Aujourd’hui nous sommes le 17 décembre, et dans deux jours cela fera une année. Un an et j’ai l’impression que la souffrance est toujours la même. Mes envies destructrices et les hallucinations dues à mes addictions ont pourtant disparues.
Il est 7h du matin et je suis déjà arrivée au bureau. Focalisée sur la date à venir et aux risques psychologique. Un homme entre avec Henry et je me fige soudain le voyant approcher de ma table de travail, de SA table face à la mienne.
***
La première fois qu’elle le vit prendre cette place, Sarah eut envie d’un verre toujours accompagné d’une de ses pilule miracle. Et ce, après tout ces mois d’abstinence. Ce jour là, la colère afflua et elle repensa à aux seules choses qui l’avaient apaisé toutes ces semaines.
Un homme venait en effet de poser un carton sur le bureau de James. Personne depuis sa disparition n’avait pu utiliser cet espace. Il était bel homme mais elle tenta de l’ignorer, tout comme elle ignora son sourire avenant et le café qu’il lui tendait. Elle l’ignora complètement et se dirigea, furieuse, vers le bureau de son supérieur. La pièce étant un immense open-space, tous deux gagnèrent la petite cafétéria attenante. Sarah referma la porte affichant un calme en total contradiction avec son état d’esprit.
_Je croyais que nous étions d’accord. Souffla-t-elle cachant son trouble.
Elle ne voulait plus de coéquipier.
_J’ai essayé Sarah, mais la décision vient de plus haut. Ils te pensent prête et tu sais comment fonctionne nos équipes.
La jeune femme inspira profondément. Pourquoi était-elle si perturbée ? Les mains tremblantes, elle prit place dans le fauteuil que lui offrait son patron et ami. Il s’assit près d’elle et lui prit la main.
_Qui l’a recruté ?
Elle s’efforçait d’écouter sa raison, le service avait besoin d’un nouvel agent. Il était nécessaire à son équipe. Mais pourquoi était-ce soudain si difficile ?
_Moi. Répondit l’homme à ses côtés.
Elle expira bruyamment. Elle aurait dû être soulagée, pourtant sa panique ne s’atténua pas. Elle passa ses mains instinctivement le long de ses poignets, où se trouvaient ses cicatrices. C’était devenu instinctif lorsqu’elle était inquiète ou préoccupée.
_Il sait ? Demanda-t-elle enfin.
_En partie, uniquement le nécessaire. Acquiesça –t- il d’un signe de tête, soucieux pour son agent.
Il attendit qu’elle parle, Sarah se confiait peu mais sa guérison n’avait pu être possible qu’en s’ouvrant aux autres. Et elle ne l’avait fait qu’avec ses proches. Henry Lone en faisait partie.
Il lui tendit le dossier du nouvel agent qu’elle ne prit pas la peine d’ouvrir. Elle avait une totale confiance en son supérieur.
_Sarah ? Demanda-t-il gentiment.
Elle soupira avant de reprendre.
_Je ne sais pas ce qu’il m’arrive. Le voir à la place de James….C’est une nouvelle étape du deuil que je ne suis pas certaine de vouloir franchir.
L’homme posa une main sur la sienne et la jeune femme ferma les yeux. Ils restèrent ainsi quelques instants avant qu’elle ne se lève enfin.
_Je vais tenter de m’excuser…Je ne lui ai pas fait un accueil très chaleureux.
Son supérieur lui fit un clin d’œil et soupira lorsqu’elle eut quitté la pièce. Ce changement allait-il être bénéfique ? Le temps le lui dirait rapidement.
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Seconde chance
General FictionSarah Stewart a tout perdu. Mari et Enfant. Après une descente aux enfers, elle essai de remonter la pente. Aidé par ses amis, sa seule famille. Son équipe au FBI.... Début du prologue: Je ne sais plus très bien quelle heure il peut être. Deux, troi...