L'odeur du café me réveille, je souris avant même d'ouvrir les yeux. Je m'étire longuement totalement reposée pour la première fois depuis longtemps. Une semaine s'est écoulée depuis notre intervention à Beitleet et nous n'avons pas eu de nouvelle enquête depuis. Cela nous arrive si rarement ces temps ci.
J'ouvre enfin les yeux et ne suis guère étonnée de ne pas voir mon partenaire à mes côtés. C'est un lève tôt, il doit déjà être dans la cuisine à discuter avec sa mère. Je regarde l'heure et me lève en sursaut. Il est plus de 8h du matin. Jamais je ne dors si tard. En général, Michael et moi nous levons en même temps. Je finis par sortir du lit, attrape une de ses chemises sur le dossier du fauteuil face au lit. Puis mon shortie qui a atterri à l'autre bout de la pièce la nuit dernière.
C'est avec un immense sourire aux lèvres que je sors de la chambre. Jamie me saute dans les bras et je le soulève en riant. Ils sont tous attablés au bar de la cuisine. J'embrasse le fils de mon partenaire, salue Ruth et dépose un chaste baiser sur la joue droite de Mike.
Il dépose une tasse de café fumant devant moi et je me colle un peu plus à lui. Il connaît la moindre de mes habitudes matinales. Cela devrait me terrifier, bien au contraire, j'adore cela. Je le remercie d'un sourire. Et apprécie la première gorgée.
Je viens de passer la semaine entière dans cette maison, et ce pour la seconde fois consécutive sans me poser une seule question. Comme si tout cela était normal. Les seuls aller-retour que j'ai pu faire entre mon appartement et leur maison étaient uniquement pour récupérer mon courrier et quelques affaires.
Nous sommes dimanche et voilà quatre jours que je n'ai pas remis les pieds chez moi. J'irai ce matin, courrier et vêtement uniquement. Je souris de nouveau et Michael me regarde soudain surpris. Je devine dans son regard la question qui lui brûle les lèvres et qu'il ne posera pas. Il ne pose pas de question lorsqu'il me sent sereine et heureuse.
Je décide de lui répondre. Ruth est présente mais ces deux dernières semaines nous nous sommes tellement rapprochée. Jamais je n'aurai cru possible être capable de me confier autant à quelqu'un. Et me voilà dans cette maison à parler de mes sentiments si profondément cachés à la mère de mon amant.
« Il va me falloir un tiroir Michael. Mes affaires sont éparpillés dans mon sac et tu connais mon problème avec le rangement. »
Michael leva un sourcil, posant sa tasse de café bruyamment tant il était surpris. Et il était rare que l'agent spécial et superviseur Kyson réussisse à se faire surprendre par qui que ce soit. Sarah Stewart était une des seules personnes si ce n'est la seule. Il finit par sourire. Ils n'étaient pas du genre à utiliser des sobriquets. De plus, avec leur relation secrète cela devenait compliqué pour eux d'afficher un quelconque soutient affectif lorsqu'ils étaient avec leur équipe. Aussi, lorsqu'il entendait son prénom utilisé en entier par sa partenaire il savait. Son nom de famille était utilisé en mission ou lorsqu'elle était excédé. Lui faisait l'inverse. Il l'appelait Sarah tous les jours, Stewart était sa façon à lui de lui dire, je ne suis pas que ton partenaire. Je t'aime et je suis là quoi qu'il arrive.
« Mais ma penderie est toute à toi Stewart. »
Elle sourit de nouveau et posa une main sur sa cuisse qu'il recouvrit aussitôt de la sienne.
Ruth sirotant son thé à l'autre bout du bar ne pu s'empêcher de cacher un sourire. Jamie, assis dans le canapé derrière eux, n'avait rien suivit de l'échange bien trop concentré sur l'épisode de Batman diffusé à la télévision.
Michael proposa un déjeuner pique nique dans un des parcs que son fils adorait. Cette fois, le petit garçon sauta du canapé surexcité à l'idée de passer une fois de plus sa journée en famille. Il n'était pas rare de voir Sarah en compagnie des Kyson en public et Jamie savait parfaitement garder un secret. Il l'avait prouvé la semaine précédente en arrivant au bureau avec sa grand mère un midi tout en faisant semblant de ne pas avoir vu sa Sarah depuis longtemps. La jeune femme et son partenaire avaient d'ailleurs dû cacher un éclat de rire.
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Seconde chance
Ficção GeralSarah Stewart a tout perdu. Mari et Enfant. Après une descente aux enfers, elle essai de remonter la pente. Aidé par ses amis, sa seule famille. Son équipe au FBI.... Début du prologue: Je ne sais plus très bien quelle heure il peut être. Deux, troi...