Limonade

Hasard

    L'addition payée, nous sortîmes du restaurant et allâmes nous promener. Nous marchâmes jusqu'à la crèmerie « Ben and Jerry » pour y déguster leur succulente crème glacée. Je vis l'enseigne et entrai. Il y avait une énorme file d'attente qui longeait tout le bâtiment. Tout le monde s'était donné le mot pour venir ici où quoi? Mais gourmande comme j'étais, l'attente en valait bien la peine.

    Déjà dans la file depuis un moment, je remarquai un groupe de garçons qui était non loin de nous. Ils riaient et se moquaient amicalement les uns des autres. Je remarquai aussi un groupe de filles qui semblait avec eux. Elles riaient idiotement et tentaient d'aguicher les garçons.

    Un garçon en particulier attira mon attention. Il avait des cheveux marrons, hirsutes, qui encadraient son magnifique visage joliment bronzé. Il était plus grand que moi et paraissait avoir autour de dix-huit ans. Au fur et à mesure que je le regardais, je remarquai de petits détails qui le rendait encore plus parfait et mystérieux à mes yeux. En plus de tout cela, il avait un sourire très charmeur et l'allure d'un mauvais garçon. Je savais que je ne devais pas m'approcher de ce genre de gars, même si l'attrait était fort. Je continuais à le regarder, obnubilée, quand soudain, il releva les yeux vers moi. D'extraordinaires yeux noisette me regardaient de haut en bas. Il avait un air arrogant et suffisant qui me déplu aussitôt. Je ne devais pas me laisser déstabiliser par lui, mais c'était impossible, il me laissait sans voix. J'avais déjà entendu parler du coup de foudre qui pour plusieurs était un signe incontrôlable du destin et à présent je comprenais enfin ce que ça voulait dire.

    Mais qu'est ce que je raconte?! Il faut que je me ressaisisse!

    J'eu le temps de voir qu'il esquissait un sourire, mais, bien trop gênée d'être vue par lui en train de l'observer, je détournai le regard et senti le rouge me monter aux joues. Il devait penser que j'étais une obsédée à le regarder comme ça. Pas que ça m'importait... Je me foutais bien de ce qu'il pensait.

    Quelques minutes plus tard, incapables de me retenir plus longtemps, je me risquai à regarder dans sa direction. Je constatai avec un choc, qu'il me zyeutait encore. Ses yeux étaient intenses, mais j'y percevais une certaine prétention. Ce gars devait avoir un ego surdimensionné. Une fille s'accrocha alors à son bras et se mit devant lui. Elle portait une mini jupe, des talons hauts et riait comme une arriérée mentale. Quelle pouffiasse celle-là!

    — Pascale?... Pascale! m'appela ma mère en me touchant le bras. Quelle sorte de crème glacée veux-tu?

    Je regardai ma mère qui attendait une réponse. La file avait beaucoup avancée et c'étaient rendu à notre tour de passer notre commande.

    — Euh... Hum, marmonnai-je, confuse par cette étrange situation. Je vais prendre celle à la pâte à biscuit, s'il te plaît. 

J'avais dis la première sorte me passa par la tête, qui, heureusement, était ma sorte préférée.

    — Parfait, dit-elle pour elle-même avant de commander ce que nous voulions.

    ***

    Avec en mains nos crèmes glacées, nous nous apprêtions à sortir du bâtiment. Beaucoup de gens entraient et sortaient, sans vraiment faire attention. C'est alors qu'un garçon percuta violement ma sœur. Il était grand, cheveux longs, bruns, tout comme sa barbe, qui lui donnait un look de skateur. Il avait de très jolis yeux bleus qui ressortaient sur sa peau bronzée et avait un visage d'ange.

    Tous les gars étaient divin ici ou quoi?!

    En la bousculant, ayant lui aussi une crème glacée à la main, il renversa son dessert sur ma sœur, qui elle, en essayant de s'accrocher à quelque chose, ne causa que plus de dégât. Accidentellement, elle colla sa crème glacée sur le gilet du garçon. Ils étaient bien drôles à voir ces deux là. Tout aussi maladroit l'un que l'autre.