfait pour moi.
Je me laisse tomber dans mon canapé. Je tente de juste reposer mes yeux quelques secondes mais au final je m'endors.

Je me réveille en sursaut. J'ai la dalle. Je traîne les pieds jusqu'à mon frigo. Je regarde brièvement ce qu'il y a et rigole amèrement. Je n'ai que des salades toutes prêtes en mode McDo, des cheeseburgers ou encore des sandwiches tout fait, dignes des restaurants routiers. Bref, je me casse pas le cul pour les repas puisque je mange qu'une fois par jour et en petite quantité. Mon anorexie est toujours là et depuis que je suis parti de l'Université je dirais même que c'est pire mais j'aime m'infliger cela.

Mon repas fini je me dirige vers ma chambre où je me roule un joint rapidement. C'est le rituel maintenant. Bouffe, drogue, mutilation et séries télé nul à chier. Bon okay j'avoue je suis entièrement fan de Teen Wolf, Vikings et Game of Thrones mais les autres sont à chier. Vampire Diaries ? On voit bien que par la suite Elena est une pute. Sérieux, elle se tape des frères quoi !
Et dire que je pense à ces choses-là que quand je suis drogué. Je dois être drôle drogué.


***


La lame coupe ma peau. Mon poignet cette fois. J'en avais marre de me cacher alors je coupe même si c'est visible.
Trois lignes, quatre et putain la boulette ! Je m'agite dans tous les sens à la recherche d'une serviette. Je me suis coupé trop profond. Je pisse vraiment le sang. Putain ça s'arrête pas ! Je vais pas pouvoir gérer ça moi-même. Je vais pas aller à l'hosto tout de même ?! Putain mais quel con !
Oh et puis merde, ils peuvent pas me garder contre mon gré ! J'attrape mes clés et ma veste rapidement avant de me remettre à compresser mon poignet. Une chance que je n'habite pas à vingt kilomètres de l'hôpital mais à seulement vingt mètres.
Quand j'entre dans l'hôpital, une chose me vient à l'esprit.
J'ai toujours voulu mourir et là, maintenant que je peux, je me rends à l'hôpital, totalement paniqué. Aucune logique. J'y suis allé d'instinct.

Alors que je discute avec la femme de l'accueil, un hurlement retenti derrière moi. Un hurlement de douleur,de détresse. Je me tourne vers ce hurlement et je vois un blond au sol se tirant les cheveux, se débattant, luttant contre les infirmiers. Il pleure si fort. Il réclame sa mère. J'ai pas besoin de connaître l'histoire pour savoir qu'elle ne doit plus être de ce monde désormais. Ça me brise le cœur de voir que quelqu'un peut-être si triste. Quand la personne avec le blond lui demande de relever la tête mon cœur se brise davantage. Ethan. Il vient de perdre sa mère. Son regard croise le mien. Un sourire triste et fané vient prendre place sur son visage avant qu'un infirmier lui administre un sédatif et qu'il tombe dans leurs bras. Le garçon qui accompagne Ethan se tourne vers moi et je comprends. La ressemblance est si frappante que même un aveugle la verrait. Le frère d'Ethan, Oli, est là aussi. Je sais qu'il sait qui je suis. Il regarde mon poignet avant de partir rejoindre son frère.

HARD TO LIVE (tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant