Éveiller

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    J'avais fait un saut chez moi pour me changer et y déposer mes choses pour aller ensuite visiter Alice. J'entrai dans l'hôpital et me dirigeai vers sa chambre. J'arrivais devant sa porte, quand j'entendis des voix. L'une d'entre elles me troubla. J'entendais la voix d'Alice. Est-ce que le coup sur ma tête m'aurait rendu folle?

    J'entrai dans la pièce avec nervosité et espoir. J'y découvris Alice réveillée. Elle était réveillée! RÉVEILLÉE! Ce choc m'immobilisa. Ses parents étaient assis avec elle et parlaient avec animation. J'étais tellement heureuse!

    — Alice, dis-je dans un soupire.

    Des larmes s'étaient crées dans mes yeux. Des larmes de joie cette fois-ci.

    Elle tourna la tête vers moi, sembla surprise de me voir, puis son visage s'éclaira de joie.

    — Pascale!

    Je m'élançai à sa rencontre pour la serrer dans mes bras. Je sentis un poids s'enlever de mes épaules et pu enfin respirer normalement. Les parents d'Alice s'éclipsèrent, nous laissant seules.

    — Comment.... Comment vas-tu? lui demandai-je en m'asseyant sur le lit à ses côtés. Comment se fait-il que tu sois réveillée?

    J'avais des tas de questions, mais tout ce qui m'importait, c'était qu'elle aille bien.

    — Bien, me dit-elle en me souriant, les yeux remplis d'eau. Les docteurs disent que je n'avais pas beaucoup de chance de m'en sortir. Du temps c'est ce que j'avais le plus de besoin, ils disent que c'est un miracle.

    — Je suis tellement heureuse que tu ailles bien.

    Des larmes coulaient le long de mes joues, tandis que mes lèvres souriaient.

    — Oh Pascale...

    — Ne me refait plus jamais ça. C'est clair? lui ordonnai-je entre deux sanglots.

    J'essuyai mes larmes de ma main.

    — Promis.

    Je lui souris. Elle avait l'air en pleine forme. Cela ne m'étonnait pas, c'était Alice tout de même. Elle aurait assez d'énergie pour générer toute la ville en électricité. La seule chose qui laissait deviner qu'elle avait vécu ces événements, était la plaie qu'elle avait sur le côté de son front.

    — Quand vas-tu pouvoir sortir? lui demandai-je, impatiente de partir de ce triste endroit, si déprimant.

    — Maintenant. Les médecins ont fait des tests et disent que tout est rentré dans l'ordre. Mes parents étaient venus m'aider, nous allions sortir quand tu es entrée, m'annonça-t-elle toute souriante.

    Une vraie boule d'énergie.

    Mes yeux s'exorbitèrent.

    — Tu rigoles? C'est génial! Partons!

    Elle se leva sans aucune difficulté et nous sortîmes à la hâte de sa chambre.

    — Ce qui est moins génial, c'est que ces foutus médecins m'interdisent le surf pour au moins un mois!

    Je la regardai en plissant les yeux.

    — Si c'était rien que de moi, tu n'en ferais plus jamais. Je te garderais aussi sûrement enfermée chez toi et tu serais au lit pour toute la vie, lui dis-je à la blague.

    Elle me donna un coup de coude en riant. Son rire m'avait manqué. Elle m'avait manquée.

    Dès que nous sortîmes, j'appelai tout le monde pour leur dire la bonne nouvelle. Ils s'empressèrent de nous rejoindre dans le stationnement de l'hôpital. Elle se faisait donner des câlins à toutes les deux secondes et des larmes de joie remplissaient les yeux de tout le monde. Ils étaient tous ravis de la revoir en forme.

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