Chapitre 17

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Ma main tremble toujours lorsqu'enfin je pose mon téléphone contre mon oreille. J'essai d'appliquer les conseils du Dr Burck. Voilà presque 3 mois que nous avons arrêtés nos cessions. Il m'arrive de l'appeler, juste pour me rassurer, mais chaque fois il me dit que tout va bien. Que je suis sur la bonne voie et que je peux désormais me passer de ses services. J'appelle plus souvent mon psy que mon parrain aux AA. Quel comble, être atteinte du Syndrome de Stress Post Traumatique alors que je n'ai pas subit de traumatisme direct. Je secoue la tête, entendant la voix du si patient docteur qui pendant de longues semaines n'a pas cessé de me rappeler que perdre un mari et en enfant dans de telles conditions est traumatisant, plus encore peut être pour une personne des forces de l'ordre. Je sais qu'il se sent presque coupable de ne pas avoir vu ma descente aux enfers. Comment le pourrait-il, Henry me forçait à venir me déposant et revenant me chercher chaque fois. Je ne voulais pas être guérie.

Je sais que je risque d'avoir des crises parfois, rare mais possible. Et en voilà une....je respire....oui respirer profondément encore et encore est une des clefs. Soudain j'entends la voix de Michael au téléphone. Sa voix est bizarre, paniqué...pourquoi est-il paniqué? Jamie...je sens mon coeur s'accélérer et un sanglot s'échappe involontairement. Je frappe le sol sur lequel j'ai finit par glisser. Michael hurle mon nom à présent, non c'est à cause de moi s'il est paniqué. Il faut que je lui parle, que je lui dise ce qu'il m'arrive. Allez Sarah, un mot, un sigle, il saura et il viendra.

« Viens » Arriva-t-elle enfin à murmurer.

« J'arrive. »

Sarah s'était retranchée contre la baie vitrée du salon, après avoir tiré tous les rideaux et l'intégralité des lumières. Dans sa main droite se trouvait son arme. Dans la gauche sla seconde qu'elle avait retirée de sa cheville droite. La crise était violente mais cette fois elle arrivait à garder un minimum de contrôle. Cette fois, elle ne voyait pas sans cesse les vidéos de surveillance de la fusillade encore et encore traverser son cerveau.

C'était sa troisième crise depuis la mort de James et Lucas et cette fois elle avait réussit à demander de l'aide. Lors de sa première attaque de panique, elle avait littéralement dévasté leur appartement. C'était les voisins qui avaient appelé Henry en entendant les coups de feu et les meubles se briser. Son équipe et le Dr Burck l'avait aidé à déménager et à se débarrasser des affaires de ses deux hommes. Lors de la seconde crise, pire encore que la précédente, Tim l'avait retrouvée à moitié morte dans un bain de sang. Et puis il y avait eu la cure, les nouvelles séances chez William Burck et les crises avaient disparues. Et pendant de longues semaines, il lui avait apprit à demander de l'aide si cela devait arriver de nouveau. N'importe qui, la première personne qui lui viendrait à l'esprit devait être absolument appelée dans la seconde.

Elle avait réussit, c'était le premier pas.

De son côté, Michael venait de faire irruption dans le salon, où Benjamin se trouvait. Le sniper semblait regarder avec passion un match de baseball. Il bondit du fauteuil, arme au poing lorsqu'il vit son équipier surgir, la main sur son holster qu'il venait simplement de fixer à l'arrière de son jean.

« Un problème? »

« Sarah... »

Ben ne lui laissa pas le temps de continuer, il se dirigea vers les escaliers qui menaient au premier étage.

« Je réveille Tim, je viens avec... »

« Non Ben, c'est juste Sarah. »

Il soupira, il devait au moins le dire à Benjamin qui ne comprendrait pas auquel cas.

« Elle est en pleine crise de panique. Je... »

Inquiet le sniper inspira rapidement, lui expliquant la maladie de leur coéquipière. Mike se jura de la remettre à sa place lorsqu'elle irait mieux. Pourquoi ne rien lui avoir dit bon sang.

Seconde chanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant