Je me lève tant bien que mal. Des cries proviennent de la pièce d'à côté. Il faut que j'aille voir. La tête me tourne néanmoins j'arrive sur le seuil de la chambre d'Earwen. Cette dernière est allongée dans son lit et pousse des cris de douleur en se griffant la poitrine. Je m'approche et la gifle. Ca l'arrête immédiatement, elle nous regarde à tour de rôle, moi, Erdrim et Daïrim qui vient d'arriver. Je m'assoie à côté sur le lit et elle plonge dans mes bras en pleurant. D'un regard, j'intime aux garçons de sortir. Elle va avoir besoin de temps...
Quatre mois plus tard...
Le temps passe, il emporte des souvenirs avec l'été et il en ramène d'autre avec l'hiver mais malgré ça, il y a des choses que ni moi, ni Earwen ne parvenons a oublier. Je ne parviens pas à oublier notre discussion sur ce qui l'entravait après le passage d'Eldhwen dans les ténèbres. Elle a fini par se faire une raison : ce n'est pas en pleurant que tout ça va s'arranger alors pour l'aider et lui changer les idées, nous avons multiplié les sorties et maintenant, elle ne pleure plus. Enfin, c'est ce qu'on croit. Des fois le soir, lorsque nous sommes couchées, je l'entends sangloter alors je me lève, je vais la voir, je la sert dans mes bras et elle finis par se calmer.
Les cours se poursuivent, et comme Gunnakt n'est pas réapparu depuis la dernière fois, nous avons décider de nous concentrer sur la recherche de mes parents. Si on fais confiance à mes souvenirs, nous avons leur apparence. La documentaliste nous a aider, sans succès. Il faudrait aller fouiller directement dans les dossiers du bureau du directeur... C'est une prise de risque mais Earwen est partante. Nous nous installons dans un coin de la bibliothèque pour parler tranquillement.
- Bon alors ! C'est quoi le plan ?
- Il faudrait entrer dans son bureau le soir. Le plan c'est d'abord de récupérer les clés, décidai-je.
- A 15h il part amener ses petits-enfants à sa fille.
- D'accord, et tu saurais pas où il met ses clés ?
Elle se met à réfléchir.
- Hum... Oui...
- Je t'écoute, l'encourageais-je.
- Dans ses poches ou dans la salle des profs.
Je cogite à mon tour. Il est évidemment hors de question de demander l'aide de sa mère. Il faudrait y aller nous-même mais... Comment accéder à la salle des professeurs sans se faire remarquer ? Voilà une question intéressante...
Pendant que je suis dans mes pensées, Daïrim entre dans la bibliothèque et se dirige vers nous. Lorsqu'il voit ce que nous avons entre les mains, il fronce les sourcils et demande :
- Qu'est-ce que vous faîtes avec les plans de l'école ?
- On prépare un exposé, réplique Earwen avec une assurance désarmante.
J'acquiesce d'un mouvement de tête et il repart. Je jette un coup d'œil à l'horloge : 15h 15.
- Allons-y, décidai-je, il doit être parti.
Nous nous dirigeons vers la salle des professeurs comme des fantômes. Je plaque mon oreille contre la porte. Je n'aurai qu'à inventer un prétexte si on me trouve... Aucun bruit ne proviens de l'autre côté. J'entrouvre. Personne. Je fais signe à Earwen et nous nous glissons à l'intérieur. La salle se compose de trois petites pièces. A gauche, un petit cagibi, à droite, une cuisine étroite et devant moi, un salon avec des casiers. Les professeurs ne sont pas là et nous avons une heure creuse. Parfait. La plupart doivent être à la cafétéria avec les collègues, c'est ce qu'ils font souvent, les autres restent dans leur salle pour corriger des copies ou préparer le cours d'après. Je me dirige vers la gauche. La pièce est remplie de manteaux tous différents et un panneau en liège domine. Des dizaines de trousseaux de clés y sont accrochés. Lequel choisir ? En principe le directeur a accès à toutes les salles donc le sien doit être le plus rempli... Je prend celui au centre où toutes les clés ou presque sont en or.

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Maudite, tome 1
FantasyLe silence se fait. Les oiseaux éteignent leur musique et on entend plus que le vent qui souffle fort entre les branches. Il siffle la mélodie de la peur. Mais je n'ai pas peur. Des hurlements lointains se mettent à résonner et des yeux apparaissent...