Maudite, tome 1

Chapitre 3, Earwen

L air chaud et le vent sec me balaye le visage. Je m'arrête, souffle et continue à chercher du regard mon frère :

- Daïrim ! Reviens s'il te plait !

Seul son rire me parvient et je continue ma route. J'aperçois au fond une fille aux cheveux noirs qui se balade près de la Limite. Je L'observe un moment et manque lui crier de ne pas s approcher puis me retient:

-Earwen ! Reprends toi ! Tu connais même pas cette fille et tu veux la prévenir ? Mais qu'elle aille crever si elle est folle ! Non mais n importe quoi! Faire preuve de bonté envers des étrangers, toi Earwen Meanile!? Tu es devenue totalement barje!

Je relève la tête et remarque que la fille est retournée au milieu du chemin.

Soudain, Daïrim me prend de cours en m'attrapant dans le dos et en m emmenant comme un sac à patates tandis que je crie. Il me relâche bien vite et reprend son sérieux en atteignant les premières baraques. Je L'imite et nos mines de démolisseurs ( sans exagération !! ) figurent bientôt sur nos visages.

En arrivant dans l enceinte de l école, une sonnerie retenti pour nous indiquer que le banquet d'arrivée sera bientôt servi. Étant peu loin, nous arrivons bien vite et je m'assois à côté de ma toute petite soeur. La place de l'autre cote étant vide, je suis satisfaite.

Mais alors que tout le monde ou presque est installé, une fille se met à ma droite. Je L'a regarde avec mon regard de tous les jours mais intérieurement, je m'étrangle: Cette fille je L'ai déjà vu quelque part. À toute vitesse je réfléchis faisant mine de suivre le discours habituel de notre " cher " directeur. La vérité ,enfin, m'apparaît. Mon rêve. Oui, j ai rêvé de ce moment là quelques jours auparavant. Je me tourne pour lui demander son nom mais elle se leve, le visage crispé et soudain s effondre au sol. Par réflexe, et grâce à ma partie elfe, je la rattrape in extremis et la repose sur le sol plus gentiment que je ne le voudrais....

Les élèves se lèvent tous à leur tour et cherche à reconnaître qui git par terre. Je remarque qu'une larme de sang coule sur la joue de la jeune fille et je me baisse pour voir cela de plus près. Mais ma mère ne m'en laisse pas le temps:

- Earwen, crie-t-elle du haut de l'estrade, accompagne ta camarade à l'infirmerie, Daïrim, aide ta soeur à la porter. Nous allons vous rejoindre.

Génial... fallait que ça tombe sur moi... Un garçon aux cheveux rouges s'avance vers moi et soulève la... fille aux larmes de sang. Je lui ouvre la porte et nous partons pour l'infirmerie. Sur le chemin, il me bouscule volontairement et je tombe à terre en pouffant, je me relève, epoussète ma robe corail et dans un élan enfantin, je lui tire la langue. Il me suit et me fait une énorme grimace:

- Ciel! Quelle mocheté est présente devant moi!?

- Ta gu...

- On dit ta bouche Daïrim!!

Il tente de contre-attaquer mais le médecin se pointe et il se stoppe. Il allonge l'adolescente sur le lit et sort tandis que je reste et que le toubib l'osculte et la couvre. Ce n'est pas dans mes habitudes mais, cette fille me fascine et je veux  savoir qui elle est. Soudain, ma mère entre suivie du directeur et me recale dans un coin de la pièce. Le médecin soulève légèrement la couverture de la fille et le directeur qui est en face de moi devient blanc et ma mère sort un joli:

-Eh merd....

Elle me fait sortir mais j'eu le temps de voir des marques noirs sur les bras de cette fille qui est vraiment très! bizzare. 

Mais têtue comme je suis, je reste derrière la porte afin d'entendre ce que précisèment, ces adultes là veulent me dissimuler:

- Le Mal.

- Vous croyez?

- J'en suis sûre, il est revenu. Pour se venger.

- C'est horrible!!!

- Non, c'est dramatique, cette adolescente est devenu son accolyte malgré elle.

- Mais... Il faut s'en débarrassé!

- C'est une adolescente monsieur le directeur! Pas un objet dont on peux user jusqu'à ce qu'il devienne insignifiant à nos yeux. On ne peux pas la tuer! Il faut l'aider mais nous ne pouvons la garder ici!

Ulcérée, ne voulant pas que cette fille du "Mal"  ne parte avant que je ne la découvre, j'entrais dans la pièce et bousculais cet abruti de médecin puis me dirigeait vers la malade et la giflais pour qu'elle se réveille puis, devant elle:

- Bien, maintenant vous allez pouvoir décider du sort de cette fille avec ELLE, et avec MOI !