Héberger

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    Mon corps était secoué et je ne sentais plus le sol sous moi. Une respiration saccadée caressait mon visage, pendant que mon corps était entouré de quelque chose de chaud. Je sentais une pression sous mon cou, ainsi que sous mes genoux. J'ouvris lentement mes yeux, toujours endormie et vis un visage flou. Je refermai les yeux sur le coup, dû à la trop grande luminosité. Après quelques minutes à me réveiller lentement, je les rouvris pour découvrir que Dimitry me tenait dans ses bras comme une princesse. Ses cheveux étaient toujours mouillés et les rayons du soleil rendaient ses yeux d'un brun extraordinaire, presque surhumain. Je me sentais encore endormi et engourdi, mais je restai réveillée pour l'observer. Je continuai à le regarder de mes yeux somnolents, quand il baissa les yeux vers moi, surpris de me voir réveillée.

    — Reposes-toi ma belle, me chuchota-t-il, tandis qu'il ouvrait la porte d'une maison avant de s'engouffrer à l'intérieur.

    Comme si ces mots avait été un charme, mon cerveau s'embrouilla, avant de sombrer dans un profond sommeil.

    ***

    Je me réveillai un peu plus tard, mais cette fois, dans un confort et un état de régénérescence. J'avais les jambes courbées sous moi, les mains repliées sous mon menton et une couverture me recouvrait. Mes cheveux étaient éparpillés autour de moi, ma tête était calée dans un oreiller et j'étais toujours habillée de mon costume de bain, et d'un grand gilet gris. Je relevai la tête pour regarder où j'étais. Je me souvenais vaguement que Dimitry m'avait porté jusqu'ici. À présent, je remarquai que j'étais dans sa chambre. Je m'étirai, avant de repousser la couverture pour me lever. En me retrouvant debout, des souvenirs de la nuit d'orages me vinrent à l'esprit. Sa manière d'avoir été protecteur et charmeur me fit rougir.

    J'avançai jusqu'à la porte pour l'ouvrir et sortis. Je descendis les marches qui menaient vers l'entrée et c'est alors que j'entendis du mouvement dans la cuisine. Je m'y rendis tout en humant une délicieuse odeur. Ayant dormis jusqu'au souper, mon ventre gargouillait bruyamment.

    J'entrai dans une somptueuse cuisine moderne où de grandes fenêtres éclairaient la pièce toute entière. C'est alors que je le vis. Il était habillé d'un jeans et avait mit un gilet noir qui sculptait son magnifique corps. Il était devant la cuisinière et y était occuper à déposer une poêle où une omelette cuisait. Sur le comptoir à l'arrière était disposé des bols de garnitures en tout genre. Il se retourna pour en prendre les jeta dans la poêle et fit retourner l'omelette d'un coup de poignet.

    — Quel Cuistot! lui lançai-je, en m'avançant vers lui.

    Il sursauta et, tout en échappant l'omelette par terre, se retourna vers moi.

    — Tu sais que c'est ton omelette qui se trouve par terre? La mienne n'est pas encore faite, me dit-il d'un ton moqueur, avant qu'un sourire en coin apparaisse sur son visage.

    Il la ramassa pour la jeter à la poubelle pendant que je lui faisais une grimace.

    Il m'analysa de haut en bas, ce qui me rappela que je ne portais qu'un simple gilet qui m'arrivait mi-cuisses. Un désir ardent brûlait dans ses yeux noisette. Le rouge me monta aux joues et un frisson parcouru ma colonne vertébrale. Je détournai le regard. Si je n'avais pas brisé notre contact visuel, dieu seul sait ce qui aurait pu arriver. Mon esprit me dictait de ne pas aller plus loin avec lui, croyant qu'une fois qu'il aurait eu ce qu'il voulait, il me rejetterait comme il le faisait avec toutes les autres filles. Cependant, mon cœur, lui appartenait déjà complètement.

    Dimitry, ayant fini de faire cuire une nouvelle omelette, vint s'asseoir en face de moi. Il me tendit une fourchette et en prit une pour lui-même.

LimonadeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant