Chapitre 11, Earwen, deuxième partie.

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 Une sonnette retentit et j'ouvre les yeux. Ma respiration est saccadée, je me plaque contre le canapé. Derrière la porte brouillée, une ombre noire, difforme tente de regarder à l'intérieur. Deux yeux jaunes et brillants s'allument et scrutent. Soudain, un grognement se fait entendre et il recule. Je regarde autour de moi. Rien n'est ouvert, les volets sont encore fermés. Je recommence à respirer normalement et à me calmer mais j'entends quelque chose gratter contre le mur.  L'étage! Hemli à l'habitude de dormir la fenêtre ouverte!! Je grimpe à quatre pattes  l'escalier, trébuche, tombe dans le couloir. Les grattements se rapproche, j'ouvre la porte et voit un autre de ses singes à côté de la fenêtre. J'hurle d'effroi. Mauvaise idée. Il se retourne, me voit et s'avance. Je reste petrifiée, je ne commande plus mes jambes. 

Un bruit de verres retentit au rez-de-chaussé. C'est cela qui me fit bouger. Je ferme la porte à clé, avec le peu de magie qu'il me reste pour le moment et descends. Hemli est debout, ulcérée, et martyrise un autre de ces singes. Je l'aide à se relever et elle me regarde inquiète.  Un cri me fait sursauter.   L'autre descends !  Je jette un regard à Hemli et devant moi, elle s'effondre, tuée par une sorte de... griffe. L'autre s'approche et me soulève puis m'assome. Je sens quelque chose me traverser et j'entends mon coeur s'arrêter.

- Ahhh! 

J'ouvre les yeux, Hemli est toujours  devant moi,bien vivante et autant assomée. Ses vêtements ont toujours l'odeur de brulée et ses marques palpitent encore. 

Je la regarde, me prends un verre et la claque pour qu'elle se réveille. Elle ne doit pas rester endormie, on ne sait jamais. Ses yeux s'ouvrent tout doucement, elle me considère, perdue et cligne des yeux.  Son sourire timide s'éteint lorsqu'elle comprend qui lui as mi la claque:

- Aie....J'ai dejà vécu cette situation...

- MMhh... Oui, je sais. C'est moi.

Je ne la laisse pas le temps de continuer et lui renverse l'eau dessus. Ces marques fument un peu moins maintenant et elle ne sent plus le brûlé! Son regard manque de me tuer ( si ses yeux avaient été des lasers! ) et je ne peux m'empêcher de rire. 

- Excuse moi... C'est... C'est nerveux... Mrum Mrum. 

- C'est rien...

Elle détourne le regard, comme si elle était gênée. Je la regarde, attentivement et décide de tout lui raconter, avec notamment mon rêve. On ne sait jamais.... 

Maudite, tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant